vendredi 28 janvier 2011

Tache 2 K'encre n°25 en avant première !

Honte, à nous nous avons oublié de mettre la signature sur l'article p.1, vous aurez peut-être reconnu son style caustique : il s'agit de Gabrielle Decourt-Mesa !






dimanche 23 janvier 2011

SVE c'est quoi ? Comment ça marche ?

Rencontre avec Jurate Slepikaite, jeune volontaire européenne à l’Espace Rasseteau, originaire de Vilnius, en Lituanie à 2300 km de Châtellerault…

Jurate avait envie de partir depuis longtemps. Un jour dans un bus, en discutant avec la fille d'à coté, elle découvre avec surprise qu'elle peut partir à l'étranger sans diplome spécial grâce au service volontaire européen. Elle a regardé les différents projets sur Internet dans le domaine de l'art, la culture, la jeunesse, et c'est comme ça qu'elle a atterri à Châtellerault et travaille depuis un an au centre Rasseteau. Elle expose même en ce moment des photos de son pays.
Même si savoir parler la langue du pays n'est pas obligatoite les SVE ont un soutien linguistique.

Nos collègiens sont assez facsinés par l'idée de partir. Victor pense que c'est un moyen de découvir d'autres manière de vivre et c'est une richesse de pouvoir découvir la culture des autres pays. Manon se laisserait tenter, mais elle a peur de ne pas pouvoir se passer de sa famille pendant un an. Jurate a ressenti aussi ce manque mais elle a pu pour pas très cher retourner 2 fois en Lituanie et elle a profité de son séjour à Châtellerault pour inviter ses parents en France pendant 3 semaines.

Profitant de sa présence, nous l'avons interrogée sur l'Ecole en Littuanie. La-bàs, on entre à l'école à 7 ans. Pour les élèves de tous les niveaux, la rentrée est une grande fête. Le 1er septembre, les élèves apportent des fleurs aux professeurs. Le 5 octobre, c'est aussi un jour spécial. Dans chaque niveau ce sont les élèves du niveau supérieur qui font cours aux plus jeunes. Et les professeurs font un spectacle de théâtre aux élèves. Les littuaniens ont une vision positive de l'école : à l'université, chaque étudiant participe à une parade et représente son université. Mais, les 3 dernières années du "lycée" sont très difficiles. On demande aux élèves de mémoriser une grandes quantités de connaissances et les examens sont très difficiles.
Voilà, un petit instantané de ce que le voyage par delà les frontières peut apporter à ceux qui le tentent et à ceux qui l'accompagnent.

vendredi 21 janvier 2011

Les dernières séances sur les livres d'art



Pour les élèves de sixièmes qui ne m'ont pas rendu leur feuille, ne l'oubliez pas la semaine prochaine !

dimanche 16 janvier 2011

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans...


Premier conseil de lecture des 3èmes, le livre de Barbara Samson, découvert par Laura et illustré par elle-même. Merci Laura.

“J’ai lu « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans de Barbara Samson, publié aux éditions Le Livre de Poche. Barbara Samson est un auteur français. Née le 7 février 1975 à Chartres (France), elle habite avec ses parents, sa sœur Soline et son frère Joffrey, mais a beaucoup de problèmes avec sa famille et au lycée. Elle souffre d’anorexie, ce qui l’incite à vouloir se suicider. A dix-sept ans, elle est contaminée par le virus du sida. En 1994, Barbara témoigne devant des milliers de personnes (des lycéens, des collégiens…) lors de la première soirée sidaction. Son témoignage bouleverse les Français qui se montrent très généreux (300 millions de francs soit près de 50 millions d’euros récoltés lors de cette soirée). Par la suite Barbara se solidarise avec des associations de lutte contre le sida parisiennes et provinciales. Au début des années 2000, Barbara quitte la scène médiatique et associative pour se consacrer à sa vie professionnelle et à ses proches.

Le livre commence lorsque Barbara, 17 ans est envoyée dans une clinique pour trouble des conduites alimentaires et pour tentatives de suicide. Elle tombe amoureuse d’Antony, patient comme elle qui a onze ans de plus qu’elle (28 ans). Barbara est charmée par les poèmes d’amour que lui écrit Antony et les découvre plus tard lors de leur premier rapport sexuel sans qu’il lui avoue sa séropositivité. Barbara, inquiète par la nouvelle dont lui fait part le médecin, fait des prises de sang croyant aussi qu’elle est enceinte. Elle reçoit les résultats quelques semaines plus tard lui indiquant “enceinte: négative“ et “séropositive: positive“. Antony, ancien ex-toxico, rechute à sa sortie de la clinique et fait plusieurs overdoses ce qui pousse Barbara à le quitter…

Ce que j’en pense
Dans ce livre, mon personnage préféré est Barbara. Elle est attachante, belle et surtout sensible, c’est justement sa sensibilité qui la fait tomber amoureuse d’Antony et qui fait qu’elle ne se rend pas compte du danger qui l’entoure. Grâce à ce livre, je me suis posé une question que d’ailleurs tout le monde devrait se poser: « Le sida est-il toujours d’actualité, est-il si dangereux pour notre avenir?».
Malgré ce livre bouleversant, il porte vraiment à réfléchir sur cette maladie qui tue chaque année des milliers de personnes.
J’ai trouvé ce livre extraordinaire et surtout bouleversant, j’ai eu plusieurs fois envie de pleurer ce qui me donnait envie d’en savoir beaucoup plus. Je le recommande fortement à tout le monde, car malgré cette histoire bouleversante, on en apprend beaucoup sur cette maladie et nous nous sentons en même temps concernés. J’ai adoré ce livre, il m’a tellement plu que je pourrai le relire des fois et des fois.
Laura Mercier

Vendredi au café philo : c'est atelier peinture











mercredi 12 janvier 2011

Débat sur la cigarette : café philo du vendredi 7 janvier

Débat proposé par les élèves de la classe journalisme en conférence de rédaction, un sujet qui revient souvent chez les jeunes, un sujet qu’il est toujours bon de discuter. Car en faisant dans le collège un rapide sondage (à la louche), la cigarette concernerait 30% des élèves de 3ème !

Pourquoi commence-t-on à fumer ?

Antoine : « Pour faire comme les autres, pour ne pas passer pour un looser : si tu ne fumes pas t’es le mec bien rangé qui ne prend pas de risque ».
Arwen : « Quand on déjà accro à la nicotine, avant de fumer. Si les parents fument par exemple ».
Nourélhouda : « Parce qu’on se sent mal dans sa peau, ça peut donner une certaine contenance et puis ça peut apaiser ».
Arwen : « ça déstresse ».
Nourélhouda : « J’ai des copines qui fument pour maigrir ou ne pas prendre de poids ».
Clémence : « Quand tous tes amis fument, ce n’est pas toujours facile de résister quand on te propose une clope. Et puis, c’est un moment de partage, on se retrouve tous ensemble pour faire un truc interdit ».
Manon : « Il y a aussi le coté expérience de vie : on veut essayer, voir ce que ça fait ».
Sulivan : « Quand on est adolescent, on se croit immortel, on nous dit que ce n’est pas bon pour la santé, mais on s’en fout de ce qui va nous arriver dans 50 ans, c’est loin ».
Manon : « Pour les jeunes, qui attachent beaucoup d’importance à leur apparence, il faut leur dire : qu’ils auront les dents et les ongles jaunes, les cheveux et la peau ternes».

Le coût de la cigarette : La cigarette n’est-elle pas pour les p’tits bourgeois qui ont plein d’argent de poche ?
Séverine : « Le budget pour un fumeur moyen est d’environ 1800 € par an , depuis la dernière hausse de 6%».
Sulivan : « Quand les parents fument, les jeunes peuvent leur piquer des clopes dans leur paquet ou des paquets dans leur cartouche ».
Cloé : « J’ai mon cousin qui fume avec sa mère ».
Jacques : « J’ai même connu une mère d’élèves, qui achetait des cigarettes à son fils, pour qu’il se rende compte par lui-même que ce n’était pas bon ».
Victor : « Pour ceux qui n’ont pas trop de thune, ou pas de parents fumeurs, ils peuvent fumer n’importe quoi : des feuilles d’ail séchées, par exemple ».
Mehdi : « J’ai des copains qui font sécher des plantes pour les fumer ensuite ».
Séverine : « Quand j’étais jeune, j’avais rencontré en colo, une fille qui ramassait tous les mégots sur les plages et ça lui faisait sa consommation. C’était pathétique quand j’y repense ».

Comment peut-on convaincre un ami d’arrêter de fumer ?
Manon : « Il faut faire passer le message doucement, sans faire la morale ».
Sulivan : « Moi, je ne ferais pas de leçon, chacun fait ce qu’il veut » !
Victor : « On ne fait pas ce qu'on veut avec sa vie mais on fait ce qu’on veut de sa mort ».
Cloé : « Le principal, c’est l’aider à trouver sa motivation, si on veut que ça marche ».

mardi 11 janvier 2011

Sortie Opéra Comique au nouveau théâtre de Châtellerault


La classe de 6ème 7 a vu vendredi l'opéra comique : Rita

dimanche 19 décembre 2010

Maîtrise de l’information au collège : les compétences attendues

- Savoir questionner un sujet
- Savoir repérer les mots-clés
- Savoir transformer les mots-clés en langage documentaire (descripteur). Savoir interroger le logiciel documentaire et utiliser Internet (B2i)
- Savoir rechercher et utiliser des documents pertinents
- Savoir faire une lecture sélective et critique de l’information
- Savoir prendre des notes
- Savoir citer les sources d’information
- Savoir faire un plan structuré
- Savoir communiquer l’information

samedi 18 décembre 2010

L’astrologie en débat : compte rendu du café philo de vendredi

Nous sommes dans le collège Descartes, Descartes symbole de la rationalité, pour débattre de toutes les croyances sans fondements scientifique, surtout de l’astrologie si présente dans les médias.

Pourquoi certains croient aux prédictions de l’horoscope ?
Alexandar : « C’est à cause de la religion ».
Jacques : « Je ne crois pas, la religion chrétienne, en tout cas, a toujours combattu l’astrologie, car si c’est les astres qui décident, ce n’est pas Dieu ».
Antoine : « Je n’y crois pas trop, parce que quand je regarde mon horoscope, c’est toujours n’importe quoi ».
Arwen : « On peut avoir envie de le regarder, parce que ça peut soulager certaines personnes. Par exemple si on doit passer un examen et qu’on lit que on est en période de réussite on se sent plus léger. Ça peut débarrasser de certaines angoisses de l’avenir ».
Maxence : « Quand on regarde les horoscopes, ils sont souvent adressés aux adultes. Il y a des choses qui ne concernent pas les enfants ».
Victor : « Historiquement, la religion a été créé pour cimenter le peuple, la religion ça dirige le vie des gens collectivement. Alors que l’astrologie, c’est pour voir que son destin personnel ».

Pourquoi parfois ça marche ?
Victor : « c’est une histoire de statistique. En plus les croyances se réalisent que si tu y crois, parce qu’on fait tout ce qu’on peut pour que ça marche. Par exemple, on lit qu’on va se réconcilier avec sa copine, alors on va aller vers elle, lui parler et ça peut marcher ».
Manon : « L’astrologie parfois ça tombe bien ».

Pourquoi y a-t-il autant de place pour l’astrologie dans les médias ?
Geoffroy : « On le lit pour vérifier si ça marche ».
Cloé : « Les gens veulent savoir ce qui va leur arriver ».
William : « J’y crois, parce qu’à force de lire mon horoscope, j’ai vu plein de choses se réaliser ».
Alexandar : « Quand on y croit ça nous prédispose à passer une bonne journée ».
Florentin : « Les gens y croient pour se rassurer ».
Victor : « L’avenir c’est après, alors ça peut faire peur. C’est comme les enfants on ne leur a pas appris à voir dans le noir, du coup ils ont peur dans le noir parce qu’ils n’ont plus de repères, ils ne savent pas ce qu’il y a autour d’eux, alors on leur met une petite veilleuse. C’est pareil avec l’astrologie, les gens ont besoin de voir un peu de lumière ».

Manon : « Je me demande s’il y a des choses très négatives dans les horoscopes » ?
Cloé : « Globalement c’est positif sinon les gens ne le liraient pas, en plus ils ne peuvent pas mettre des trucs trop précis, car tout le monde doit pouvoir s’y reconnaitre ».
Pierre : « On a besoin d’y croire, ça nous attire, même si on sait que c’est idiot ».

Florentin : « Comment ça marche l’astrologie » ?
Jacques : « Les gens qui y croient te diront que c’est scientifique, ça marche avec le mouvement des astres, mais en réalité c’est plus sur des connaissances psychologiques. Si les astres peuvent influencer notre présent, ils ne peuvent pas influencer notre avenir ».
Victor : « C’est comme si les astres étaient des marionnettistes, qui jouaient avec nos destins, je n’ai pas envie d’y croire, parce que je n’ai pas envie de penser que je ne suis pas maître de ma vie ».
Jacques : « Coupons nos fils » !

Tout le monde connait son signe même si on ne croit pas à astrologie...
Manon : « L’horoscope ça passe à la radio, dans les magazines, il y a aussi les pubs sur internet… on ne peut pas y échapper ».
Sulivan : « Une fois, j’ai lu mon horoscope qui m’annonçait une dispute et ça m’est arrivé ».
Jacques : « Combien de fois on se dispute dans une semaine ? les formules sont toujours très ouvertes pour chacun puisse s’identifier ».

On est entre gens rationnels et pourtant il ya des gens très intelligents comme le président Mitterrand ou le président Reggan qui ont fait appel à des astrologues.
Manon : « C’est peut –être une façon de se rassurer, comme ça, si on n’arrive pas à résoudre un problème, on se dit que c’est écrit et qu’on ne peut rien y changer ».
Jacques : « On a tous parfois des comportements superstitieux, on a du mal à toujours se contrôler. On peut avoir des rituels qui échappent à notre raison. Les puissants ont des responsabilités si lourdes, qu’ils font appel à tout un tas des experts qui peuvent se tromper, alors un astrologue en plus… ».
Pierre : « Ma mère quand elle était petite, mon grand-père ne supportait qu’on mette le pain à l’envers sur la table et il se mettait très en colère. Aujourd’hui ma mère ne supporte pas que le pain soit à l’envers ».
Manon : « Il y a dans l’éducation des rituels qui se transmettent sans pour autant être superstitieux ».
Sulivan : « Il y a 2 formes de superstitions : les croyances comme l’horoscope et la 2ème c’est les fantômes comme le paranormal et le spiritisme ».
Jacques : « Ceux qui sont facilement impressionnables peuvent y croire ».
Séverine : « C’est comme quand un ado donne à quelqu’un de la drogue et en faite, c’est des carottes séchées en miettes. La personne qui pense prendre de la drogue est tellement excitée à l’idée de prendre de la drogue, qu’il fait des trucs inhabituels en pensant que c’est à cause de la drogue ».

Pourquoi l’horoscope prend-t-il tant de place dans les médias ?
Florentin : « J’écoute la radio le matin, et quand j’entend l’horoscope j’attends mon signe, même si je n’y crois pas. C’est bizarre, peut-être que c’est parce qu’on parle de moi ».
Cloé : « Les horoscopes ça captent les auditeurs, ça rapporte des sous ».

D’un point de vue économique :
Jacques : « Une consultation chez une voyante ou astrologue peut couter environ 60€. N’importe qui peut mettre une plaque d’astrologue et ouvrir un cabinet sans avoir fait aucune étude ».
Alexandar : « C’est des charlatans ».
Arwen : « Une fois, je ne me sentais pas bien, j’avais envie de réponses, alors j’ai consulté une voyante par SMS et après je n’arrêtais pas de recevoir des SMS qui disaient « je sais ce qui va t’arriver » pour que je continue rappeler ce numéro ».
Cloé : « Moi aussi, j’ai fait appel à une voyante par SMS, après je me suis rendue compte que j’avais perdu 10€ de crédit, depuis j’ai arrêté ».
Jacques : « La voyante sait lire l’implicite dans ce que dit le patient. Si par exemple quelqu’un arrive en disant « croyez-vous que je vais enfin trouver l’homme de ma vie », elle sait déjà que dans son parcours elle a connu des échecs amoureux… »

Et les croyances paranormales comme le spiritisme ?
Sulivan : « Le spiritisme c’est des âmes qui ne sont pas passées dans l’autre monde et qui errent avec nous, c’est la survie de l’esprit ».
Victor : « C’est l’envie de laisser une trace après sa mort, c’est le rêve de tout le monde ».
Alexandar : « Je ne crois pas à ces trucs parce que je ne l’ai jamais vu, c’est toujours des potes de potes qui ont vu des choses ».
William : « On peut voir des choses étranges qui existent vraiment mais c’est juste qu’on n’a pas d’explications scientifiques. Comme les feux follets dans les cimetières, avant on croyait que c’étaient des esprits, alors qu’en fait c’est des gaz produits par les corps en décomposition ».

… et bien d’autres choses encore. Le sujet est loin d’être épuisé, naviguant entre superstitions, culture, religion et envie de comprendre. A reprendre dès que possible.

vendredi 17 décembre 2010

Maîtriser l'information : une compétence essentielle (7:30 min)




lundi 13 décembre 2010

Débat sur les croyances occultes : astrologie, spirtisme, marabout, médium, voyance...

Le SIDA fait-il encore peur ? Compte rendu.

Café philo avec le docteur Primau en charge du centre de dépistage gratuit à Châtellerault

Les chiffres
« Tout d’abord, le SIDA est une pandémie, c’est une épidémie mondiale dûe à un virus, le VIH. En chiffres, ça donne : 40 000 000 de malades, 3 000 000 de morts par an et 14 000 000 orphelins. 1 personne sur 150 est porteuse du virus. Les zones les plus touchées sont l’Afrique et l’Asie. En France, 150 000 personnes sont porteuses du VIH dont 50 000 l’ignorent, selon les estimations. On a longtemps dit que le SIDA était une maladie d’homosexuel. Il faut oublier ça tout de suite, 45 % des malades du sida sont hétérosexuels. En Poitou-Charentes, il ya 790 personnes qui sont malades du SIDA, il y a 50 nouveaux cas de séropositivité par an, 50 personnes sont suivies sur le bassin châtelleraudais ».

Les définitions :
« Le VIH : virus de l'immunodéficience humaine a été découvert en 1983 par le professeur Montagnier, ancien élève du collège Descartes. Le virus entre dans le corps et il attaque les défenses immunitaires. Ensuite, quand d’autres virus attaquent, le corps n’a plus les moyens de se défendre. Donc on parle d’abord de la primo-infection, puis il y a le stade de séropositivité, puis le stade du SIDA (Syndrome de l'ImmunoDéficience Acquise) ».

Les modes de contaminations :
«Les 3 modes de contamination sont par le sexe, par le sang et par la naissance (de la mère à l’enfant).
Par le sang, c’est souvent à cause de la toxicomanie (prêt de seringue) et aussi par transfusion sanguine (mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, des tests sont effectués).
La transmission du VIH survient dans 70 à 80 % par le sexe : rapport sexuel homme /femme et homme /homme. Les rapports sexuels femme/femme sont moins contaminants. Mais les jeunes femmes sont plus exposées à un risque d’infection dans un rapport hétérosexuel : déjà parce les organes sexuels de la femme l'exposent davantage au VIH mais aussi parce que le vagin des jeunes filles n'est pas tapissé aussi efficacement de cellules protectrices que chez les femmes plus âgées.
Par la naissance, le risque est de 25%, il est réduit à moins de 2% quand la grossesse est prise en charge médicalement ».

Que faire en cas de doute ?
« Si vous avez eu un rapport sans préservatif, il ne faut pas attendre, il faut tout de suite aller dans un centre de dépistage ou aux urgences s’il est fermé car plus le virus est détecté tôt et plus on a des chances de le contenir. »

Débat avec les élèves :
Arwen : « Les jeunes n’utilisent pas toujours de préservatifs, parce que c’est cher ».
Nourelhouda : « Tu as toujours moyen d’en trouver des gratuits : à l’infirmerie du collège déjà ou dans des centres de jeunes ».

Est-ce-que le SIDA s’est banalisé ?
Nourelhouda : « On a moins peur du SIDA parce qu’il y a les médicaments ».
Manon : « On n’en a pas toujours conscience, mais on y pense toujours quand o n’a pas de protection ».
Arwen : « il n’y a pas que le SIDA, quand on fait l’amour sans protection on a peur de tomber enceinte ».

Est-ce que vous en discutez avec vos parents ?
Manon : « On est plus à l’aise d’en parler avec nos amis qu’avec nos parents, c’est plus naturel avec nos amis ».
Marion : «ça dépend si les parents font confiance à leurs enfants, s’ils savent qu’ils vont se protéger ».
Ophélie : « Tous les parents doivent en parler à leur enfant, ce n’est pas une question de confiance ».
Arwen : «Moi mon père il en parle avec ma sœur, mais pas avec moi ».
Manon : « Les parents ont du mal à imaginer que leur enfants ont des rapports sexuels alors ils n’en parlent pas ».
Victor : « Moi, ils m’en parlent tellement qu’à force j’ai l’impression qu’ils ne me font pas confiance. Mais c’est aussi qu’ils ont peur pour moi, peur des maladies, peur des responsabilités si je mets une fille enceinte».
Victor : « Moi, je trouve qu’entre amis on ne parle jamais du SIDA ».
Jacques : « La conscience du danger est moins importante chez les ados, et c’est vrai qu’il y a une vraie angoisse chez les parents ».
Manon : «Parfois, les parents sont très maladroits pour nous parler ».
Marion : « Parfois on peut avoir envie d’en parler à nos parents mais on a peur qu’ils pensent qu’on a des rapports sexuels ».
Ophélie : « Comme on en parle au collège, les parents comptent sur les profs pour nous en parler ».
Anouk : « Souvent c’est les mères qui en parlent le plus avec leur enfants ».
Annaïck : « On n’en parle pas à nos parents car on a peur de leur regard, on a peur qu’il change ».
Victor : « On ne peut pas trop demander aux parents de parler sexualité à leurs enfants, c’est un peu comme s’ils nous parlaient de leur propre sexualité ».

Conclusion du docteur Primau : « On ne guérit pas du SIDA, on ne fait que ralentir la maladie, il faut avoir peur du sida, ne pas le banaliser. Et la meilleure protection reste le préservatif ».
Le débat, en tout cas, aura concerné près de 70 élèves : le thème intéresse toujours et c’est heureux, le combat de la prévention est loin d’être terminé.

dimanche 12 décembre 2010

Compte rendu du café philo sur la culture sur Internet

Internet est un outil merveilleux qui met la culture à portée de tous. Mais comment accède-t-on à cette culture sur Internet ? Comment la « consomme-t-on » ? Le « J’ai envie, je me sers, c’est gratuit ! » n’est-il pas devenu la règle ?

Sullivan : « On vole un peu, quand on regarde une vidéo, mais tout le monde fait ça, et on peut l’avoir gratuit ».

Alors qu’est-ce qui peut pousser certains à acheter ?
Antoine : « En théorie, on l’achète parce que ce n’est pas de bien de voler, ce n’est pas moral ».

Pourquoi c’est du vol ?
Marion : « Parce que dans un magasin, on ne se sert pas comme ça ; si on veut un dvd, on l’achète. L’Internet c’est comme un magasin ».

La culture doit-elle être gratuite ?
Séverine : « La culture devrait être gratuite, mais il faudrait trouver un système de solidarité collective pour rémunérer les artistes. En tout cas, il existe les bibliothèques et les CDI, mais on ne trouve pas tout et tout de suite ».

Avez-vous déjà acheté un album pour soutenir un artiste qui vous tient à cœur?
Antoine : « Par exemple pour des petits groupes, mais si c’est des gros trucs commerciaux, je n’achète pas ».
Sulivan : « Moi j’écoute gratuitement mais, j’achète les disques des groupes que j’aime vraiment bien. Mais c’est vrai que le téléchargement c’est rapide, c’est une habitude".
Marion : « Moi, ce sont mes parents qui achètent des disques pour moi, car ils n’aiment pas trop quand je télécharge ».

Depuis la loi Hadopi est-ce que vous avez changé vos pratiques ?
Sulivan : «Non, parc que c’est les gros « téléchargeurs » qu’on traque, pas les petits « téléchargeurs » comme nous ».
Antoine : « C’est plus dangereux pour le partage de fichiers d’ordinateur à ordinateur, le peer 2 peer ».
Marion : « Mon père, il est informaticien, on a plein de programmes pour se défendre et on peut télécharger sans risque ».
Séverine : « C’est donc les petits téléchargeurs du dimanche qui n’ont pas les compétences techniques, qui peuvent se faire pincer ».

Doit-on avoir cette morale ? C’est comme les automobilistes qui ne respectent pas les règles sur la route : on ne peut réfléchir seulement à partir de la peur de se faire prendre. Comment naviguer entre payant et gratuit pour préserver l’accès du plus grand nombre à la culture et continuer à protéger la création ?

Clémence : « Je ne suis pas d’accord, sur la route y a des vies en jeu, pas sur Internet ».
Jacques : « Il y a des choix de vie en jeu, si certains artistes ne peuvent plus vivre de leur art ».
Sulivan : « Je télécharge des jeux vidéos, mais je sais aussi que d’un autre coté, ils gagnent de l’argent car ça rend le jeu populaire ».
Marion : « C’est le cas de Grégoire qui s’est fait connaitre sur Internet et qui maintenant fait du business ».
Jacques : « De nouvelles maisons de disques proposent sur Internet un catalogue de nouveaux artistes et c’est les internautes qui votent pour eux et qui décident de les soutenir en pariant leurs morceaux ».

La part de votre argent de poche consacrée à la musique ?
Réponse collective : Zéro !
Jacques : « Donc les jeunes consomment mais ne sont plus acteurs, ils ne peuvent pas influer sur marché du disque ».

Vous comptez sur qui pour faire vivre les artistes ?
Antoine : « On attend que les prix baissent ».
Clémence : « La musique c’est une envie sur le moment, on veut l’écouter immédiatement, on n’a pas envie d’attendre le lendemain pour l’écouter car le lendemain on n’en aura peut-être plus envie ».
Jacques : «La culture, ce n’est pas seulement la satisfaction d’une envie instantanée. »
Antoine F. : « Moi, je n’ai jamais téléchargé ».
Clémence : « Tu dis ça mais ça dépend de l’âge, moi en 6e-5e je ne téléchargeais jamais, mais quand j’ai découvert un logiciel de téléchargement facile, je n’ai pas hésité ».

Quelle est la dimension exploration culturelle dans l’utilisation d’internet ?
Marion : « Sur les radios on écoute la musique, on découvre des musiques et ensuite on télécharge ».
Sulivan : « Je regarde plus les clips à la télé, quand il y a un trucs qui me plaît, je note les références et j’essaye de le retrouver sur Internet ».

Et pour les films ?
Clément : « Les films que j’aime bien je vais les voir au cinéma. Le cinéma ce n’est comme la musique ! La musique c’est court, alors que le cinéma c’est un spectacle ça doit se voir ans de bonnes conditions ».
Floriane : « Les films comme c’est plus long à télécharger que la musique, les images et le son ne sont pas de très bonne qualité ».
Lise : « En plus au cinéma, on peut voir les films en 3D ».
William : « Au cinéma tu es dedans, tu n’es là que pour le film, personne ne te dérange, tu es au spectacle ».

En conclusion, l’internet est un outil formidable de démocratisation de culture, mais il ne faut pas seulement butiner, si l’on veut continuer à en savourer le miel. Il faut parfois se plonger entièrement dans une œuvre et penser que pour que la création dure il faut la financer !

mardi 7 décembre 2010

Café philo sur le téléchargement illégal jeudi 9 décembre

Attention café philo exceptionnel jeudi 9 décembre à 13 h sur le théme : "Internet, j'ai envie, je me sers : débat sur le téléchargement illégal". Et vendredi 10 décembre, 13h, c'est le café philo sur le SIDA qui avait été annulé vendredi dernier à cause de la neige. Capito ?

dimanche 5 décembre 2010

Compte rendu du café philo un peu en retard sur l'image de soi chez les adolescents

Les ados aiment se prendre en photos et les publier sur internet. Nous avons voulu réfléchir sur ce phénomène.

Qu’est ce que vous regardez quand vous vous regardez dans une glace ?
Elise : « Je me regarde moi, j’essaye de me faire une idée de moi ».
Antoine : « Je regarde ma tâche, voir si elle rétrécit ou si elle grossit ».
Maxence : « Moi je regarde mes dents pour savoir si je suis en bonne santé ».
Annaïck : « Je vérifie si je suis bien, et je vérifie surtout les détails ».
Louis : « Je vérifie si j’ai mon épi ».
Manon : « Je regarde si je suis bien peignée ».
Xavier : « Je regarde juste, si j’existe ».

Est-ce qu’on recherche ses défauts ?
Elodie : « On se sent mal si on a des défauts ».
Antoine : « Ma tâche, ce n’est pas vraiment un défaut, c’est une particularité ».
Xavier : « Il peut être content car personne ne l’a ».
Jacques : « Quand on renonce à ses défauts, on renonce un peu à être soi ».
Louis : « Mon but quand je me bats avec mes épis, c’est qu’on ne me fasse pas de remarque, qu’on me laisse tranquille ».
Annaïck : « Si je me lisse les cheveux, je le fais juste pour moi, je ne me préoccupe pas des autres ».

Quel plaisir peut-on avoir de se sentir soi ? Quand on s’arrange, c’est pour qui ?
Romain : « C’est pour soi et pour les autres, quand je me regarde, j’essaye de voir ce que les autres voient de moi ».
Elodie : « C’est par respect pour les autres ».
Séverine : « Donc si tu es moche, c’est que tu ne respectes pas les autres ? »
Elodie : « Non, c’est si tu es moche et que tu ne fais pas d’effort ».
Maxence : « On s’arrange, pour séduire, pour un rendez-vous avec une fille par exemple… »
Mehdi : « On est comme on est, je m’arrange un peu, mais je reste moi ».
Jacques : « Pour Mehdi, pas de talonnettes, par exemple… »

Et la mode ? Qu’est qui nous fait choisir certains vêtements plutôt que d’autres ?
Laura : «Le fait de choisir une mode, c’est en fonction des autres, si on voit quelque chose qui nous plait sur quelqu’un on peut essayer de le copier. Parce que c’est pas facile de penser ses vêtements tout seul ».
Xavier : « La mode c’est aussi pour se fondre dans la masse, se protéger ».
Mehdi : « Quand on est petit, c’est rigolo on a les vêtements que nos parents ont choisi pour nous, après on fait nos vrais choix ».

Et si on choisit de ne pas être la mode ?
Antoine : « C’est pour montrer qu’on est différent ».
Annaïck : « Si on cherche à être différent, c’est pour être remarqué, mais les gens à la mode pensent qu’on va les remarquer aussi mais en positif ».
Séverine : « Il y a d’autres façon de faire remarquer qu’avec les vêtements, par son intelligence, sa culture, son humour, ou quand on a talent particulier comme faire de la danse ou jouer d’un instrument de musique par exemple ».

Quand on se look, c’est pour cacher une partie de nous ou monter une partie de nous ?
(…)


Et les photos sur Facebook ?
Mehdi : « Je trouve ça bête de mettre plein de photos de soi sur facebook, les gens font ça car ils se trouvent beaux ».
Annaïck : « C’est le jeu, sur Facebook, on doit se montrer, on les choisit car elles donnent une belle image de nous ».
Antoine :"Pour être célèbre, il faut se faire aimer ».
Séverine : « Par le choix des photos sur Facebook, on veut imposer dans la tête des gens une image qui nous satisfait ».

Et les adolescents qui font des séances photos qu’ils appellent « Shooting », qu’en pensez-vous?
Xavier : « C’est de l’exhibition, on s’aime bien, on montre des photos où on est bien, on se fait de la publicité ».

Est-ce bien de s’aimer soi ?
Ambre : « C’est bien de s’aimer, pour être heureux, pas s’aimer peut nous empêcher de faire des choses, par exemple, aller à la piscine avec des copains ».
Maxence : « Bien s’aimer, c’est bien se connaître ».
Annaïck : « Il ne faut pas s’aimer tellement au point de rabaisser les gens ».

L’amour qu’on a pour soi, ne nous empêche-t-il pas de nous intéresser aux autres ?
Ambre : « Les filles toujours devant la glace, dans les toilettes à se remaquiller et à se recoiffer, elles n’ont pas le temps de s’intéresser aux autres, puisqu’il n’y a qu’elles qui les intéressent, les autres c’est de la concurrence ».

Avec le maquillage est-ce qu’on cache plus qu’on ne met en valeur ?
Théodore : « Ce n’est pas pratique à la piscine ».
Antoine : « Les filles qui se maquillent c’est plus les 3e, vers 14 ans pour séduire, c’est une sorte de parade comme les oiseaux ».

L’adolescence est effectivement une période où se regarde beaucoup, mais c’est aussi une période de grand changement, et les adolescents n’ont pas toujours le temps de se reconnaître.

Café philo reporté pour cause de neige au vendredi 10 décembre


dimanche 28 novembre 2010

Café philo spécial, journée mondiale du SIDA : vendredi 3 décecembre avec le docteur Primau

Ce n'est pas le docteur Cassan-Faux mais le docteur Primau qui vient vendredi, contrairement à ce qu'on a mis sur l'affiche ! Oups !

samedi 27 novembre 2010

Compte rendu du café philo sur l'alcool chez les jeunes

Un débat pour comprendre : d’où vient cette fascination pour l’alcool qui prend souvent à l’adolescence ? D’autant que celle-ci est compliquée aujourd’hui de comportements nouveaux : la recherche d’une ivresse la plus rapide possible, les défis à qui boit le plus… Sans parler des nouveaux produits sans cesse imaginés par les alcooliers pour prendre dans leurs filets les plus jeunes.

Pourquoi l’alcool est si fascinant ?
Annaïck : « Quand, il y a des petites fêtes à la maison, ma mère m’autorise à boire un peu »
Virgile : « L’alcool permet de décompresser du stress de la vie quotidienne ».
Maxence : « C’est convivial, on le boit à Noel par exemple, on retrouve de l’alcool sur toutes les tables de fêtes ».
Victor : « On boit dans les fêtes car le vin ça fait partie de la gastronomie française, on boit des bons vins comme on mange des bonnes choses ».

Et entre ados ?
Manon : « Dans les fêtes d’ados ce n’est pas du vin qu’on trouve mais de l’alcool fort, c’est pour être saoul, pour faire grand. Ce n’est plus la boum avec du coca et des bonbons, ça émancipe ».
Arwen : « L’alcool, ça sert aussi à se décontracter, se mettre à l’aise surtout pour les gens plus timides ou réservés ».
Manon : « C’est aussi pour oublier des choses quand on est triste ».
Maxence : « ça nous permet de découvrir nos goûts, savoir quel alcool on aime ».
Antoine : « Le gout ça vient du palais, ça s’éduque, on n’aime pas les mêmes choses en fonction de notre âge ».
Cloé : « Pas forcement, je connais des adultes qui n’aiment pas l‘alcool ».
Victor : « Dans les fêtes, le goût des alcools est souvent camouflé avec des boisons sucrées pour que ça passe mieux ».

Peut-on imaginer une fête d’ados sans alcool ?
Antoine : «Pour moi oui, mais peut-être pas chez les plus grands » .
Alexander : « Ce n’est pas obligatoire, ça dépend de ta personnalité ».
Manon : « Quand on boit, on fait des choses qui ne nous représentent pas vraiment, parfois on peut en avoir honte. On n’est pas vraiment nous-mêmes ».
Arwen : « ça dépend des personnes, moi quand je suis bourrée, je suis consciente de moi ».
Laurent : « oui mais ça peut-être une fausse impression, sur le moment on croit qu’on dit des choses très intéressantes, mais le lendemain quand on nous raconte ce qu’on racontait on se rend compte que c’était très con ».
Annaïck : « Quand on fait la fête, on n’est pas obligé d’être nous, c’est comme dans les bals masqués ».
Virgile : « Moi ce qui m’inquiète c’est de voir un jour un copain dans un coma éthylique, je ne sais pas comment je réagirais ».
Victor : « Je ne cherche pas l’ivresse, je m’intéresse au goût, comme la bière je trouve ça bon ».
Antoine : « L’alcool c’est de la drogue, ça peut conduire à l’alcoolisme, et là ce n’est plus festif ».
Amaël : « Les gens n’ont pas tous les mêmes réactions face à l’alcool ça dépend des personnalités. Par exemple, quelqu’un de violent sera encore plus violent ».
Manon : « Boire ça nous fait changer de casquette, ce n’est pas vraiment nous, ça peut être une liberté ou un moyen à un certain moment de cacher une existence plus difficile ».
Arwen : « Pour moi ça révèle quelque chose que parfois on a du mal à exprimer ».
Victor : « On n’est pas nous même quand on boit, parfois même quand on ne boit pas. Mais l’alcool peut nous faire conscience ».
Annaïck : « L’alcool peut révéler une face cachée ».
Amaël : « ça dépend ça peut avoir de graves conséquences sur la santé et aussi sur les autres comme les gens qui roulent bourrés ».
Cloé : « C’est que c’est dangereux, dans mon village, il y avait un homme toujours bourré, on s’en approchait jamais, on avait peur de lui. Un jour, on l’a retrouvé mort dans un champ ».
Séverine : « Pour les médecins le plus dangereux, c’est la répétition des excès qui est très dangereux pour la santé, surtout que plus on est jeune et plus le cerveau est fragile car il est en construction. Les chercheurs ont montré que la consommation d’alcool à un âge précoce entraîne une diminution de la matière grise. Car plus on est jeune et, moins la matière grise est présente dans certaines régions cérébrales. La prise d’alcool à l’adolescence a donc un impact décisif sur le développement du cerveau. »

Pourquoi l’excès d’alcool est séduisant ?
Amaël : « C’est pour faire comme les autres, pour se faire des amis et pas être le coincé de service ».
Arwen : « L’ado est dans une période de grands changements, c’est une étape de sa construction ».
Antoine : « C’est aussi la performance, la compétition à celui qui boira le plus ou qui sera bourré le plus vite ».
Victor : « Dès fois quand tu rencontres des gens il te demande : t’as déjà été bourré, t’as déjà fumé… et si tu réponds non, ils te dénigrent ».

Et ceux qui résistent ?
Cloé : « Je trouve ça bien, on ne s’appelle pas tous Martin, on est différent, on n’est obligé » de faire comme les autres ».
Arwen : « Ceux qui ne fument pas par exemple, c’est aussi parce qu’ils n’osent pas car ils ont peur de crapauter, pour l’alcool c’est pareil ».
Alexander : « Il ne faut pas trop d’interdiction autour de ça sinon ça nous donne plus envie ».
Victor : « Il faut parler avec ses enfants des 2 consommations ; celle pour le gout et celle pour l’ivresse ».
Amaël : « il faut résister à la pression du groupe ».






mardi 23 novembre 2010

Débat sur l'alcool et les jeunes au café philo



lundi 15 novembre 2010

Compte rendu du café philo sur la dictature de l'épilation

Comment se fait-il que le poil soit devenu l’objet d’une bataille ?

Aujourd’hui, la mode est à l’épilation, surtout chez les femmes, mais les hommes s’épilent de plus en plus. Mais en quoi lutter contre les poils limiterait-il notre liberté ? C'est en tout ce qu'affirment certaines associations comme le MIEL qui parlent d'aliénation sinon de dictature de l'épilation... Pourquoi le poil fait-il peur, pourquoi cherche-t-on avec tant d'obstination à s'en débarrasser ?

Norelhouda : "C’est moche, et en plus c’est plus propre de l’enlever".
( => raisons esthétiques, hygiéniques)
Kelly : "ça pique !"
(=> raison pratique)

Pourquoi les parties visibles devraient-elles être épilées ?
Anaïck : "Pour qu’on ne ressemble pas à un animal".


Le fait de montrer nos poils nous rappelle que nous sommes des animaux ?
Norelhouda : "Tout de suite, quand on voit des poils, ça fait penser au singe".


Séverine : "les poils des singes sont inversés par rapport à nous : ils n’en n’ont pas sur les appareils génitaux. Les nôtres sont spécifiques et sont liés à notre évolution. Chaque poil humain a une fonction particulière. La manière dont nos poils sont répartis nous distingue donc d’eux et d’autres animaux."
Antoine : "On a des poils partout, sauf sur les lèvres et les paumes et sous les pieds ! "


Marion : "La femme s’épile pour être le moins homme possible. Ce ne serait pas pour être moins animale mais plutôt pour être moins virile".

L’épilation chez la femme la distingue de l’homme ?

Jacques : "Les poils sont liés à la sexualité puisqu’ils apparaissent à la puberté. Alors pourquoi veut-on les supprimer ? A chaque fois que l’on s’épile, ne devient-on pas, au contraire, de moins en moins homme ? Pourquoi chercher à masquer ses odeurs, ses poils ?"


Marion : "Si tout le monde puait, si tout le monde avait des poils partout, on n’oserait plus se parler."
Séverine : "Par conformisme, tout le monde s’épile donc on le fait par automatisme, comme un rite. "
Mehdi : "Il n’y a plus que les vieux qui aient des poils sous les bras ou sur les jambes à la plage librement."
Jacques : "Peut-être parce qu'ils sont moins soumis à la tyrannie de la séduction... Par ailleurs, il faut noter que cette haine du poil est récente, au 19e siècle, dans son roman « Nana », Zola insiste sur l’or doré de ses aisselles et y voit une beauté supplémentaire. "
Marion : "Oui mais on n’a pas tous des poils en or (haha.) !"


Raison d’hygiène ?
Marion : "Il y a des bactéries dedans, des aliments qui restent accrochés à la barbe."
Séverine : "Avoir des poils diminue les risques d’infection parce que le peau est protégée."
Nourelhouda : "Oui mais les footballeurs sont obligés de se raser à cause des blessures."
Antoine : "Tous les sportifs ne se rasent pas : Chabal par exemple ne le fait pas."
Jacques : "Les hommes qui s'épilent ont toujours un prétexte pour s'épiler."


Raison pratique ?
Marion : "Quand on enfile des pantalons, ça accroche !"


Esthétique ?
Une fille : "Quand on fait l’amour, si on a des poils, c’est moche ! "


Pourquoi ce rêve féminin d’une épilation totale et définitive ?
Norelhouda : "ça rend la femme plus féminine."
Jacques : "Mais la féminité est arrivée avec le poil, par exemple dans la peinture de Courbet. Dans l'étotisme japonais, dans les années 70, on demandait aux photographes de gommer les poils parce qu’ils étaient trop obscènes. "

Est-ce que les poils cachent ou est-ce qu’ils sont trop obscènes ?
Marion : "C’est vulgaire parce que les poils qui dépassent du maillot de bain rappellent que sous le maillot il y a un sexe."
Séverine : "L’épilation rend la femme mineure, la ramènerait à l’étape d’avant sa puberté."
Jacques : "C’est le principe du jeunisme, on cherche à se rajeunir. On gomme le poil = On n’est pas encore sexué."
Séverine : " Dans la société actuelle, la femme doit se maquiller, s'épiler, la femme naturelle est donc une femme laide ? C’est pour ça que ne pas s’épiler, refuser le maquillage fait partie de la lutte féministe. "
Jacques :" D’où la remise en question de la liberté par le poil : est-on libre de ne pas s’épiler dans une société où l’on considère cela comme une norme ? Epilation= grosse perte de temps que l’on pourrait employer à autre chose et grosse perte d'argent."
Laurent : "Le problème peut aussi être intermédiaire : le problème le plus souvent, c’est d’être mal rasé."
Séverine : "Ce n'est pas très vrai. On accepte la barbe, la moustache, même une barbe mal rasée. Une femme qui se laisse pousser les poils sous les bras et les jambes aura beaucoup plus de remarques, de moqueries et chez les jeunes une véritable mise à l'écart."

Xavier : "D’ailleurs, on représente souvent les voleurs mal rasés ! "
Jacques : "Oui, on les représente comme ceux qui vivent dans la marge, qui n’a pas le temps de se raser. Enlever le poil, c’est se rapprocher de la pureté. Dans l’histoire les barbares sont le plus souvent poilus : vikings. Dans l’Islam, il est recommandé de s’épiler aussi, sauf le visage. "

jeudi 11 novembre 2010

Attention : la cahé philo est déplacé à lundi !


Un café philo sur un thème original proposé par la classe journalisme. Le club presse est donc décalé au jeudi 18 novembre.