mercredi 20 avril 2011

Aide pour la danse des 6e 7 (groupe de 16)

Mémo pour la danse des 16 élèves

Attention ceci est des notes prises de manière approximative d’après les vidéos pour vous donner des repères… (bonne chance: les mouvements ne sont expliqués dans le détail)

Les garçons commencent les mains sur les hanches, puis pas sur le côté, en croisant les jambes, puis ils piquent le talon droit vers le sol. Changement de pied : droite / gauche. Puis saut à pieds joints.

Bras croisés décollés du ventre vers l’avant, une flexion vers le bas à droite, en tournant seulement les jambes. On remonte, une flexion vers le bas, à gauche, en écartant les bras vers le haut en remontant.

Tapent du pied 1,2 1,2,3. Les garçons restent bien droits, les mains sur les hanches, poings fermés, pendant qu’ils ne dansent pas.

Les filles arrivent, avancent de 6 pas, et vont se placer en lignes vers l’avant. Puis bras en l’air et tournent sur elles-mêmes (8 temps).

Mettent une main sur la hanche et font un mouvement circulaire avec l’autre main, ensuite même opération en changeant de bras.

Se mettent sur le coté droit, les bras croisés vers l’avant et se mettent sur une jambe et changent, une jambe après l’autre (sorte de ciseaux), en mettant les le buste vers l’avant et les jambes en arrière. Se replacent face au public, tapent des pieds, chacune après l’autre et repartent coté jardin. Se placent à l’arrière de la scène en ligne, les mains sur les hanches.

Les garçons recommencent leurs mouvements de pied comme au début (talons/pointes en croisant et décroisant les jambes). Puis font le mouvement circulaire au sol.
Puis se retrouvent en tailleur au sol. Mouvement de la tête à droite, mouvement de la tête à gauche, un bras en avant, l’autre suit en avant, les paumes de mains sont bien droites en avant face au public. Puis les mains vers le torse et ils tendent les bras vers le ciel.
Ensuite, ils font la chandelle, sautent sur le coté et s’en vont côté cour.

Les filles les mains sur les hanches, puis les mains rassemblées vers l’avant devant le buste, puis ouverture des bras tendus vers le bas décollés du corps (V à l’envers). Les pieds joints en croisant et décroisant les jambes et croisant décroisant les bras (comptez les 8 temps).
Quand les filles sont arrivées sur le devant de la scène en lignes, jambes droites, mouvement au sol : pied droit vers l’intérieur, pied vers l’extérieur et le pied revient au milieu. La même chose avec le pied gauche et on revient joints au milieu. Les mains sont sur les hanches.

jeudi 14 avril 2011

Le village de stand avec les intervenants bénévoles











Journée de la presse : l'évenement

Sous le soleil, on se demande bien bien ce que va être l'évenement de cette année...





Merci à Filo le gitan le guitariste, Khalid Essbaï, Kenza de l'association d'alphabétisation ODA et toutes les chanteuses qui nous ont donné un moment de plaisir et d'émotion en chantant des chants d'ailleurs.

samedi 9 avril 2011

Quelques notes pendant le rencontre avec Jean-Paul Cathala

Rencontre avec Jean-Paul Cathala, metteur en scène et fondateur de la troupe de théâtre « Avant Quart ». Accompagné de 2 comédiens : Philippe Audibert et ???

Pourquoi rencontrer des artistes pour parler de solidarité ?

Jean-Paul Cathala : "Un artiste joue pour être aimé, l’amour c’est la solidarité".

C’est quoi la différence entre comédien et acteur ?

Jean-Paul Cathala : « Le mot acteur, « actor » en latin, c’est "celui qui fait semblant " . Etre acteur c’est le moment où on ne ment plus. C’est le paradoxe du comédien : il doit à la fois oublier le spectateur et à la fois penser au spectateur. L’ego doit disparaitre. Le comédien est en apprentissage en quête de son moi profond. Rimbaud disait « Je est un autre », c'est-à-dire que le poète ne maîtrise pas ce qui s’exprime en lui. C’est un peu pareil pour les acteurs, ils se cherchent…

Pourquoi du théâtre pour les enfants et pourquoi des marionnettes?

Jean-Paul Cathala : « Pourquoi les adultes se tuent-ils à tuer l’enfant qui est en eux ? Les enfants sont les ancêtres des adultes. (…) Pour se libérer du palais, de la mère, il faut retrouver son enfance, c’est le rossignol qui le guide vers l’enfance. C’est pour ça qu’il a la voix de Natalie Dessay (cantatrice soprano). J’ai cherché la plus voix pour interpréter la voix du rossignol. Je dis ça sans aucune démagogie, mais si les politiciens replongeaient dans les espoirs de leur enfance, peut-être qu’ils feraient moins de bêtises. J’ai gardé mes colères d’enfant, notamment celle contre l’injustice ».

Création de la troupe

Jean-Paul Cathala : "Au début dans les années 68, on était un collectif d’artistes : musiciens, clowns, peintres, poètes, acteurs… La troupe a pris conscience que ce n’était pas à Paris qu’il fallait faire du théâtre, mais là où il n’en y avait pas. C’est pour ça qu’avec Ariane Mnouchkine nous avons eu l’idée de créer des pièces pour le jeune public. A l’époque, on ne jouait que des classiques et je pensais qu’il fallait écrire des textes spécifiques ». La notion de compagnie n’est venue qu’après, on était 11. On s’est battu, ce n’était pas facile, car nous n’avions pas de subventions car nous voulions faire du théâtre pour les jeunes et dans la tête des politiciens le théâtre pour les jeunes était du sous théâtre qui ne méritait pas de financement. La création est un combat. (….) .
Je me suis rendu compte qu’il n’y avait que les riches qui pouvaient faire du théâtre et les gens du conservatoire de Paris ne voulaient pas jouer devant des enfants. De toute façon, il arrive souvent que les adultes ne comprennent pas mes pièces : « Vieillir, c’est se mettre des voiles. »


Philippe : Il y a 7 ans, on a crée une pièce qui, au départ, était pour les enfants. On l’a jouée devant des collégiens : le texte leur parlait vraiment. C’étaient des choses qui les concernent. Pourtant, c’est un combat de jouer pour les collèges, les lycées ou les LEP : aucune troupe ne veut y aller. Les comédiens ont peut des publics jeunes. »

Jean-Paul Cathala : « Les comédiens ont peur des collégiens, ils sont mort de peur avant de rentrer ils se disent « est ce qu’ils vont m’aimer ? ».

«Au collège, il y a dans l’emploi du temps des élèves de la musique, de l’arts plastiques mais pas de théâtre, a-ton peur des mots ? a-t-on peur d’apporter des contradictions ».

mercredi 6 avril 2011

Tache K'encre n°28 en ligne !












La triche à l'école : le débat.

Qu’est ce que tricher à l’école, pourquoi on triche ?
Théophile : « On triche pour avoir une bonne note, pour ne pas se faire fâcher par ses parents. C’est quand on a peur d’avoir un mauvais résultat ».
Pourquoi ne pas assumer sa mauvaise note ?
Théophile : « On a peur de vivre un moment désagréable : engueulade, déception des parents… ».
Maxence : « Quand on a de bonnes notes, nos parents peuvent nous offrir des trucs, ils sont fières de nous ».
Guilliam : « Ils peuvent nous priver de télé, console, ou ordi ».
Arwen : « On peut avoir peur du redoublement, on triche pour réussir scolairement ».
Séverine : « On peu tricher par manque d’assurance, même si on a appris, ça rassure ».
Maxence : « La bidoche, ça aide à mémoriser, parce qu’on doit noter le plus important ».
Est-ce que c’est grave ?
Bérénice : «C’est grave, parce qu’on ne sait pas vraiment ce que sait réellement faire ».
Antoine : « On trahit la confiance de celui qui nous évalue ».
Victor : « Tout le monde perd son temps, l’élève qui triche et le prof qui corrige ».
Est-ce-que la triche fait partie du folklore de l’école ?
Maxence : « la triche aux examens est de plus en plus répandue ».
Jacques : « et de plus en plus loin dans les études… Il y a un ministre allemand qui avait copié les 2/3 de sa thèse sur quelqu’un autre, alors qu’il faisait autorité sur ce thème ».
Manon : «Je me demande comment peut-on assumer sa note quand on triche ? ».
On triche pour se protéger et pour réussir.
Pourquoi on vient à l’école ?
Un garçon : « L’école ça sert à apprendre des compétences ».
Mathilde : « L’école ça sert à vivre avec les autres ».
Jacques : « Si l’école c’est aussi apprendre à vivre avec les autres, il faut que ça soit baser sur la confiance et la triche amène la défiance entre les individus. »
Une fille : « On peut tricher mais sur quelque chose de facile, des dates ou des mots de vocabulaire ».
Maxence : « Tricher c’est une habitude comme une autre, ça fait ni chaud ni froid ».
Une fille : « à force de tricher on oublie qu’on triche, et on croit qu’on a réussi sans tricher ».
Victor : « Parfois, il y a des profs qui laissent faire la triche pour acheter la paix dans la classe ».
Antoine : «Ce n’est pas bien, c’est au prof d’imposer une situation où on ne peut pas tricher ».
Victor : «En même temps le prof, ce n’est pas la police, c’est la responsabilité de l’élève ».
Manon : « Quand on triche, on triche avec soi-même ».
Une fille : « Parfois la triche peut être une bouée de sauvetage quand est vraiment nul, on triche pour répondre un peu aux questions, pour ne pas être complètement noyé par rapport aux autres, même si au final on a quand même une mauvaise note ».
Une société d’imposteurs ?
Jacques : « des médecins, des gens qui travaillent dans le nucléaire, des profs, des policiers…. Peut-on imaginer que parmi c’est gens il y est des tricheurs qui n’on pas les compétences pour exercer leur métiers ».
Lucas : « Oui, mais l’école à moins d’enjeux,, ce n’est pas pareil d’être collégien et être chirurgien ».
Lucas : « en CM2, mon maître, il faisait beaucoup de contrôle à l’oral et là, on ne peut pas tricher ».
Arwen : « On peut souffler ».
Victor : Parfois, ils y en a qui soufflent pour montrer qu’ils savent sans laisser le temps à l’élève interroger de répondre à la question, parfois c’est par solidarité. Pour l’élève, qui reçoit la réponse ce n’est pas toujours facile, il reçoit souvent des réponses contradictoires ».
Laurent : « Pour les élèves, le copier/coller ne s’assimile pas à de la triche, alors que c’est du pillage intellectuel. C’est qu’il y a un problème de nos attend sur les élèves ».
???? : « Quand on triche à l’école c’est qu’on attend de moi des bonnes notes. Si on attend d’autres choses alors je ne vais pas tricher ».

mardi 5 avril 2011

Tâche 2 k'encre en libre service au CDI!

Cette fois, pas la peine d'attendre votre tâche 2 k'encre, venez directement le chercher au CDI. Cette "opération autonomie" à pour bus de connaître aussi notre nombre de lecteurs !

mardi 29 mars 2011

Café philo sur la solidarité avec Daniel Trillon : vendredi 8 mars


Attention pas de café philo vendredi 1 avril. M. Arfeuillère et moi nous faisons passer les oraux aux 3ème, pour les stages en entreprise.

jeudi 24 mars 2011

Café philo sur la triche au collège : vendredi 24 mars



Pourquoi triche-t-on ? Qui triche ? L'effort est-il toujours récompensé ? La triche est-elle une trahison ? Qui trahit-on en trichant ?....Des questions et bien d'autres en débat demain.

Exposition : le français, langue de partage...


Expo a autour des mots des « dix mots » de la francophonie qui illustrent le thème du partage et de la solidarité : accueillant / agapes / avec / harmonieusement / main/ réseauter / fil / cordée / complice / chœur

mercredi 23 mars 2011

mardi 22 mars 2011

Concours de UNES en direct !

Mardi 9 h lecture des dépêches...
Ensuite, on les relit pour savoir lesquelles sont les plus intéressantes d'un point de vue informatif et aussi en fonction de nos lecteurs : les élèves du collège. On a sélectionné 10 infos mais il faut encore en éliminer ! On doit en garder 6 ou 7 maximum à la une !
Le débat est ouvert il faut justifier nos choix et convraincre les autres "journalistes en herbe" de garder telle ou telle info. Nous on a décidé de ne garder que 6 infos en une : certains travaillent aux illustrations et par groupe on doit chercher pour charque info des titres : informatif, incitatif... Jeux de mots et trucs débiles, bref on passe par toutes les étapes pour trouver le bon titre.
Après discussions, discussions : on discute encore de nos titres, de nos chapeaux, des textes... et il nous reste encore 1h30 pour monter la page... Facile !

lundi 21 mars 2011

Entainement concours de Une : on planche sur des dépéches du 14 mars



Au programme : le tsunami au Japon, des inondations au Brésil, le sommeil et la mémoire la circoncision et le VIH, le film pollen, Marine Le Pen en Italie, les affaires Renault, DSK sera-t-il candidat au présidentielles, un robot androïde, la presse en ligne qui gagne du terrain...

dimanche 20 mars 2011

Shirin Ebadi au café-philo du collège Descartes



Shirin Ebadi, pris Nobel de la Paix, a fait l’honneur au café-philo du collège d’une visite de deux heures. L’échange a porté sur ses combats et l’avocate n’a pas manqué de livrer un message de paix et de responsabilité aux jeunes venus échanger avec elle.
L’entrée en matière du prix Nobel de la Paix 2003 est directe. Elle commence par la définition du mot dictateur. « Savez-vous ce qu’est un dictateur ? C’est celui qui construit une différence qu’elle soit de race, de couleur, de religion, de sexe. Si je ne fais pas attention, moi aussi, je peux être un dictateur si je ne réfléchis pas à mon comportement avec les autres.
Je viens d’Iran, un pays où les jeunes sont en quête de démocratie : quand ils sont actifs, ils sont souvent arrêtés par la police. Chez vous, en France, vous avez la chance d’avoir une démocratie. Il faut utiliser cette chance. Il faut faire ce que l’on doit faire : venir à l’école, se former à un futur métier. Tout le monde n’a pas cette chance. Ici, vous tournez le robinet et vous avez l’eau à volonté ; énormément de personnes n’ont pas accès à l’eau potable … »
Qu’est-ce qui vous motive à la défense du droit des enfants ? « J’ai à cœur ce combat. J’ai créé une ONG spécialisée dans cette lutte. On aide les enfants des rues, on essaie de modifier les lois, de maintenir une ligne de téléphone ouverte de 8 h à 18 h. Une des lois qu’on veut changer, c’est celle de l’âge légal du mariage : 13 ans pour les filles et 15 pour les garçons. A cet âge-là, on n’est pas apte à être parents ni à prendre des décisions qui nous enferment dans des responsabilités qui ne sont pas faites pour nous. »
Que pensez-vous de ceux qui, en France, souhaitent revenir sur la mixité dans les écoles ? « Je suis contre, bien sûr. Vous êtes dans votre école comme des frères et des sœurs. Y-t-il une raison pour séparer les frères et les sœurs dans leur famille ? C’est une forme de ségrégation : il ne faut pas de différence d’enseignement en fonction du sexe. Y-a-t-il des problèmes liés à la mixité ? Non, bien sûr, alors pourquoi changer ?
Vous étudiez dans un collège qui porte le nom d’un grand philosophe. N’oubliez pas son enseignement : c’est lui qui a dit « je pense donc je suis » mais aussi « Je doute donc je suis ». N’acceptez pas tout ce qu’on vous dit sans raison valable, dès qu’on vous dit quelque chose, réfléchissez. Soyez convaincus dans vos idées et vos actions, n’acceptez aucune parole sans réfléchir.
Vous avez des responsabilités. Savez-vous que plus de 5 millions d’enfants meurent chaque année faute d’eau potable ? Votre responsabilité est d’économiser l’eau et ce faisant, de respecter la nature et ses ressources limitées. Quand vous serez adultes, vous devrez plus penser à l’humanité, vous opposer à la guerre. Ne votez pas pour un parti qui prône la guerre. En Irak, en Afghanistan, des soldats étrangers combattent, vous ne devez pas voter pour le parti qui les envoie là-bas. Vous pouvez, grâce à votre travail personnel, par la musique, les livres, les expos, aider à combattre pour les droits de l’homme. Les hommes doivent être libres, doivent manger à leur faim : ce sont les objectifs pour lesquels vous devez être actifs. N’oubliez jamais les millions de personnes privées de ces droits»
Vous avez connu la prison. Que gardez-vous de cette expérience ?
« Je suis avocate au tribunal. Un jour, la police a attaqué le dortoir d’étudiants. Il y a eu un mort et des blessés. J’étais l’avocate de la famille du mort. J’ai défendu cette famille contre la police. Au lieu de condamner le chef de la police, le tribunal m’a condamnée : on m’a accusé de mentir malgré les témoignages. La prison n’est pas un endroit confortable.
Pourtant, je garde ma conviction et ma foi pour la justice. Le tribunal aujourd’hui en Iran n’est pas un tribunal autonome, il n’a pas pu faire ce qu’il a voulu. En 2009, des millions d’iraniens ont manifesté dans les rues ; il y a eu beaucoup de morts, les miliciens ont beaucoup tué. Le responsable de cette milice était justement l’ancien chef de la police pour lequel on m’a fait faire de la prison. L’ONU a désigné cette personne comme responsable de tous ces morts. Ses biens sont confisqués à l’étranger. Finalement, il y a une justice. »
Une révolution comme la révolution du Jasmin est-elle envisageable en Iran ? La place des femmes dans un mouvement comme celui-là ?« Les femmes subissent beaucoup de répression dans les pays du Moyen-Orient. Un homme peut avoir 4 femmes (et pourtant ça va même à l’encontre de ce qu’un homme peut désirer puisque ça génère bien des conflits). Il y a beaucoup de privations pour les femmes et elles en ont marre. A beaucoup d’endroits, elles ont manifesté et l’ensemble de la population était d’accord. On observe ainsi un vent de soulèvement dans tous ces pays qui montre qu’on en a marre des dictateurs.
En Egypte et en Tunisie, le peuple est vainqueur ; dans les autres pays, la lutte continue. Le vrai problème est maintenant d’établir une démocratie après la chute d’un dictateur : c’est-à-dire un régime où l’homme est l’égal de la femme. Les femmes luttent pour cela et j’espère qu’elles sortiront vainqueurs.
En 1979, c’est le dictateur, le Shah, qui a été renversé par le peuple iranien. Mais après sa chute, c’est un autre dictateur qui a pris sa place : sont arrivées les lois établissant la discrimination envers les femmes. C’est pourquoi le peuple iranien se bat. Il pourrait être victorieux : il est comme la braise qui couve sous la cendre, elle peut être ranimée très bientôt.
J’espère qu’en Egypte et Tunisie l’histoire sera différente. J’ai bon espoir pour la Tunisie. »
Avez-vous le soutien de vos proches dans votre lutte ? « Heureusement, ma famille m’a apporté beaucoup de soutien. Mon mari me soutient à fond. Je ne suis pas retournée en Iran depuis 2009. A l’époque, les élections présidentielles ont donné lieu à de tricheries qui ont provoqué des manifestations pacifiques. La police a tiré. Il y a eu de nombreux morts et des arrestations nombreuses. J’ai plusieurs collègues qui ont été emprisonnés. Je n’ai pas souhaité retourner dans mon pays car je n’aurais pas pu continuer mon activité. Le gouvernement iranien n’apprécie pas mon travail : ils ont arrêté mon mari pour faire pression sur moi. Mais je continue : mon mari a voulu que je continue. Il est aujourd’hui libéré sous caution mais menacé encore par le jugement. Ils ont aussi arrêté ma sœur, toujours pour faire pression. Malade en prison, ils ont dû la libérer sous caution en attendant le jugement. Elle m’a aussi dit de continuer. J’ai le soutien total de ma famille malgré toutes ces pressions (on m’a aussi confisqué tous mes biens)
Pouvez-vous exposer concrètement les lois discriminant les femmes après la révolution de 1979 ?« En Iran, aujourd’hui, la vie d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme. S’il m’arrive un accident dans la rue alors que je suis avec mon frère, si nous avons tous deux la même blessure, la même infirmité, il touchera deux fois plus que moi d’indemnité. Devant un tribunal, il faut le témoignage de deux femmes pour valoir celui d’un homme tout seul. Une femme mariée qui veut voyager doit demander le consentement écrit de son mari. Pourtant, 65 % des étudiants à l’université sont des femmes, en droit, on atteint 70 % ! Beaucoup de profs sont des femmes aussi. C’est pourquoi les femmes sont contre ces mesures et elles luttent pour les faire changer. Elles sont contre le gouvernement qui a validé ces lois et elles participent aux manifestations politiques. »
Vit-on de la même façon en Iran une relation amoureuse ?
« Vivre une relation amoureuse, c’est par exemple se fréquenter dans la rue, sortir ensemble, se tenir la main, s’embrasser dans la rue, vivre ensemble… En Iran, tout cela est un délit. Si un couple s’embrasse dans la rue, il peuvent être condamnés à être fouettés »
Quel regard sur la situation de la femme dans le monde et en France ? « Les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes. Partout règne l’inégalité. Chaque pays a ses spécificités. Les lois en France disent l’égalité mais la réalité est autre. Y-t-il eu en France une femme présidente ? Combien sont-elles à diriger les entreprises ou à participer au pouvoir politique ? Et sont-elles égales devant le travail ? Est-ce que les femmes sont moins capables ?
Dans les pays d’Europe du Nord, les femmes connaissant une meilleure situation. En Finlande, j’ai reçu une médaille qui illustre bien en tout cas l’inégalité : elle représentait un euro avec un quart de la pièce découpé. Cela représentait le quart de salaire en moins que touche une femme par rapport à un homme. »
Les conditions d’apprentissage dans les écoles en Iran sont-elles bonnes ?« Le niveau d’enseignement en maths et en sciences est élevé. En sociologie, en philosophie, c’est loin d’être le cas : l‘état intervient dans ces enseignements pour appuyer les notions liées à l’Islam. Par exemple, il ne faut pas mentionner les lois de l’évolution dans les écoles iraniennes. »

Compte rendu du café philo sur la loi Loppsi 2

Loi LOPPSI 2 : protéger ou surveiller ?

Cette loi n’est pas toujours bien connue de la plupart des gens, de quoi s’agit-il ? C’est la Loi de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure. Donc c’est une loi d’orientation d’où découlent plein de mesures sécuritaires.
Par exemple :
- encourager et étendre la vidéosurveillance,
- c’est le début du filtrage d’internet pour la cybercriminalité,
- la mise en fiche des gens susceptibles de faire des délits
- la chasse aux habitations irrégulières : caravane en bord de mer, yourte, gens du voyage…

Est-ce que ce type de loi est une bonne loi, est-ce qu’il faut de plus en plus de mesures pour nous protéger ?
Guilliam : « Je trouve cette loi débile, parce qu’il y a un risque de mal interpréter ce que les caméras filment. »
Lucas : «S’il y a un vol on peut arrêter les gens ».
Victor : «Ce n’est pas protéger, mais c’est surveiller. Par exemple, en excluant les habitations alternatives, on restreint ta liberté on veut te mettre dans un moule en t’obligeant à vivre dans une maison en brique, tu n’as pas la possibilité de vivre en accord avec tes convictions. Comme pour ceux qui vivent dans une yourte ».
Manon : « Les caméras n’ont aucune utilité, elles ne peuvent pas résoudre les problèmes de délinquance. Elles permettent juste de faciliter l’arrestation de quelqu’un quand le délit est déjà commis ».

La caméra est-elle dissuasive ?
Lucas : «J’ai vu à la télé des gens qui s’étaient déguisés en femmes voilées pour braquer des banques ».
Maxence : « Les images ne sont pas d’assez bonne qualité pour reconnaitre les gens, elles sont là pour nous rassurer et en plus, il y a souvent personne pour les regarder toutes en direct ».
Manon : « Même si ça rassure les gens, c’est excessif. Il faudrait trouver d’autres moyens pour rassurer les gens ».
Séverine : «La vidéosurveillance coute chère, pour vous donner un ordre d’idée : le coût initial d'équipement d'un système de vidéosurveillance est estimé à 1,5 million d'euros pour 40 caméras. (Source Rue89). La vidéosurveillance représente un marché juteux »
Jacques : « Tout ce qu’on met dans les caméras, on ne le met pas dans la médiation humaine ». Lucas : « Si quelqu’un veut faire un casse, avec la vidée surveillance, il va devoir mieux préparer son coup, mais ça ne va pas l’arrêter ».
Jacques : « La vidéosurveillance est aussi beaucoup réclamée par les chauffeurs et les usagers des bus ».
Jacques : « Etre filmér en permanence est une violence, la caméra m’agresse. La vidéosurveillance est plus là pour rassurer, dissuader, mais elle ne résout malheureusement pas les problèmes d’insécurité ».

Les habitations sauvages ?
Jacques : « Quand on choisit de vivre dans une yourte c’est par conviction écologique, on est pour la décroissance, on essaye d’avoir un impact le moins important sur l’environnement. »
Victor : « Quand on détruit les habitations de fortunes des SDF, sans avoir de solutions de relogement, c’est aussi meurtrier car ces personnes peuvent mourir de froid. Pour les yourtes, c’est contrôler la vie des gens en les empêchant de vivre selon leurs convictions ».

Le filtrage Internet ?
Manon : « C’est intéressant, si ça reste dans le domaine de la pédopornographie ».
Victor : « Le problème c’est que si c’est l’état qui gère le filtre, il ya un risque qu’il nous cache des choses qui le dérangent, comme en Chine ».
Jacques : « Internet ce n’est pas un média, c’est un lieu public, à nous d’identifier ceux qui font le pire ».
Lucas : « Souvent ceux qui veulent des caméras, c’est ceux qui font des bêtises. C’est comme en cours de maths ceux qui se plaignent du bazar en vie de classe, c’est mes mêmes qui le font ».
Séverine : « Je me demande, quel changement profond peut provoquer la vidéosurveillance sur notre personnalité. Savoir que partout où l’on est on peut être filmé, c’est bizarre, on devient un figurant, dès qu’on sort de chez nous on est en représentation et jamais naturel ».
Jacques : « Si vous lisez huis clos de Sartre…. »

mardi 15 mars 2011

Tâche 2 k'encre n°27, un nouveau numéro avant le printemps





Il y a plein de gens cools qui meurent à 27 ans (Janis Joplin, Jim Morison, Jimy Hendrix, Kurt Cobain, ....) et bien nous on espére encore faire plein de beaux numéros et rester toujours aussi Rock & Roll!

jeudi 10 mars 2011

Café philo en partenariat avec la ville de Châtellerault dans la cadre du mois du polar