samedi 24 mars 2012

Café philo sur l'autisme avec des professionnels de l'association ALEPA

vendredi 23 mars 2012

Une rencontre exceptionnelle au céfé philo avec le rappeur Médine












Rencontre avec Médine au café philo : quelques notes...

Médine : « Le rap, c’est une musique urbaine née dans les quartiers pauvres de New-York. C’est une musique de jeunes et c’est une musique qui est associée à un certain nombres de préjugés : la violence, l’agressivité, les filles sexy.
Je me définis comme un rappeur conscient, on évolue dans une société de plus en plus divisée, on a donc une responsabilité envers les autres. En tant que rappeur, on peut influencer les gens, on rentre dans les chambres des ados par l’internet, le baladeur, les disques… On doit s’interdire d’être faux, on doit être sincère et s’informer pour mieux transmettre. On doit vulgariser l’intellectuel et intellectualiser le vulgaire. On doit être capable de dire l’essentiel dans un morceau de 7min d’un bouquin de 300 pages.
Il faut créer des passerelles entre les savoirs, les gens… Susciter d’autres vocations…
Les racines de votre engagement ?
Mon engagement, il vient du 11 septembre2001 où j’ai ressenti une frustration médiatique, j’en parle dans mon morceau « Don't panique », mais aussi de mes pères en rap, des groupes comme NTM et IAM.
Pourquoi beaucoup jeunes de la 2ème, 3ème génération sont plus attirés par la religion que par l’engagement politique réel ?
« A la base, c’est plus une démarche identitaire, et d’abord ils doivent régler leur problème identitaire avant de pouvoir s’engager politiquement».


Quelques notes de l’interview de Romaïssa et Emma après le café philo

Que pensez-vous de la polémique de certains candidats aux élections présidentielles sur la viande hallal ?
« ça me gêne profondément, c’est une façon d’exclure la communauté musulmane, de mettre une population en dehors des valeurs de la république, réveiller les vieux démons en cherchant à diviser les gens.  On essaie de faire peur, chercher des coupables.
Comment on peut s’en sortir de ce genre d’attaque ?
« On doit être serein, ne pas répondre à la provocation, rester digne.  Même si on ne peut pas argumenter avec ce genre d’hommes et femmes politiques, il faut essayer de la faire. Parce que j’ai la chance d’être un artiste, de pouvoir m’exprimer et d’être entendu surtout chez les jeunes ».

Pourquoi beaucoup de rappeurs sont moins engagée que vous ?
« C’est difficile pour les rappeurs d’être diffusés en radio avec un discours trop radical, certains groupes deviennent plus consensuels avec la notoriété ». 

Comment un jeune d’origine étrangère ressent l’exclusion alors que souvent elle n’a pas vraiment choisi d’être en France ?
« C’est difficile, la stigmatisation peut être vécue différemment selon les gens, certains vont se sentir  en colère, d’autres vont avoir des choses à prouver, d’autres vont de sentir agresser… Parfois la religion peut avoir un rôle apaisant car elle canalise les égo ».


mardi 20 mars 2012

Exceptionnel Café philo avec le rappeur Médine et le réalisateur Robert Genoud

Vendredi venez nombreux à  13h au Café philo !!!!

samedi 17 mars 2012

Extrait du café philo avec la compagnie de la Trace










Le café philo a reçu la compagnie « La Trace » qui a adapté pour la scène les souvenirs d’un dame qui a traversé le siècle avec ses turbulences. A 87 ans aujourd’hui, elle raconte dans une langue particulière (faite de sa langue maternelle, de français…) ses souvenirs d’exil, de camp nazi, d’émigration, installation à Châtellerault. Rencontre.

Alain, l’auteur : « A chaque fois qu’un individu meurt quel que soit son âge, c’est plus d’une bibliothèque qui brûle. C’est des connaissances, des impressions. On voudrait que la mémoire de nos parents se perpétue, leur émotions, leur joies…
Par exemple les misérables de Victor Hugo et la Chartreuse de Parme de Stendhal parlent du champ de bataille de Waterloo. Le premier écrit comme s’il survolait la bataille en hélicoptère, le second du point de vue d’un homme sur le terrain.
« Je n’ai pas fait de réécriture de la parole de cette dame mais un choix. Il y avait 8 heures d’enregistrement et je n’ai réécrit que quelques passage du récit pour l’organisation de la pièce. On est passé de l’oralité, à l’écriture d’une langue qui n’existe pas (mélange de français, d’ukrainien et de patois). On n’a gardé que le miel de la mémoire. Comme dirait Alain : qu’est ce que c’est que la mémoire : une ruche, qui renferme  le pollen de milliers de fleurs butinées et il reste seulement le miel. « Elle a le goût et elle a un sens ». 

Quel est l’intérêt pour le spectateur de voir l’histoire d’une vieille personne ?
« C’est l’histoire d’amour entre une mère et son fils qui veut connaître l’histoire de sa mère ». 

Qu’aimeriez-vous savoir de la vie de vos parents ?
Badr : « Savoir leur vie entière ».
Karen : « Connaitre les souvenirs qui les rattachent à un objet par exemple. Partager leurs souvenirs d’enfance et d’adolescence. On veut savoir parce qu’on les aime ».
Mériam : « J’aurais peur de découvrir des choses qui me choquent.  Ils seraient un peu moins parents ».

Pourquoi on n’ose pas leur demander ?
Eva : "Parce qu’on a peur qu’ils le prennent mal".
Badr : « Parce qu’on a peur ».

Quel est le meilleur média pour transmettre la mémoire ?
Khallid : « Avec  Internet, les tonnes de photos de vidéo, vos enfants pourront  en  tapant votre nom sur Google savoir beaucoup de vous».
Séverine : « La mémoire doit peut être choisir un autre média, car ce qu’on trouve comme vidéo ou photo ne sont que des moments de vie, difficile de résumer  la complexité d’une mémoire humaine ».
Alain : « La mémoire c’est comme la feuille d’un arbre qui change de couleur, pour que quelque chose change, elle doit rester la même ».

Mémoire des anciens déportés : physiquement présent, trahir leur témoignage : le théâtre est un bon moyen.
Problème moral du témoignage.

mardi 13 mars 2012

Café philo avec la compagnie trace sur le thème de la mémoire de la guerre

vendredi 17 février 2012

Pdf du Tâche 2 k'encre n°35

http://www.scribd.com/doc/81922792/tache-2-k-encre-corrige-35


mercredi 15 février 2012

Café philo avec Stéphane Els







Rencontre avec Cécile Biasotto, chargée de l’accueil et de la communication à l’école de cirque et Stéphane Els, auteur et metteur en scène de Jardin d’enfants, une pièce sur l’enfermement et l’enlèvement. 

Pourquoi ce thème de l’enfermement ?
Stéphane : « En fait il y a plusieurs thèmes, le thème de l’enfermement, celui de l’enlèvement et de la séquestration. Ce sont des thèmes graves et légers en même temps. Les 2 personnages ont des raisons, des identités différentes. On peut explorer leurs émotions et  faire varier la gamme de leurs émotions. Montrer le point de vue de chacun : celui de la victime, celui de celui qui a commis l’acte. Que pense-t-il ? Quand il se produit un fait dramatique, on a toujours le point de vue de la victime, et c’est normal, mais on n’a jamais le point de l’agresseur. Pourquoi il a fait ça ? Est-il lui aussi victime de quelque chose ?"

Eva : « On a besoin d’avoir le point de vue de l’agresseur, car on a besoin de le comprendre ».
Garçon 3ème : « ça nous apporte quoi de savoir ça ? »

Stéphane : « Moi, je m’intéresse aux causes perdues, je me fais l’avocat du diable. Je sens que dans ce genre d’actes, il y a des choses qui peuvent être communes, comme par exemple : la colère : on l’a tous éprouvée. Comprendre ce qu’il  y a en nous. Dans cette société du tout technologique, on essaye de tout maîtriser,  mais il y a aussi nos pulsions, des choses qui nous dépassent. C’est pour ça que si on le comprend chez les autres, on se comprend mieux soi-même. Il faut comprendre les forces qui sont en nous ».

Qu’est-ce qui nous empêche de passer à l’acte ?
Élève : «La société… »

Est-ce que la colère est forcément mauvaise ?
Stéphane: « Oui, si elle a des conséquences graves : meurtres, viols, enlèvement…  mais s’il faut empêcher le meurtre, il ne faut pas empêcher la colère. Comment faire pour que la colère ne fasse pas de mal aux autres, et qu’elle ne vous fasse pas de mal à vous aussi ? »

Élèves : « On peut faire des sports de combat pour passer sa colère, on peut s’expliquer avec la personne qui nous a mise en colère,  on peut pleurer, écouter de la musique, dessiner... »

Stéphane : « Moi, je me sers de ma colère pour écrire. Avec l’écriture, j’ai compris que ma colère pouvait être utile à quelque chose. Quand je crée une pièce de théâtre, je livre un combat, je donne mon point de vue, mais je peux défendre tous les points de vue avec mes personnage, je suis donc obligé de changer mon point de vue . C’est la force de la fiction. Moi, en tant que personne je suis une personne très calme, mais en tant qu’auteur j’aime les conflits. Un conflit ça fait toujours une bonne histoire. C’est bien de comprendre son agresseur ».

Meriam : « Mais si on comprend trop l’agresseur ça peut être banal ».
Stéphane : « Une victime peut devenir agresseur, par exemple dans les violences. L’agresseur est déjà une victime. C’est donc entre l’agresseur et la victime, une rencontre de 2 victimes ».      
Karen : « Souvent on reproduit ce qu’on a vécu ».

Le syndrome de Stockholm :
Stéphane : « Pour moi, ce n’est pas une maladie, c’est normal car le seul  moyen de s’en sortir c’est de prendre le point de vue de l’autre. Ce que nous ne pouvons pas combattre, il faut l’embrasser. Par exemple, la guerre en Libye, on fait la guerre pour la paix : de la violence pour obtenir la paix, c’est dérangeant. Les hommes ça devient concrets, dans une situation de peur, il se crée un rapprochement entre les hommes quel que soit leur camps… comme dans les tranchées en 14-18 ». 

Stéphane : « Un conseil, faites du théâtre, n’écoutez pas ceux qui  vous disent que ce n’est pas fait pour vous. Écrivez c’est une activité riche et stabilisante pour l’esprit. N’attendez pas qu’on vous le permette faites le  ».

Cécile : « Parce qu’on se connaissait déjà et Stéphane avait envie d’utiliser une technique particulière du cirque : le tissu. Il voulait jouer dans un espace assez grand pour pouvoir parler d’enfermement.
L’idée de base c’est d’installer les rapports différents ente les personnages, il ne voulait pas de face à face quand la victime prend le dessus, il l’évoque visuellement avec le tissu". 

Stéphane : « Pour moi, on ne nait pas victime, on peut se défendre. Dans les journaux, les rôles sont bien faits : l’agresseur est né pour être l’agresseur, et la victime est née pour être la victime mais dans la réalité ça ne se passe pas comme ça".

Le passage à l’acte :
Stéphane : "Par exemple, quand on désire quelqu’un parfois on ne sait pas comment faire, il y a ce moment d’hésitation, je le fais, je ne le fais pas ? Mon personnage quand il a enlevé la victime, il ne sait plus quoi faire après, mais il l’a fait quand même. Quand je réfléchis aux conséquences je peux corriger les choses ».


samedi 11 février 2012

Notre collège sous la neige...



 Le collège sous la neige...


lundi 30 janvier 2012

Les jeunes et le sport

Nous allons nous poser la question : quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec le sport ? à quoi ça sert ?... 

Pensez-vous qu’ aujourd’hui, les jeunes se détournent du sport pour d’autres activités ?
Guilliam : « J’ai l’impression que les jeunes font moins de sport et plus de jeux vidéo ».
Garçon 3ème : « Moi, je fais les 2, je fais du foot et des jeux vidéos le soir. Mais si je devais choisir entre les 2, je choisirais sans hésiter le foot ».

Pourquoi on fait du sport ?
Garçon 3ème : «  Pour maîtriser, quand je dis à la balle d’aller là-bas, elle y va».
Elisa : « On peut faire du sport pour maigrir ou entretenir son corps ».
Charlyne : « C’est aussi pour se défouler quand on est énervé, on tape dans un ballon en pensant que c’est la tête de quelqu’un. Il y a aussi la boxe qui permet de se défouler : ça permet d’être violent, sans faire vraiment mal ».
Fille 6ème : « On fait du sport aussi par plaisir ».
Charlyne : « Avoir aussi le plaisir de rencontrer des gens qui ne sont pas de notre famille, ou du collège. Parfois même quand on fait des compétitions, on rencontre des gens d’autres villes ».
Garçon 3ème : «  Certains font du sport parce qu’ils rêvent d’argent, ils veulent en faire leur métier. Quand j’étais petit, je rêvais de faire carrière, maintenant,  je joue pour le plaisir ».
Jacques : « L’exercice physique est source de plaisir car quand on fait du sport on produit des substances, les endorphines qui ont des effets euphorisants».
Eva : « ça nous vide la tête, on ne pense plus à nos problèmes car on est obligé de se concentrer ».
Séverine : « ça dépend des sports, parce que quand on fait des longueurs dans une piscine, un jogging ou du vélo, on peut repenser à nos soucis du quotidien ».
 
Est-ce que vous penser qu’on peut se passer de sport ?
Sarah : « Non, parce que faire du sport c’est bon pour notre santé et notre souffle ».
Charlyne : « Il y en a qui ont besoin de compétition. Ça forge leur caractère, ils apprennent à ne jamais lâcher. Ça développe la volonté ».
Garçon 3ème : « C’est aussi bien d’apprendre à perdre, à réfléchir sur nos faiblesses, nos tactiques de jeu ».

Est-ce qu’on a besoin de la compétition ?

Elisa : « C’est une bonne chose, mais il ne faut penser qu’à ça, sinon on prend la grosse tête. Et dans la vie il ne faut pas être toujours en compétition avec les autres, sinon on serait malheureux ».
Sarah : « Si la vie n’était qu’une compétition on n’aurait pas d’amis, on n’aurait que des adversaires ».

Pourquoi, à l’école, beaucoup d’élèves n’aiment pas faire du sport ?
Eva : « Parce que parfois on n’aime pas le prof, ou on n’aime pas certains sports qu’on nous oblige à faire ».
Charlyne : « Le sport, c’est souvent monotone ».
Elisa : « Il y a des filles qui n’aiment pas le sport car elles ne veulent pas transpirer, pour que ça n’abime par leur maquillage. Si elles n’aiment pas le sport, c’est souvent lié à l’apparence. C’est vrai que quand on fait du sport, ce n’ést pas le moment où on est le plus beau ».
Séverine : « Je pense aussi qu’il y a des choses liées au corps et à la pudeur, on n’a pas envie de montrer son corps ».
Jacques : « En sport, il y a souvent des moqueries ».
Elisa : « C’est vrai que quand on n’arrive pas à faire certains exercices certains se moquent ».
Fille 3ème :"Pour certains quand on fait du sport, on doit être parfait physiquement : il ne faut pas être gros, trop maigre, trop poilu etc. ».
Eva : « Quand on n’est pas dans la norme on se fait remarquer, par exemple une fille qui a une grosse poitrine quand elle court, les garçons rigolent ».
Elisa : « Quand j’étais en 6ème, on s’est moqué de moi parce que comme je fais de la gym, on trouvait que j’avais les bras trop musclés pour une fille ».
Eva : « Il y a aussi des fois où on dit « c’est à cause de toi qu’on a perdu » quand on fait des sports d’équipe ».

Ceux qui  font du sport  sur la wii ?
Eva : « Il y en a qui font du sport sur wii, mais ça ne procure pas le même plaisir ».
Charlyne : « Sur la Wii c’est plus les nerfs que les muscles qui travaillent ».
Sarah : « Il y a des sports comme le kayak ou tous les sports liés à la nature que la wii ne peut pas remplacer » .
Eva : « ça peut créer l’illusion qu’on sait faire, mais en fait on n’a pas la maîtrise ».
Charlyne : « Le virtuel c’est pour accéder à des choses qu’on atteindra pas dans le réel. Comme quand on joue à guitar héro : en fait, on ne sait pas jouer de guitare ».
Garçon 6ème : « Après, dans le réel, on peut déçu ».

Les activités sur écran peuvent-elle compenser ?
Elisa : «  ça nous renferme chez nous, on ne sort pas à l’extérieur avec des gens ».
Guilliam : « ça peut être dangereux car avec ma wii, je n’avais pas mis la dragonne et j’ai cassé l’aquarium ».
Garçon  3ème : « Oui mais quand on joue sur nos jeux virtuels, on parle avec des amis qu’on a rencontrés dans le jeu, on se concerte pour faire des stratégies ».
Karen : « Vers 14-15 ans on abandonne souvent le sport, sauf les très motivés, parce qu’on a d’autres centres d’intérêt ».

lundi 23 janvier 2012

Ils divorcent… : compte rendu du café philo

Le phénomène du divorce qui se développe  concerne environ  un  enfant sur  3. Ce n’est pas parce que les gens s’aiment moins, mais c’est parce qu’on hésite moins à se séparer à notre époque. Les raisons des divorces sont fréquentes…

Sarah : « Si les parents divorcent c’est pour le bien de leur enfants, parce que ce n’est pas bien pour eux de vivre dans des situations conflictuelles tous les jours. C’est aussi pour eux-mêmes quand ils ne se supportent plus. Ce n’est pas génial de s’engueuler tout le temps ».
Sarah : « D’un côté j’aurais aimé qu’ils restent ensemble mais d’un autre coté,  c’était dur de voir mon frère pleurer tout le temps quand mes parents s’engueulaient ».
Morgan : « Ils peuvent s’expliquer avant de prendre une décision aussi radicale, il y a des conseillers conjugaux, il faut tout essayer pour sauver son couple, surtout quand on a des enfants ».

Quelles peuvent-elles être les causes du divorce ?

Louis : « Ils ne sont pas d’accord sur le budget, sur la manière de dépenser l’argent pendant les courses ».
Yann : « Dès fois, on croit qu’on s’entend bien quand  on ne vit qu’à deux, mais on découvre plus tard qu’on n’est pas d’accord sur l’éducation des enfants ».
Sarah : « Parfois les parents se rendent compte qu’ils sont trop différents à force de vivre ensemble. Ou les choses qu’ils acceptaient au début, ça devient insupportable au bout d’un moment ».
Morgan : « Sur la monotonie dans la vie quotidienne, ils s’ennuient ensemble et, à force,  ils ne s’aiment plus ».
Garçon 6ème : « Si un des 2 parents rencontre une autre personne et qu’il retombe amoureux… ».

Comment les enfants vivent la séparation des parents ?
Sarah : «Pour les plus petits, ça peut être difficile parce qu’on doit se sentir différent, on n’a plus le modèle du papa et de la maman comme la norme. Par exemple dans les livres pour enfants où quand c’est la fête des mères ou des pères et qu’on prépare un cadeau. Ça doit nous rappeler que nos parents ne sont pas ensemble».
Eléonore : « C’est mieux quand l’enfant est petit, parce qu’il n’a pas eu le temps de s’habituer à la vie de famille avec ses 2 parents ».
Yann : « Ce n’est pas sympa pour les enfants, parce que,à cause de la garde, il y a un des parents qu’ils ne voient moins ».

Quelle est la bonne organisation  pour les enfants dans les familles séparées ?
Jude : « C’est la garde alternée : une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre ».
Eva : « C’est compliqué quand les parents n’habitent pas dans la même ville ».
Sarah : « Une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre,  ce n’est pas facile d’avoir 2 maisons,  surtout pour ses affaires… on ne peut pas avoir tout en double ».
Morgan : « Il doit se sentir chez lui quand il est dans la maison de son enfance ».

Comment acceptons-nous les beaux-parents ?

Eva : « Soit tu as de la chance, soit tu n’en as pas ; ça dépend du beau parent qui arrive ».

Les enfants doivent-ils être consultés dans le choix du beau-parent ?

Morgan : « Je demanderais l’avis de mes enfants, parce que les enfants , c’est ce qu’il y a de plus important dans un couple. On peut les habituer progressivement pour voir si ça va marcher ».
Garçon 6ème : « Avant, j’avais un beau-père je le détestais, c’est comme un inconnu qui vient vivre dans votre maison ».
Sarah : « Mon petit frère est  en admiration de la fille de ma belle-mère, il est même un peu amoureux ».
Garçon 6ème : « J’avais un beau-frère mais je ne l’aimais pas  parce que c’était le fils de mon beau-père qui avait pris la place de mon père ».
Eva : « Parfois la mère peut être moins sévère avec le nouvel enfant de son nouveau compagnon  pour essayer de se faire aimer du nouveau ».
Sarah : « Pour les beaux parents, ça doit aussi être dur de s’intégrer, ils doivent aussi se faire à nous ».
Mathilde : « Ils ne doivent pas essayer de faire l’autorité ».

Quelle trace peut laisser un divorce sur un enfant ?
Fille 6ème : « Il a peur d’être abandonné »
Jacques : «A l’école, les enfants de parents divorcés réussissent comme les autres, mais ils peuvent être plus dissipés. En revanche, pour 10 % d’en eux, ils réussissent très bien car ils investissent énormément dans l’école car ils veulent être des enfants modèles, ils ne veulent pas causer de soucis à leurs parents, parce qu’ils ont trop peur d’être séparés  de nouveau ».
Eva : « Ce qui doit être dur c’est d’entendre son père ou sa mère dire du mal de son autre parents ou de son beau-parent (si on l’aime bien) ».
Morgan : « Parfois les parents divorcent mais le conflit continue avec les problèmes de pension alimentaires ».

samedi 14 janvier 2012

Café philo : les jeunes et le sport

mardi 10 janvier 2012

Café philo : quand les parents divorcent...

lundi 9 janvier 2012

A bas noël ! compte rendu !

Voilà, les fêtes, c’est du passé et l’on en sort un peu gavé, vaguement nauséeux. Pas tous, bien sûr… Il y en a qui, pour des raisons diverses, ne fêtent pas avec autant d’entrain, sinon d’outrance les fêtes de fin d’année. Au café philo, on a cherché à les comprendre et, pourquoi pas, à s’interroger sur ce qui nous pousse à pousser le bouchon de champagne un peu loin.

Pourquoi d’habitude, on dit plutôt : « vive Noël ? »
Fille 6ème : « Parce qu’on reçoit plein de cadeaux ».
Guillian : « Pour le repas de fête ».
Fille 6ème : « Parce que toute la famille se retrouve ».
Alexis : « Comme ça on finit l’année en beauté ».
Anthony : «  On voit des gens qu’on voit rarement, comme des oncles ou des tantes ».
Charlyne : « Parce que c’est une belle histoire à raconter pour les petits ».

Alors pourquoi avons-nous intitulé ce café philo : « A bas noël » ?
Anthony : « Pour ceux qui sont seuls, qui n’ont plus de familles ou qui n’aiment pas leur famille, ils doivent se sentir encore plus  seuls ».
Meriam : « C’est la période où il y a le plus de suicides ».
Félicie : « Il y a ceux qui sont contre à cause de leur religion ».
Fille 6ème : « Parce qu’on dépense trop d’argent ».
Emma : « Je connais un petit garçon de 8 ans qui a crié contre ses parents, parce qu’il avait eu moins de cadeaux que l’année d’avant ».
Séverine : « C’est gênant l’histoire du Père Noël qui ne donne des cadeaux qu’aux enfants sages, parce qu’en fait c’est en fonction des moyens des parents ».

Pourquoi on s’échange des cadeaux à Noël ?
Charlyne : « ça un rapport avec les chrétiens, les 3 rois mages qui apportaient des cadeaux à Jésus »…
Jacques : « Les cadeaux des rois, c’est plutôt à l’Epiphanie ».
 Fille 6ème : « Les cadeaux, c’est pour faire plaisir à ceux qui sont avec nous ».
Fille 6ème : « Noël, c’est la fête du partage, alors les cadeaux symbolisent le partage ».
Jacques : « Le cadeau est arrivé tard, avant on faisait un bon repas ».
Jude : « C’est Coca-Cola qui a créé le personnage du père Noël à partir d’autres personnages comme Saint-Nicolas et le père fouettard. C’est à but commercial ».

Connaissez-vous d’autres fêtes commerciales ?
En vrac : « La fête des mères, des pères, des grands-mères, des grands-pères, des amoureux à la St Valentin ». « Ce qu’on veut, c’est faire tourner la machine économique ».

Pourquoi le père Noël est gros ? (Fille 6ème)
Marielle : « Parce qu’il mange tous les petits biscuits de noël qu’on met près du sapin ».
Guillian : « Parce qu’il dort 364 jours par an et qu’il travaille qu’une nuit par an ».
Jacques : « Parce qu’il doit  représenter l’image de l’abondance ».

Noël est-elle vraiment une fête du partage ?
Garçon 4ème : « Il y a une tradition, c’est que normalement on met toujours un couvert de plus pour accueillir une personne qui viendrait frapper à la porte ».
Charlyne : « Quand on déballe les cadeaux, on peut être un peu jaloux des cadeaux de ses frères et sœurs ».
Mériam : « C’est plutôt un moment égoïste, on cherche sa satisfaction personnelle, on ne s’intéresse qu’à ses cadeaux ».

Et si le cadeau matériel était remplacé par plus de temps avec ses parents ?
Fille 6ème : « Personnellement, je ne serais pas content ».
Eva : « Parfois, pour les enfants qui ne voient pas souvent leurs parents parce qu’ils sont trop occupés, je pense que l’enfant aimerait bien ».
Anthony : « Moi, je trouverais ça bien, si on fait une activité ensemble, ça ferait un bon souvenir ».
Fille 5ème : « Les cadeaux, c’est mieux parce que ça dure plus longtemps que si c’est une journée à faire un truc avec ses parents ».

Dans l’ensemble, les élèves présents au café philo préfèrent le cadeau matériel, ce qui semble accréditer la thèse que Noel c’est plus un moment de satisfaction personnelle.

Emma : « Chez mon tonton et ma tata, on choisit 3 ou 4 cadeaux au hasard sous le sapin ».
Eva : « Quand on fabrique quelque chose à nos parents, ils sont contents. Parce que de toute façon, ils ont de l’argent pour s’acheter eux-mêmes leurs cadeaux ».
Fille 6ème : « Moi, ma tante, elle nous peint quelque chose et nous écrit un poème. Ça me fait plaisir ».

Que pensez-vous de la notion de liste de Noël, comme les listes de mariage ?
Fille 6ème : « Je n’en fais pas, parce que j’aime avoir la surprise ».
Emma : « Quand je veux vraiment quelque chose, je le marque sur un papier ».
Fille 6ème : « Je préfère faire une liste comme ça je suis sûre que le cadeau me plait ».
Garçon 6ème : « Je fais une liste pour les gens qui ne me connaissent pas trop et qui veulent me faire un cadeau et ne savent pas quoi acheter ».
Mériam : « ça ne sert à rien les listes, parce nos parents vivent avec nous et que normalement ils doivent savoir ce qui nous plait ».
Fille 6ème : « Je mets plusieurs choses sur ma liste, ma mère me prend qu’une chose comme ça je garde un peu la surprise ».



jeudi 29 décembre 2011

Compte-rendu du café-philo sur les punitions dans la famille

Les punitions dans la famille
Les punitions dans la famille ont été au cœur de l’actualité avec l’horrible fait divers  du garçon de 3 ans  retrouvé mort dans une machine à laver, puni par son père.  Il y a aussi un livre aux Etats-Unis qui fait un carton et qui prône le recours aux châtiments corporels sévères dans l’Education des enfants.
Marielle : « La punition ça ne sert à rien, ma mère elle ne m’a jamais puni et je suis bien élevée ».

C’est quoi une punition ?
Garçon : « Nous priver  de quelque chose qu’on aime bien comme la télé ou la console.. ; Nous priver d’un plaisir ».
Yann : « Faire des lignes : on recopie ce qu’on ne doit pas faire. On pense qu’en recopiant ça rentre dans notre tête » (pensum).
Sarah : « Enfermé à clé dans la chambre : on isole l’enfant de la famille pour qu’il réfléchisse à sa bêtise ».
Fille : « Aller au lit plus tôt ».
Charlyne : « On nous enlève des jouets pour nous forcer à les prêter à nos frères par exemple ».

C‘est quoi le but de la punition ?
Charlyne : « C’est une réponse à quelque chose qui contrevient aux  règles établies ».

Comment faire sans punition, peut-on faire autrement ?
Garçon 6ème : « Les parents pourraient faire l’économie d’une punition quand on est déjà  puni à l’école. Ils devraient juste nous fâcher, nous dire que ce n’est pas bien, discuter, mais les doubles punitions ça ne sert à rien ».
Garçon : «Quand les règles sont bien fixées on n’a pas de raisons de se faire punir ».
Yann : « les parents doivent nous faire comprendre que ce n‘est pas bien en discutant. La punition peut nous donner envie de nous venger si on la trouve trop injuste ».
Garçon 6ème : « On peut avoir envie de se rebeller ».
Garçon 6ème : « La punition nous donne un avertissement ».
Fille 6ème : « des fois quand ma sœur est punie, elle dit que mes parents ne l’aiment pas, que je suis la préférée ».
Charlyne : « La punition quand elle est trop sévère, ça nous apprend à être menteur, pour ne pas se faire prendre, on se cache ».

La punition est-elle parfois un soulagement ?
Marielle : « Je regrettais de ne pas avoir été punie quand j’avais tapé ma sœur, je me sentais coupable ».
Nathanaël : « Quand j’ai jeté le chat du balcon, j’ai regretté de ne pas avoir été puni, parce que je savais que ce n’était pas gentil pour le chat ».

 Y’a-t-il un âge où la punition doit s’arrêter ?
Hugo : « Vers 10 ans, il faudrait que la punition s’arrête, il y a des punitions qui ne se justifient pas ».
Garçon : « Vers 2 ans, il est puni et reste seul dans son lit. Il est séparé de ses parents, de son cocon ».
Camille : « La fessée, c’est seulement pour les petits ».
Hugo : « Oui, mais ça ne sert à rien, ça leur fait mal, mais ça ne leur apprend rien ».
Marielle : « ça sert à quelque chose sinon on ne le ferait pas ».
Garçon 6ème : « ça n’est pas normal, parce que c’est comme si on tapait quelqu’un, alors qu’on nous apprend à ne pas taper ».  
Ce n’est plus de l’éducation, c’est du dressage.

Est-ce que la punition va apprendre à l’enfant à ne pas le faire ?
Café philo, 40 élèves, deux seulement n’ont jamais eu de baffes.
Les grandes lignes : C’est inutile et c’est du domaine du lavage de cerveau.
La privation est, elle, adaptée à tous les âges.
Fille : « ça marche, j’ai arrêté de taper ma sœur. »
Garçon : « Moi mes parents m’avaient privé de handball parce que j’avais fait une bêtise et je me suis rebellé ».
Garçon : On m’a privé de X-box pendant trois mois, et du coup après j’y étais moins accro.
Garçon : « Quant à priver son enfant de cadeaux de Noël c’est trop dur, parce que Noël n’arrive qu’une fois par an ! »
Fille : « Surtout que pour une bêtise ponctuelle, on est privé de cadeaux le jour le plus important de l’année, alors qu’on a fait des choses biens pendant cette année aussi, c’est injuste et c’est à enlever de la liste des punitions ! »
Garçon : « Une de mes punitions avait été de regarder mon frère avoir ses cadeaux, alors que moi je n’y avais pas droit : j’étais frustré et jaloux… »
Garçon : « La punition peut aussi servir parfois à nous protéger, c’est une réaction des parents lorsqu’ils ont peur. »
Le fait du punir provoque souvent du  ressentiment et ne corrige pas toujours la punition peut  entrainer la vengeance et l’envie de transgression.

mercredi 28 décembre 2011

Compte rendu du café philo sur la cigarette du 1er décembre (un peu en retard...)


La cigarette
Thème abordé tous les ans, à la demande des élèves, l’addiction à la cigarette avec son cortège de renoncements, interroge cette année encore. 

Pourquoi commence-t-on à fumer ?
Fille, 6ème : « Pour faire comme tout le monde ».
Anthony : « Certains veulent imiter leur parents ».
Garçon, 6ème : « Pour essayer, pour faire l’expérience ».
Garçon, 3ème « La première cigarette ça fait tousser, ce n’est pas bon ».

Pourquoi on continue alors ?
Garçon 3ème : «Ma tante, elle continue pour  contrôler son  poids ».
Anthony : « Pour grandir, pour faire plus vieux ».

Depuis 2009, la vente de tabac est interdite aux mineurs (moins de 18 ans). Est-ce utile ?
Garçon 3ème : « Les vendeurs de tabac, ils  font ça pour gagner de l’argent, ils s’en fichent de la santé des ados, alors la plupart ne respectent pas et puis, plus on commence jeune, plus on sera des bons clients pour eux quand on sera adulte ».
Garçon 5ème : « Interdire ça doit être une bonne stratégie si c’est respecté, parce que il y a plein d’ados qui ne veulent pas que leur parents sachent qu’ils fument ».

Les bonnes raisons pour ne pas fumer ?
Anthony : « ça peut tuer, mon grand-père est mort d’un cancer du poumon ».
Garçon, 6ème : « Je connais quelqu’un dans ma rue qui a une bouteille d’oxygène ».
Garçon, 6ème : « Ma mère, elle fume, elle ne sent pas bon ».
Lucas : «  Plus on fume, plus on se rend compte que c’est mauvais pour la santé, mais plus on est accro ».
Garçon, 5ème : « On détruit aussi la santé des gens qui nous entourent ».
Garçon, 3ème : « C’est cher aussi, c’est 6€ un paquet de cigarettes, donc on n’a plus d’argent pour faire des sorties avec nos copains ».
Garçon, 6ème : « ça ne sert à rien, on perd du temps de vie ». 

Pourquoi les jeunes fument ?
Garçon, 5ème : « C’est une drogue, quand on commence, on ne peut plus s’arrêter ».
Anthony : « Quand on veut s’arrêter il faut l’aide d’un médecin ».
Garçon, 6ème : « On fume pour frimer, pour faire le dur : genre je n’ai pas peur de la mort ».
Lucas : « Le jeune, il ne se rend pas vraiment compte sur le moment des effets directs et après quand il s’en compte, il est dépendant ».
Fille 6ème : « La cigarette c’est un peu comme accessoire de mode, on demande du feu, on fait partie de même groupe ».
Séverine : « Certains ados sont mal dans leur peau,  ils sont un peu gauches comme ils grandissent vite, ils ne savent pas toujours où mettre leurs mains, comment se ternir, alors avoir une clope au bec ou dans les mains ça donne une posture, ça les rassure ».
Garçon, 4ème : « Quand quelqu’un fume dans son entourage, on est habitué ».
Lucas : « En plus, il y a des paquets de cigarettes à la maison dans les tiroirs, on peut en prendre facilement ».

Mettre « fumer TUE » sur les paquets, est-ce efficace ?
Garçon, 6ème : « Peut-être au début, mais après  ça devient banal, on ne fait plus attention ».
Emma : « ça ne sert à rien ces messages, car si on se préoccuper de notre santé, on interdirait le tabac tout simplement, c’est hypocrite ».
Lucas : « On connait des fumeurs qui sont vieux, on ne voit pas que ça fait mourir ».
Marielle : « On peut ne pas fumer beaucoup et avoir un cancer ».

L’inconfort de vie ?
« Ça pue », « on est essoufflé », « on est frustré dans une réunion où on ne peut pas fumer » « C’est une perte de liberté, quand on n’a pas de clope on devient agressif ». « On perd le goût des aliments ». « Les dents jaunes, la peau est jaune, peau ridée, haleine, cheveux cassants ». « Pour les sportifs ça fait baisser leurs performances. »

Voilà, les arguments vont tous dans le même sens, mais il y a toujours autant de jeunes qui commencent…