dimanche 6 avril 2014

« stupeur et tremblements » de Amélie Nothomb


J’ai lu « stupeur et tremblements » de Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel en 1999. Née en 1967 à Köbe en Japon, l’auteur passe une partie de sa petite enfance au pays puis sa vie est marquée par les déplacements au gré des affectations pour le travail de son père. Puis en 1984 elle retourne en Belgique pour faire ses études de philologie romane à Bruxelles, et quand Amélie a son diplôme elle décide de retourner au pays du soleil levant pour faire interprète dans une grande entreprise  « Yumimoto ». Le livre est primé et le succès d’Amélie Nothomb commence.
Il débute avec l’arrivée de Amélie San dans l’entreprise, elle est sous les ordres de mademoiselle Fubuki Mori, elle même sous les ordres de monsieur Saito qui lui est sous les ordres de monsieur Omochi aux ordres de monsieur Haneda. Pour commencer, monsieur Saito lui demande de rédiger une lettre invitant un ami à jouer au golf, alors Amélie fait de son mieux pour rédiger une des meilleures lettres possible. Mais celle-ci ne convient pas à monsieur Saito qui s’empresse de la déchirer donc elle reçoit l’ordre de recommencer une lettre qui se fera déchirer à son tour et ainsi de suite jusqu'à qu’elle doive arrêter. Amélie déteste alors monsieur Saito à cause de ses supplices notamment celui de la photocopieuse, mais se lie d’amitié avec la belle Fubuki Mori qu’elle admire beaucoup même ci tout va s’inverser …

Le livre explique en quoi le monde du travail au Japon est différent de celui en Europe, l’employé doit être le meilleur possible au point de se tuer à la tâche. Ils doivent se montrer rigoureux et avoir un esprit combatif, et ne pas montrer trop de compassion pour les autres, en effet, lorsque que Fubuki va pleurer dans les toilettes et que Amélie vient la voir pour la réconforter, c’est une forme de honte pour Fubuki alors qu’en Europe c’est une forme de sympathie. L’esprit du travail au Japon est très présent, tout le monde doit être le meilleur dans ce domaine et démissionner est une forme de honte, c’est être peureux. A chaque fois qu’une personne se trompe, c’est comme si elle était idiote, tout est bon pour battre ses collègues et avoir son poste s’il est mieux, par exemple dans le livre Fubuki lit le dossier que Amélie San a fait et la dénonce pour ne pas que Amélie prenne sa place.
Mon personnage préféré est monsieur Haneda, il est très gentil, il fait attention à ses employés, et est sûrement une des seules personnes qui montrent de la gentillesse pour le personnage principale. La question que l’on peut se poser dans le livre est « Pourquoi Amélie ne démissionne pas dès le début ? ». Elle se fait maltraiter par Fubuki, monsieur Saito et monsieur Omochi, au point de finir au poste de madame pipi, mais au Japon c’est honteux, alors pour garder le peu de fierté qui lui reste elle décide de tout subir avec amour propre.

J’ai bien aimé le livre parce que on découvre un tout autre univers sur le Japon, ce n’est pas forcément ce que l’on peut penser de ce pays à première vue. Je trouve que la façon d’écrire de Amélie Nothomb n’est pas commun et est assez excentrique. A certains moments, j’ai trouvé que des passages étaient plutôt longs, et un peu ennuyeux, mais le reste du livre est vraiment bien.
Anouk Blais 

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