Donc, j’ai lu « La vie devant soi ». Il fut écrit
par Romain Gary (de son vrai nom Roman Kacew) mais publié sous le pseudonyme
d’Émile Ajar publié le 14 septembre 1975 au Mercure France et a obtenu le prix
Goncourt la même année.
Romain Gary est un écrivain, romancier français de langues
française et anglaise, il est né le 8 mai 1914 à Vilna dans l’Empire Russe,
actuellement Vilnius, en Lituanie et est mort le 2 décembre 1980 à l’âge de 66
ans à Paris. Il est le seul
romancier à avoir reçu prix Goncourt à
deux reprises dans sa vie ; la première sous son vrai nom et la seconde, en 1975, sous l’identité d’Émile Ajar. Ce
n'est qu'après la mort de Romain Gary que le public apprit que lui et Ajar
étaient une seule et même personne.
Il est d’origine russe, et
il est né au moment de la première guerre mondiale, durant cette guerre, son
père est mobilisé dans l’armée russe alors que Romain n’est qu’un jeune garçon.
Son père se remaria avec une certaine Frida Bojarksa, ce qui a dû peiner Roman
car il ira jusqu'à le renier.
Le livre est raconté à la
première personne, dans la peau de Momo, un jeune fils de prostituée qui vit
chez Madame Rosa, une vieille juive qui a connu la seconde guerre mondiale
ainsi qu’Auschwitz et qui se « défendait avec son cul » autrefois. Ce
qu’a créé Madame Rosa, c’est une sorte de pensionnat clandestin pour enfants de
prostituée. Car en effet, elles ne peuvent pas forcément les garder avec elles
et sont donc obligées de les placer quelque part. Il est donc élevé avec d’autres
enfants dans la peur de l’Assistance Sociale. Mais il y a un problème, et de
taille ; Madame Rosa est grosse, trop grosse et arrive de moins en moins
bien à monter les six étages de l’immeuble sans ascenseur. Et maintenant elle
se fait vieille. Ils doivent à un moment se mettre à plusieurs pour qu’elle
puisse atteindre l’appartement.
Au début ils sont sept
enfants, dont Moïse qui était plus jeune
que Momo, Banania qui « se marrer tout le temps car il était né de bonne
humeur », Michel qui était d’origine vietnamienne, que Mme Rosa menaçait
de ne plus le garder si ses parents ne la payaient plus.
On vit la vie de Mohammed,
ses pensées assez philosophiques pour quelqu’un de son âge mais avec son
vocabulaire, ses problèmes de tous les jours.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un livre vraiment
bien écrit, où l’auteur arrive bien à se mettre dans la peau d’un enfant, avec
tout ce qui va avec : problèmes, vocabulaire mais tout aussi bien que
pensées, clichés etc. On se dirait réellement dans sa tête, sans perdre aucunes
pensées, même si de temps en temps il s’adresse à nous, lecteurs.
Je n’ai pas de personnage préféré, puisque
tout au long du livre, il n’y a que Momo. Bien sûr, il parle à des personnes,
on peut lire ce qu’on pense d’eux, mais pas suffisamment pour moi pour préférer
un personnage.
Grâce à ce livre, on peut
se demander la vie –du moins une possibilité- d’un fils de péripatéticienne. De
ne pas avoir le même mode vie que nous, simples enfants dit
« normaux ». La hantise que l’Assistance Sociale viennent les
« enlever ». Plein de petites réflexions que nous fait passer Roman à
travers des phrases qui pourraient être innocente dites de la bouche d’un
gamin.
Malgré tout, j’ai eu du
mal à « accrocher » peut-être que parce qu’au final, on a beau
avoir l’impression que c’est un enfant qui écrit, en remarquant bien, il y a
beaucoup de pensées qui nous donnent à réfléchir ce qu’un enfant approchant la
dizaine n’aurait pu dire, du moins, qu’une partie seulement. Même s’il on
apprend par la suite qu’il n’avait pas l’âge qu’il pensait. Ce qui est assez
irréaliste puisque ce n’est pas en effet une ou deux années de moins mais…
Quatre ! En effet, il va sur ses quatorze ans nonobstant ce que lui a dit
Mme Rosa. Donc ce qui signifie qu’il ne se souvient pas ? Quoi qu’il
ajoute qu’un moment Mme Rosa a commencé vouloir fêter son anniversaire… Cela
veut dire qu’auparavant, il avait perdu –ou ne possédait pas- la notion du
temps ? Bref, ce n’est pas très clair… Mais c’est tout de même remarquablement
bien écrit.
Guillemette Jimenez
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