Née à Budapest, Christine
Arnothy a fait de solides études à Paris et est devenue l’un des écrivains
français les plus traduits (notamment onze best-sellers aux Etats-Unis). J’ai
quinze ans et je ne veux pas mourir (Grand Prix Vérité du Parisien Libéré en
1954) est paru chez Fayard. Traduit en vingt-sept langues, devenu lecture
conseillée dans les lycées et les collèges de plusieurs pays, ce journal de
guerre d’une adolescente est considéré aujourd’hui comme un livre culte.
Plusieurs générations ont été marquées par ce texte, des millions de volumes
ont circulé dans le monde. En langue française, on compte plus de trois
millions et demi d’exemplaires jusqu’à ce jour. La suite de J’ai quinze ans et
je ne veux pas mourir suit les traces de ce premier grand succès. L’ultime
autobiographie de Christine Arnothy, Les Années cannibales, est parue en 2008
chez Fayard.
Pendant la seconde guerre mondiale à Budapest en Hongrie, Christine âgée de 15
ans et sa famille se réfugient dans la cave de leur immeuble ainsi que tous
ceux qui y habitent. Ils vont y rester pendant deux mois avec très peu de
nourriture et aucun confort. Un jour, un jeune homme, nommé Pista, les rejoint
dans la cave et va essayer de les aider comme il peut en allant chercher de
l'eau et de la nourriture dans la ville. Mais les bombardements ne s arrêtent
guère et il en subira les conséquences. Quelques jours plus tard, le Danube déborde
et inonde la cave. Les allemands les font sortir et les installent dans une
pièce de l'immeuble. Une fois que les soldats sont partis de la ville,
Christine et sa famille partent et vont rejoindre leur villa qui devait leur
servir de refuge à eux et leurs amis. Mais une fois arrivée, ils s aperçoivent
que leurs amis ont épuisé tous les vivres. Ils repartent donc en emmenant le
peu qu’il restait. Ils vont dans leur autre villa mais qui est loin de
celle-ci. Ils doivent donc prendre le train. Une fois dans le wagon ils s’aperçoivent
qu’ils sont transportés en tant que déportés et non en tant que voyageurs car le
train ne va pas du tout vers la destination souhaitée. Après avoir réussi à
descendre, ils marchent pendant plusieurs kilomètres jusqu’à leur maison où ils
vont y rester pendant trois ans. A cause des persécutions politiques, ils
partent à Vienne mais ils n'ont pas de papiers, ils doivent donc se cacher.
Christine et ses parents ont entendu parler d'un camp de réfugiés, c'est est
ici que Christine rencontre Georges, un jeune homme de son âge et c'est est
également ici que les parents de Christine vont habiter mais elle préfère ne
pas y rester et partir en France. Christine va en France car elle y a trouvé un
travail de nurse pour deux mois. Elle espère enfin avoir une vie normale, comme
toutes les jeunes filles de son âge. Elle retrouva Georges et ils restèrent en
contact. Christine pendant son temps libre écrit des nouvelles et des romans,
elle va chez une éditrice pour tenter sa chance mais sans succès. Elle trouve
un travail de nurse bien agréable mais pour un mois seulement. Après, Georges
et elle décident de gérer un bistrot mais ce projet échoua. Tous les deux ont
trouvé un travail dans une même famille, ce qui leur permet d'être ensemble.
Mais Christine va rapidement quitter ce travail car elle est enceinte. Elle va
donc trouver une chambre de bonne pour dormir. Plus tard, ils vont en Autriche
rejoindrent les parents de Christine mais ils doivent repartir dès le lendemain
car ils n'ont pas de papier. Par la suite, Georges apprend le hongrois à des
jeunes étudiants et Christine continu d'écrire car un éditeur d'intéresse de
près à son travail. Ensuite, ils quittent Paris et Christine met son premier
enfant au monde à vingt ans.
C’est un roman
autobiographique historique d’une jeune hongroise pendant la seconde guerre
mondiale, l’histoire relate le siège de Budapest, l’enfermement dans une cave
jusqu’à l’arrivée de l’armée russe, pour se terminer par sa fuite vers
l’Autriche. Cette autobiographie est écrite avec une certaine distance tout en
révélant des moments et des pensées de l’auteur, qui nous transporte dans
l’ambiance de l’horreur de cette guerre et a crée nos propres émotions, dans
cette aventure humaine.
Christine est mon personnage
préféré, elle arrive à nous donner une belle leçon de vie et de courage face
aux épreuves qu’elle traverse lors de son adolescence. Comme elle dit, son
autobiographie, est le résultat d’une lutte d’adolescente durement menée. Elle
nous démontre que quelle que soit notre souffrance, on peut trouver un
échappatoire pour l’extérioriser, dans son cas l’écriture.
Elle arrive à nous
transmettre un autre regard sur la vie, la guerre, les relations entres les
individus. Je suis admirative sachant que c’est une œuvre d’adolescente dont
l’écriture n’a pas été changée pour la publication, sa maturité l’a mené au
bout de sa conviction l’écriture : écrire son livre. Et puis, son histoire
d’amour avec Georges, m’a touché, je la trouve magnifique car leur destinée est
de se retrouver où qu’ils aillent, comme si tout
était écrit!
Christine Arnothy a écrit son
histoire pour quelle raison?
Laisser un témoignage sur les
horreurs de la guerre, évacuer toutes ses angoisses de son adolescence?
Automédication à son épreuve
face à la mort?
Adolescente du même âge,
comment aurais-je réagi à la même situation, aurais-je trouvé également un
échappatoire pour survivre…
J’aime ce livre, il m’a permis déjà de façon
ludique d’améliorer mes connaissances historiques sur la seconde guerre
mondiale, principalement sur l’épisode hongrois. Également, de relativiser ma
vie d’adolescente d’aujourd’hui avec tout son confort, «le luxe», la
modernisation, le droit de s’exprimer…
C’est une manière de me
remettre en question sur moi-même, sur la vie de manière générale, sur le
dessin de l’existence… Même si notre époque vit de conjoncture économique
difficile, notre pays n’est pas enclin à la guerre, autrement comment le
vivrais-je? Qu’elle échappatoire? Comme dit Christine Arnothy : «Ainsi
passe et nait la vie»
Océane Delepaule
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