"La Gloire de mon Père" de Marcel Pagnol

J'ai lu "La Gloire de mon Père" de Marcel Pagnol, aux éditions Pastorelly. Marcel Pagnol est le fils de Joseph Pagnol, un instituteur, et d'Augustine Lansot, une couturière. Il est né le 28 février 1895 à Aubagne et est mort le 18 avril 1974 à Paris. Il est l'aîné d'une famille de trois enfants : Paul, né en 1898, Germaine, née en 1902 et René, né en 1909. Il eut une enfance heureuse. Il entre au lycée de Thiers en 1905 après avoir fini second lors de ses examens boursiers. Malheureusement, sa mère meurt en 1910, alors qu'il n'a que 15 ans. C'est un vrai choc pour Marcel. En 1913, il obtient son baccalauréat de philosophie avec mention "assez bien". Il commence ses études de lettres à l'Université d'Aix-en-Provence. Par la suite, Marcel Pagnol devint l'homme que l'on connaît tous, soit l'un des plus grands écrivains, dramaturges, cinéastes et producteurs français.

"La Gloire de mon Père" est le premier volume de la série autobiographique "Souvenirs d'enfance". Elle se passe en 1904, lors de ses vacances à La Bastide Neuve, une maison de campagne située dans les collines qu'avait louée ses parents, son oncle Jules et sa tante Rose. Ils arrivent après un interminable trajet, surtout pour Augustine qui a la santé fragile. Il s'agit de ses premières vacances alors forcément, il en garde un certain nombre de souvenirs.

Ces vacances tournent principalement autour de la chasse. Au début des vacances, Marcel voyait son père comme un faible, un moins-que-rien comparé à son oncle. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que l'oncle Jules était plus doué à la chasse et ramenait toujours quelque chose d’exceptionnel. Un jour, Marcel voulut accompagner son oncle et son père à la chasse. Les deux hommes l'ayant abandonné à la maison le jour-J, Marcel décida de les suivre en secret. Il s'égara et sentit sa dernière heure arriver. Il était sous la chaleur et la sécheresse de la Provence mais heureusement, il retrouva les deux hommes à l'aide des coups de fusil qu'avait tirés son père, qui venait de tuer deux bartavelles, le "Saint Graal" de l'oncle Jules. Là, l'enfant dit qu'il s'agit de "la gloire de mon père" d'où le titre du livre. L'histoire se passe également avec un ami que Marcel se fait, Lili des Bellons, un jeune paysan qui aime la nature et qui connaît tous les moindres recoins de la Provence.

Ce que j'en pense :

Mon personnage préféré est Augustine, la mère de Marcel. Elle est douce, attentionnée, d'une bonté inégalable, serviable, attachante. On a envie de partir en vacances avec elle, pour être certain de passer un moment délicieux avec cette attachante personne comme a pu le faire Marcel. J'apprécie également l'amour que porte Marcel à cette femme. Il n'y a qu'à voir les descriptions qu'il fait d'elle : idéalisée certainement mais avec du réalisme. Il n'y a jamais de commentaires négatifs à son égard. Il est juste dommage, et ça personne n'y peut rien, qu'elle soit morte très jeune (à 36 ans seulement) mais est-ce que ça ne lui donnerait pas encore plus un côté dramatique, bouleversant mais émouvant ?

La question que je me pose est la suivante : Comment Marcel fait-il pour s'extasier et adorer ses vacances non loin de sa ville et avec si peu de choses, alors qu'aujourd'hui, il faut que nous, enfants, partions au bout du monde pour trouver des vacances dignes d’intérêt ?

Personnellement, j'ai adoré ce livre. J'ai eu l'impression d'être en vacances avec les Pagnol, à La Bastide Neuve. J'ai eu l'impression d'être dans les collines du Garlaban et du Taoumé, d'entendre les mythiques cigales de la Provence et d'avoir le soleil présent dans ma chambre. J'ai vraiment eu l'impression d'être dans le Sud, ce qui ne m'a pas déplu. C'est un de mes livres préférés, et de loin, et je le recommande pour tout ceux qui aiment le Sud, la Provence et tout simplement l'évasion !