J'ai lu «Le cri de la mouette» de Emmanuelle Laborit.
Emmanuelle
Laborit est née en 1972. Elle est sourde profonde de naissance, et est surnommée «la mouette» par ses parents, à cause des cris qu'elle pousse
quand elle essaye de parler. Ce n'est qu'à l'âge de ses sept ans qu'elle
découvre la langue des signes. Après son adolescente particulièrement
difficile, elle a un déclic et passe son bac en 1992. En 1993, elle gagne
un succès énorme dans Les Enfants du silence, mis en scène par Jean
Dalric, et remporte le Molière de la révélation théâtrale.
Elle
devient l'ambassadrice de la Langue des signes en France. En 1994, elle
écrit et collabore avec Marie-Thérèse Cuny pour un récit
autobiographique, Le Cri de la mouette, qui est traduit en 9 langues.
Le
livre est une autobiographie, il est écrit a la première personne. Le
narrateur est le personnage principal: Emmanuelle Laborit. Emmanuelle L.
a une petite sœur qui se nomme Marie. Ses parents et sa sœur sont
entendants. Dans le premier chapitre, elle parle de ce qu'elle ressent,
comment elle voit son entourage. Ses parents l'ont surnommée la mouette
car quand elle essaye de parler, des sons sortent de sa bouche, des
cris aigus comme une mouette qui plane sur l'océan. A la naissance de
Emmanuelle Laborit, ses parents la croient normale, ''entendante''. Ils
la trouvent sages, par exemple quand elle joue et que sa mère claquait
une porte, elle se retournait, elle ressentait la vibration par le sol.
A 9 mois ses parents l’emmènent voir un spécialiste qui dit que
Emmanuelle L. est sourde de naissance. C'est le choc pour ses parents.
Elle
voit sa vie comme un film, comme une suite d'images. Elle raconte avoir
vécu une absence de langue, l'inconnu des mots, la solitude et le mur du
silence. Par la suite, elle apprend à communiquer avec une
orthophoniste. L'orthophoniste fait comprendre à la mère de Emmanuelle
Laborit que l'on peut avoir une relation mère et fille. Emmanuelle va a
des concerts, raconte avoir ressenti la musique parcourir son
corps. Elle dit que les sourds donnent des surnoms à leur entourage et
que cela évite d’épeler signes par signes les lettres de leur
prénom, que c'est beaucoup plus court.Quand sa petite sœur Marie nait,
elle décide de lui apprendre la langue des signes...
Ce que j'en pense
J'ai
apprécié ce livre car nous nous posons beaucoup de questions sur les
sourds, comment font-ils pour apprendre à signer avec les entendants,
ce qu'ils ressentent, se sentent-ils seuls? Ce livre répond a
beaucoup de nos questions. Dans ce livre Emmanuelle L. raconte que
beaucoup de gens lui ont demandé si elle ne souffrait pas de jamais
avoir connu la voix de sa mère. Elle leur a répondu: «On ne peut pas
souffrir de ce que l'on connait pas.» Je trouve ça beau et à la fois
triste. J'aime bien comment elle décrit ce qu'elle voit, elle donne
beaucoup de détails. Elle ne se contente pas de dire ce qu'elle voit
simplement, elle décrit le les mouvements, les humeurs, tout ces petits
détails..
Mélanie Grelier
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