J’ai lu « Vipère
au poing » de Hervé Bazin, publié en 1948,
publié aux éditions Bernard Grasset.
Hervé Bazin (de son
nom de naissance Jean-Pierre Hervé Bazin) était un écrivain et un poète
français du XXème siècle. Né le 17 avril 1911 à Angers (France) et mort le 17
février 1996 à 85ans, à Angers également. Hervé Bazin est un des trois enfants
de la famille aisée Bazin, son père, Jacques Hervé-Bazin est avocat de
profession et docteur en droit, sa mère, Paule Guilloteaux, est la fille du
célèbre sénateur de Morbihan, Jean Guilloteaux. A l’âge de 20 ans, Hervé part
de chez lui, car son enfance étais bien plus que difficile auprès de ses deux
parents, et plus particulièrement de sa mère, véritable marâtre. Il part donc
étudier à la faculté de lettres de Sorbonne avec l’automobile de son père. Lors
de son voyage, le jeune écrivain, eut un accident qui le rend amnésique, qui
le condamne à une longue hospitalisation. C'est seulement quelques années plus
tard, que les livres commenceront à se faire publier. En 1948, « Vipère au
poing », son roman connut un immense succès après-guerre, c’est son
autobiographie. Il y décrit sa douloureuse enfance.
Le livre commence
tout d’abord, par un acte violent de la part du petit Jean, le personnage
principal dans cette histoire, il tient en sa main une vipère, qu’il serre très
fort entre ses doigt, jusqu’à voir son âme s’éteindre dans ces yeux. Ce début
résume assez bien la suite du roman. Jean Rezeau est issu d’une famille très riche
et très bourgeoise, car, sa mère, fille d’un sénateur possède une fortune.
Jean Rezeau, surnommé
Brasse-Brouillon, a deux frères, Ferdinand, surnommé Frédie ou bien Chiffe,
suite à sa personnalité, décrite comme assez timide, et enfin son cadet, et le préféré
de son odieuse mère, Marcel. Ils habitent dans une très grande demeure qu’ils
surnomment « La belle Angerie ».
Jean Rezeau a perdu
sa grand-mère paternelle, à l’âge de huit ans, d’une maladie des reins. Il a
été très attristé mais il était heureux de retrouver sa mère, Paule Rezeau,
qui était en voyage avec son mari et son petit dernier, Marcel. A la gare, Jean et Frédie attendaient leurs parents avec impatience,
mais, une fois arrivée, leur mère leur mit deux claques en guise de
retrouvaille. Les deux frères font donc connaissance avec leur frère cadet,
Marcel, petit garçon sournois mais travailleur.
Jacques Rezeau, leur
père, fait preuve tout de même de tendresse, mais étant un homme assez discret,
il est très soumis à sa femme. La mère des garçons est une femme d’une
méchanceté impressionnante et d’une tolérance inexistante, une femme très
sévère. Elle bat ses enfants et leur impose des règles bien trop strictes. Leurs domestiques décident de quitter un à un la maison, ne supportant plus de
voir autant de violence. De jour en jour, ses enfants mais plus
particulièrement Jean, commencent à ressentir énormément de haine à son égard. Brasse-Brouillon décide de trouver une solution, qu’il considère un peu comme
une arme: la fixer, sans jamais baisser le regard.
Un jour, leur mère
tombe malade, et doit partir à Angers pour se faire opérer. Leurs enfants sont
très heureux et souhaitent plus que tout la mort de leur mère. Jean, Frédie et
Marcel ont surnommé leur mère Folcoche,
un mixte entre folle et cochonne. Au bout de quelques semaines, ils découvrent
des passions comme l’astronomie ou les insectes grâce à leur père.Mais, Jean
avoue que sa mère lui manque, ce qui est assez incompréhensible… Mais il en est
conscient, et pour se justifier, une phrase est sortie du texte, qui m’a assez
convaincue : « On ne construit pas un bonheur, sur les ruines
d’une longue misère. » Une fois que sa mère est approximativement rétablie,
elle revint à la Belle Angerie.
Mais, ses enfants ont
bien grandi et ils sont des adolescents à présent. Il est maintenant beaucoup
plus dur de les battre, elle a donc embauché quelqu’un qui saura les punir
quand ce sera nécessaire. Pendant son absence, les enfants Rezeau, se
sont créé une réserve de provisions, car ils mangeaient très peu ; quand
leur mère a vu cela, la guerre a été déclarée, et entre Jean et Folcoche, les
pires crasses ont été commises jusqu’au moment où, Jean a tenté deux fois de
l’assassiner, une fois en l’empoisonnant et une autre fois en voulant la noyer,
seulement cette horrible Folcoche, a survécu à chaque fois. Lors d’une fête, Jean
rencontre Madeleine, une jeune femme avec qui il semble avoir des affinités,
elle lui plait. Mais Jean, ne fait pas confiance aux femmes, pensant
qu’elles sont toutes comme sa mère, il se méfie donc. Jean part ensuite au
Collège accompagné de ses deux frères, il rêvait de partir de chez lui, c’était
chose faite, mais cette haine entre lui et Folcoche durera éternellement.
Ce que j’en pense…
Ce roman m’a beaucoup
plu, j’aime beaucoup le petit Brasse-Brouillon qui garde la tête haute dans
toutes les situations face à sa mère ; le titre est aussi très vrai
« Vipère au poing », vipère pour Folcoche, sa mère cruelle, à son
poing, qui signifie en quelque sorte qu’il a le contrôle, même en étant un
tout jeune garçon, qui apprend la vie, aux côtés d’une femme malsaine. Je
trouve qu’il est également très bien écrit et j’aime beaucoup l’état d’esprit
de l’auteur ; on sent que ce livre a été écrit bien des années après avoir été
vécu cette triste expérience, mais on a quand même la sensation que chaque instant a été réellement
vécu, grâce aux expressions employées qui sont tout de même bien détaillées.
Roman touchant, assez
compliqué à lire mais qui vaut la peine d’être lu jusqu’au bout.
Baert Pauline, 3°3
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