J'ai choisi le livre Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb (le
livre de proche). Amélie Nothomb est une écrivaine belge, née à
Bruxelles, le 9 juillet 1966, sous le nom de Fabienne Claire Nothomb.
Son père est un diplomate belge. Peu après la naissance de sa fille,
entre 1968 et 1972, il était au Japon, comme consul général. Puis il a
été à Pékin, New York, Bengladesh, et en Birmanie, pour la même raison.
En 1980, il revient en Belgique comme directeur d'Asie au ministère des
affaires étrangères avant de devenir ambassadeur entre 1985 et 2001,
notamment au Japon de 1988 à 1997. C'est grâce à ça que le Japon
attirera autant Fabienne, alias Amélie Nothomb, dans son futur métier
d'écrivain.
Après une première année universitaire en droit, elle
obtient une licence en philologie romane à l'Université de Bruxelles,
et envisage la carrière d'enseignant. En 1992, elle commence sa carrière
d'écrivain et c'est là qu'elle choisit comme pseudonyme Amélie Nothomb.
Elle publie donc un livre chaque année, aux éditions Albin Michel. Ses
bouquins sont traduits dans 37 langues à travers le monde, et elle se
présente comme « enceinte de ses romans », racontant qu'elle écrit
depuis l'âge de 17 ans. Elle suscite la polémique auprès de certains
écrivains moins connus, du fait de son succès en librairie. Certains
décrivent son travail acharné, et son excentricité comme des arguments
de vente.
En 2012, elle retourne pour la première fois au Japon
depuis le séisme, le tsunami, et l'accident nucléaire de Fukushima, en
disant : « le Japon m'a plusieurs fois sauvée et j'ai à nouveau besoin
d'être sauvée par le Japon, qui a ce pouvoir guérisseur ». France 5 a
tourné un reportage sur ça, et c'en est devenu le sujet de son roman La
Nostalgie heureuse.
Le 3 octobre 2013, elle est devenue présidente d'honneur du CRAC Europe, Comité Radicalement Anticorrida.
En
réalité, la vie de Amélie Nothomb n'est pas vraiment précise :
certaines sources affirment qu'elle est née au Japon, et d'autres
affirment qu'elle est née en Belgique, à Bruxelles. Des rumeurs
racontent que c'est son éditeur qui a voulu faire croire qu'Amélie était
née au Japon, alors qu'en réalité elle était Belge. Finalement, je n'ai
pas su la vérité, et je ne suis donc pas sûre d'une bonne partie de la
biographie ci-dessus.
Ce que j'ai pensé du livre, les
questions que je me suis posée, mon personnage préféré et pourquoi,
ainsi que le résumé du début du bouquin. Tout est réuni dans le texte
ci-dessous.
Stupeur et tremblements est une œuvre
autobiographique d'Amélie Nothomb, racontant comment elle est entrée
dans une grande entreprise, Yumimoto, au Japon.
J'ai beaucoup
aimé le personnage d'Amélie. Elle ne connaît personne, et doit faire sa
place au sein de ses « collègues », ce qui engendre une naïveté
enfantine. Au début, on est porté avec elle pour croire que sa collègue,
Fubuki, est la gentillesse ainsi que la beauté incarnée, au vue de
comment Amélie la décrit souvent, et le répète assez régulièrement au
cours du récit. Seulement, il se trouve que Fubuki n'était pas aussi
gentille qu'elle en avait l'air, et lui a fait un coup par le dos, ce
pour quoi Amélie est tombée de bien haut. Après ça, elle s'est retrouvée
seule, et sans personne comme potentiel ami. Elle perd en grade en ce
qui concerne son travail, et ne sait plus quoi faire. Elle en est
réduite à se rabaisser elle-même face à Fubuki, qui est devenue sa
supérieure, montrant toutes ses faiblesses. La plupart des personnes de
l'entreprise veulent la voir flancher, et pourtant, Amélie reste la tête
haute malgré tout, et reste pour le moment...
Je pense que mon passage préféré du livre, est celui où elle parle de Fubuki, mais d'une
autre
façon. À la page 92, elle commence à parler d'elle comme elle le fait à
chaque fois : de sa « beauté évidente ». Seulement, une dizaine de
lignes plus tard, elle commence à parler des genres de contraintes
qu'être nippone engendre. Jusqu'à la page 101, elle change sa façon
d'écrire pour s'adresser à nous, et nous met dans le cas de la vie d'une
nippone.
C'est d'ailleurs là, que je me suis rendu compte des
choses, que je me suis posé le plus de questions. J'ai réfléchi au
sexisme, à la société de nos jours, à comment elle fonctionne. Je me
suis demandé pourquoi les femmes et les hommes n'étaient pas traités
de la même façon partout dans le monde. Beaucoup de questions de ce
genre m'ont traversé l'esprit. J'avoue que lorsque j'ai lu la page 92
jusqu'à 101, il m'a fallu des petites pauses entre certaines lignes, pour
assimiler le fait que la femme n'est pas « libre ». J'ai eu du mal à
compenser ma colère face à tout ça. Amélie, dans son livre, expose si
bien les faits, que ça m'a provoqué des pincements au cœur à certains
moments. Je me suis demandé dans quel monde on vivait, et ça m'a
terriblement fait peur. Je me suis dit qu'au final, on n'était ni
libres, ni maîtres de nos vies. Pour la plupart, c'est la mentalité de la
majorité des personnes qui prend le dessus, et qui entraîne tout le
monde. Ça m'a fait peur. Je m'éloigne peut-être du sujet, de ce qui est
demandé, mais je voulais exposer mes pensées, et je ne vois pas pourquoi
je ne pourrais pas développer ce qui, pour moi, me semble être quelque
chose d'important.
Je pense que toutes ces questions sont
importantes, et qu'il y a peu de chance pour ne pas se les poser en
lisant ce livre, ou au moins ce passage là. Amélie se moque gentiment de
l'entreprise japonaise, mais derrière ça se cachent tellement de choses !
Il y a d'abord ces questions, puis la prise de conscience. C'est ce que
j'aime : lire un livre qui déborde de vérités et de questions qui
peuvent changer notre manière de voir les choses.
Marie Doret
3e3
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