dimanche 28 avril 2019

« Le voile noire » de Anny Duperey

Anny Duperey, de son vrai nom Anny Legras, est une actrice de théâtre et de cinéma. Elle est née le 28 juin 1947 à Rouen et est toujours en vie. Anny a perdu ses parents à l’âge de 8 ans, en 1955. Elle a une petite sœur, Patricia. Elle fut élevée séparée de sa sœur par ses grands parents paternels. Anny, à 15 ans, ayant deux années de retard, se sert de sa situation d’orpheline pour avoir son BEPC. Elle entre alors au x Beaux Arts de Rouen, aidée par sa tante, où elle peut faire les activités qui lui plaisent. A 17 ans, elle part à Paris et rentre au conservatoire. C'est à ce moment là qu’elle prit son nom de scène : Anny Duperey. Elle sera remarquée par Jean-Luc Godard au conservatoire, il lui offre une place dans un long-métrage. Ce qui fit décoller sa carrière dans la comédie. Avant ses trente ans, elle s’essaye a l'écriture. Puis elle continua le cinéma. En 1982, elle devient mère d’un petit garçon, puis encore une fois en 1985 d’une petite fille. En 1992, Elle écrit son autobiographie. « Le voile noire » est un récit autobiographique, dans lequel elle parle de la disparition de ses souvenirs face à la mort de ses parents. Elle essaye, en regardant les photos prises par son père, de se rappeler sa vie avant ses 8 ans. Au début, elle nous explique la difficulté qu’elle eut pour faire développer ces photos et y faire face. Ça lui a demandé beaucoup de temps. Elle nous fait une analyse de ses souvenirs, très peu sur ceux d’avant ses 8 ans. Elle parle aussi des souvenirs qu’elle a chez ses grands parents, et la difficulté à avancer dans la vie. Elle a fermé les yeux sur ses souvenirs, pour essayer de défendre son esprit contre l’énorme chagrin, elle fit comme si de rien était … Mon avis sur le livre Mon personnage préféré est sa grand-mère maternelle, elle donne l'impression qu’elle est maîtresse de tout, qu'elle est forte et a du caractère. Anny la surnomme «  la Lionne », ce qui prouve bien la force de cette femme. Elle s'occupait de beaucoup de choses importantes, la cuisine, les vêtements qu’allait porter toute la famille, etc. Avec ce livre, je me suis posé la question, « Vaut-il mieux ignorer la souffrance et l’oublier ou y faire face dès le début ? ». Je me demande aussi comment on peut faire pour vivre sans certains de ses souvenirs, souvenirs les plus importants pour Anny. Mais ça nous laisse à réfléchir sur la façon de faire son deuil, et sur nos souvenirs. Je trouve cette autobiographie très intéressante et qui porte à réfléchir sur chacun de nos actes. Même si à certains moments, certains chapitres peuvent être plutôt longs et d’autre très courts, ce qui m'a fait trouver quelquefois le livre impossible à finir. Mais il est vraiment très bien, très touchant car même si Anny a une réaction de glace face au deuil de ses parents, à certains passages, on voit bien que c’est sa façon à elle de se protéger et qu’elle en est extrêmement triste. Le premier chapitre commençait à être un peu long sur son hésitation mais j’ai bien aimé la comparaison entre la commode et un sarcophage, dans lequel elle a renfermé ce dont elle avait peur au fond d'elle. Marie Puchaud

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