dimanche 28 avril 2019

« Marion ,13 ans pour toujours » de Nora Fraisse

Nora Fraisse n’était pas une écrivaine. Elle a sorti son premier roman autobiographique bouleversant, en 2014, « Marion 13 ans pour toujours ». Dans lequel elle explique l’histoire du suicide de sa fille suite au harcèlement qu'elle subissait à l’école. Marion Fraisse, c’était la fille de Nora Fraisse. Elle a été victime de harcèlement en 4ème. C'était une très bonne élève à l’école, elle était joyeuse, charmante. Elle rêvait de devenir architecte. Elle vivait avec ses parents, son frère et sa sœur en banlieue Parisienne. Le 13 février 2013, elle a décidé de mettre fin à ses jours en se pendant avec un foulard dans sa chambre pendant que sa mère était partie chez une amie. Elle a laissé une lettre adressée à ses camarades d’école qui l’avaient poussée à bout, en leur disant que, cette fois-ci, ils avaient été beaucoup trop loin dans leurs actes. Elle s’excusait même de ne pas avoir été à la hauteur des attentes de ses camarades. Pour Nora Fraisse, ce geste aurait pu être évité, et elle en est convaincue ! Pour elle, si sa fille s’est suicidée, c’est en partie de la faute des camarades mais beaucoup à cause du manque de professionnalisme des surveillants, enseignants, principal, C.P.E… D’après Nora, ils étaient tous au courant de ce qui se passait mais personne ne faisait rien. Elle avait même demandé à ce que sa fille soit changée de classe mais sa demande n’avait pas été prise au sérieux. Après ce drame, la mère et le père de Marion ont décidé de se battre pour savoir toute la vérité sur son acte irréversible. Cétait leur combat, ils n’ont rien lâché. Peu à peu, ils ont découvert des choses comme le principal qui demandait aux enseignants, parents… de ne rien dire. Ils avaient interdiction d’appeler les parents de Marion pour présenter leurs condoléances… Après tout ça, ils ont donc décidé de fonder l’association « Marion Fraisse la main tendue ». Afin de pouvoir lutter contre tout harcèlement à l’école ainsi que contre le cyberharcèlement. Ce roman a également inspiré le téléfilm sur France 3. Le livre commence par Nora qui raconte comment était Marion quelques jours avant qu’elle décide d’en terminer avec sa vie. Elle nous raconte qu'elle était rentrée de l’école parce qu’elle ne se sentait pas bien, elle avait de la fièvre. Le lendemain, Marion ne s’est pas levée pour aller au collège, elle avait loupé son réveil. Sa mère a donc décidé de la garder chez elle. Quand elle a décidé de se lever de son lit, elle ne parlait pas. Apparemment, elle n’était pas très bavarde le matin, donc sa mère a trouvé ça normal.Nora ne travaillait pas ce jour là, elle a donc pris la décision d’emmener les déchets au tri et également d’emmener des vêtements de ses enfants trop petits chez une ami à elle Zahia. Elle est partie faire un bisou à sa fille, la prévenir qu’elle s’en allait. Marion était couchée dans son lit dans l’obscurité, elle avait l’air fatiguée. Quelques heures après, quand Nora a appelé Marion, personne ne répondait. Elle a donc pris la décision de rentrer chez elle et elle a découvert le corps de sa fille pendu dans sa chambre. A côté, son téléphone était lui aussi accroché pour faire taire ce qui l’avait poussé à faire ce geste irréversible. Choquée, elle essayait de refaire battre le cœur de sa fille mais rien ne marchait : elle avait mis fin à ses jours. Ce que j’en pense  Je pense que c’est un très bon livre. Il permet de sensibiliser n’importe qui au sujet du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement. Avec ce roman, on se rend compte de l’importance que peuvent prendre nos mots quand on les dit même si c’est pas « méchant ». Ce qui touche le plus, c’est Nora, la mère de Marion, qui nous parle sans filtre, ce qui permet que l’on se mette à sa place. On a toujours envie de savoir ce que l’autre chapitre va nous apprendre jamais on ne veut s’arrêter. A chaque chapitre, on a l’impression que on ne peut pas faire pire, et on se rend compte que si, c’est possible, et que jamais ça ne va s’arrêter. Avec ce livre, je me suis posé la question « est-ce que mes actes/propos n’ont jamais blessé quelqu’un ? ». Peut-être que finalement si, on est tous un peu méchant envers certaines personnes, même si on ne s’en rend pas forcement compte. Est-ce que un jour on arrivera à arrêter le harcèlement dans les écoles ou ailleurs ? Au final pour l’instant personne n’en sait rien. Kélia Touzalin

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