Les punitions dans la famille
Les punitions dans la famille ont été au cœur de l’actualité
avec l’horrible fait divers du garçon de 3 ans retrouvé mort dans une machine à laver, puni
par son père. Il y a aussi un livre aux
Etats-Unis qui fait un carton et qui prône le recours aux châtiments corporels sévères
dans l’Education des enfants.
Marielle : « La
punition ça ne sert à rien, ma mère elle ne m’a jamais puni et je suis bien élevée ».
C’est quoi une punition ?
Garçon : « Nous
priver de quelque chose qu’on aime bien
comme la télé ou la console.. ; Nous priver d’un plaisir ».
Yann : « Faire
des lignes : on recopie ce qu’on ne doit pas faire. On pense qu’en recopiant
ça rentre dans notre tête » (pensum).
Sarah :
« Enfermé à clé dans la chambre : on isole l’enfant de la famille
pour qu’il réfléchisse à sa bêtise ».
Fille : « Aller
au lit plus tôt ».
Charlyne : « On nous enlève des jouets pour nous forcer à les prêter à nos
frères par exemple ».
C‘est quoi le but de la punition ?
Charlyne : « C’est une réponse à quelque chose qui contrevient aux règles établies ».
Comment faire sans punition, peut-on faire autrement ?
Garçon 6ème : « Les parents pourraient faire l’économie
d’une punition quand on est déjà puni à
l’école. Ils devraient juste nous fâcher, nous dire que ce n’est pas bien,
discuter, mais les doubles punitions ça ne sert à rien ».
Garçon : «Quand les règles sont bien fixées on n’a pas de raisons de se faire
punir ».
Yann : « les parents doivent nous faire comprendre que ce n‘est pas bien en
discutant. La punition peut nous donner envie de nous venger si on la trouve
trop injuste ».
Garçon 6ème : « On peut avoir envie de se rebeller ».
Garçon 6ème : « La punition nous donne un
avertissement ».
Fille 6ème : « des fois quand ma sœur est punie, elle dit que mes parents ne l’aiment
pas, que je suis la préférée ».
Charlyne : « La punition quand elle est trop sévère, ça nous apprend à être
menteur, pour ne pas se faire prendre, on se cache ».
La punition est-elle parfois un soulagement ?
Marielle : « Je regrettais de ne pas avoir été punie quand j’avais tapé ma sœur,
je me sentais coupable ».
Nathanaël : « Quand j’ai jeté le chat du balcon, j’ai regretté de ne pas avoir été
puni, parce que je savais que ce n’était pas gentil pour le chat ».
Y’a-t-il un âge où la punition doit
s’arrêter ?
Hugo : « Vers
10 ans, il faudrait que la punition s’arrête, il y a des punitions qui ne se
justifient pas ».
Garçon : « Vers
2 ans, il est puni et reste seul dans son lit. Il est séparé de ses parents, de
son cocon ».
Camille : « La fessée, c’est seulement pour les petits ».
Hugo : « Oui,
mais ça ne sert à rien, ça leur fait mal, mais ça ne leur apprend rien ».
Marielle : « ça sert à quelque chose sinon on ne le ferait pas ».
Garçon 6ème : « ça n’est pas normal, parce que c’est
comme si on tapait quelqu’un, alors qu’on nous apprend à ne pas taper ».
Ce n’est plus de l’éducation, c’est du dressage.
Est-ce que la punition va apprendre à l’enfant à ne pas le faire ?
Café philo, 40 élèves, deux seulement n’ont
jamais eu de baffes.
Les grandes lignes : C’est inutile et c’est
du domaine du lavage de cerveau.
La privation est, elle, adaptée à tous les
âges.
Fille : « ça
marche, j’ai arrêté de taper ma sœur. »
Garçon : « Moi
mes parents m’avaient privé de handball parce que j’avais fait une bêtise et je
me suis rebellé ».
Garçon : On m’a privé de X-box pendant trois
mois, et du coup après j’y étais moins accro.
Garçon : « Quant
à priver son enfant de cadeaux de Noël c’est trop dur, parce que Noël n’arrive
qu’une fois par an ! »
Fille : « Surtout
que pour une bêtise ponctuelle, on est privé de cadeaux le jour le plus
important de l’année, alors qu’on a fait des choses biens pendant cette année
aussi, c’est injuste et c’est à enlever de la liste des punitions ! »
Garçon : « Une de mes punitions avait été de regarder mon frère avoir ses cadeaux,
alors que moi je n’y avais pas droit : j’étais frustré et jaloux… »
Garçon : « La
punition peut aussi servir parfois à nous protéger, c’est une réaction des
parents lorsqu’ils ont peur. »
Le fait du punir provoque souvent du ressentiment et ne corrige pas toujours la
punition peut entrainer la vengeance et
l’envie de transgression.