lundi 30 janvier 2012

Les jeunes et le sport

Nous allons nous poser la question : quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec le sport ? à quoi ça sert ?... 

Pensez-vous qu’ aujourd’hui, les jeunes se détournent du sport pour d’autres activités ?
Guilliam : « J’ai l’impression que les jeunes font moins de sport et plus de jeux vidéo ».
Garçon 3ème : « Moi, je fais les 2, je fais du foot et des jeux vidéos le soir. Mais si je devais choisir entre les 2, je choisirais sans hésiter le foot ».

Pourquoi on fait du sport ?
Garçon 3ème : «  Pour maîtriser, quand je dis à la balle d’aller là-bas, elle y va».
Elisa : « On peut faire du sport pour maigrir ou entretenir son corps ».
Charlyne : « C’est aussi pour se défouler quand on est énervé, on tape dans un ballon en pensant que c’est la tête de quelqu’un. Il y a aussi la boxe qui permet de se défouler : ça permet d’être violent, sans faire vraiment mal ».
Fille 6ème : « On fait du sport aussi par plaisir ».
Charlyne : « Avoir aussi le plaisir de rencontrer des gens qui ne sont pas de notre famille, ou du collège. Parfois même quand on fait des compétitions, on rencontre des gens d’autres villes ».
Garçon 3ème : «  Certains font du sport parce qu’ils rêvent d’argent, ils veulent en faire leur métier. Quand j’étais petit, je rêvais de faire carrière, maintenant,  je joue pour le plaisir ».
Jacques : « L’exercice physique est source de plaisir car quand on fait du sport on produit des substances, les endorphines qui ont des effets euphorisants».
Eva : « ça nous vide la tête, on ne pense plus à nos problèmes car on est obligé de se concentrer ».
Séverine : « ça dépend des sports, parce que quand on fait des longueurs dans une piscine, un jogging ou du vélo, on peut repenser à nos soucis du quotidien ».
 
Est-ce que vous penser qu’on peut se passer de sport ?
Sarah : « Non, parce que faire du sport c’est bon pour notre santé et notre souffle ».
Charlyne : « Il y en a qui ont besoin de compétition. Ça forge leur caractère, ils apprennent à ne jamais lâcher. Ça développe la volonté ».
Garçon 3ème : « C’est aussi bien d’apprendre à perdre, à réfléchir sur nos faiblesses, nos tactiques de jeu ».

Est-ce qu’on a besoin de la compétition ?

Elisa : « C’est une bonne chose, mais il ne faut penser qu’à ça, sinon on prend la grosse tête. Et dans la vie il ne faut pas être toujours en compétition avec les autres, sinon on serait malheureux ».
Sarah : « Si la vie n’était qu’une compétition on n’aurait pas d’amis, on n’aurait que des adversaires ».

Pourquoi, à l’école, beaucoup d’élèves n’aiment pas faire du sport ?
Eva : « Parce que parfois on n’aime pas le prof, ou on n’aime pas certains sports qu’on nous oblige à faire ».
Charlyne : « Le sport, c’est souvent monotone ».
Elisa : « Il y a des filles qui n’aiment pas le sport car elles ne veulent pas transpirer, pour que ça n’abime par leur maquillage. Si elles n’aiment pas le sport, c’est souvent lié à l’apparence. C’est vrai que quand on fait du sport, ce n’ést pas le moment où on est le plus beau ».
Séverine : « Je pense aussi qu’il y a des choses liées au corps et à la pudeur, on n’a pas envie de montrer son corps ».
Jacques : « En sport, il y a souvent des moqueries ».
Elisa : « C’est vrai que quand on n’arrive pas à faire certains exercices certains se moquent ».
Fille 3ème :"Pour certains quand on fait du sport, on doit être parfait physiquement : il ne faut pas être gros, trop maigre, trop poilu etc. ».
Eva : « Quand on n’est pas dans la norme on se fait remarquer, par exemple une fille qui a une grosse poitrine quand elle court, les garçons rigolent ».
Elisa : « Quand j’étais en 6ème, on s’est moqué de moi parce que comme je fais de la gym, on trouvait que j’avais les bras trop musclés pour une fille ».
Eva : « Il y a aussi des fois où on dit « c’est à cause de toi qu’on a perdu » quand on fait des sports d’équipe ».

Ceux qui  font du sport  sur la wii ?
Eva : « Il y en a qui font du sport sur wii, mais ça ne procure pas le même plaisir ».
Charlyne : « Sur la Wii c’est plus les nerfs que les muscles qui travaillent ».
Sarah : « Il y a des sports comme le kayak ou tous les sports liés à la nature que la wii ne peut pas remplacer » .
Eva : « ça peut créer l’illusion qu’on sait faire, mais en fait on n’a pas la maîtrise ».
Charlyne : « Le virtuel c’est pour accéder à des choses qu’on atteindra pas dans le réel. Comme quand on joue à guitar héro : en fait, on ne sait pas jouer de guitare ».
Garçon 6ème : « Après, dans le réel, on peut déçu ».

Les activités sur écran peuvent-elle compenser ?
Elisa : «  ça nous renferme chez nous, on ne sort pas à l’extérieur avec des gens ».
Guilliam : « ça peut être dangereux car avec ma wii, je n’avais pas mis la dragonne et j’ai cassé l’aquarium ».
Garçon  3ème : « Oui mais quand on joue sur nos jeux virtuels, on parle avec des amis qu’on a rencontrés dans le jeu, on se concerte pour faire des stratégies ».
Karen : « Vers 14-15 ans on abandonne souvent le sport, sauf les très motivés, parce qu’on a d’autres centres d’intérêt ».

lundi 23 janvier 2012

Ils divorcent… : compte rendu du café philo

Le phénomène du divorce qui se développe  concerne environ  un  enfant sur  3. Ce n’est pas parce que les gens s’aiment moins, mais c’est parce qu’on hésite moins à se séparer à notre époque. Les raisons des divorces sont fréquentes…

Sarah : « Si les parents divorcent c’est pour le bien de leur enfants, parce que ce n’est pas bien pour eux de vivre dans des situations conflictuelles tous les jours. C’est aussi pour eux-mêmes quand ils ne se supportent plus. Ce n’est pas génial de s’engueuler tout le temps ».
Sarah : « D’un côté j’aurais aimé qu’ils restent ensemble mais d’un autre coté,  c’était dur de voir mon frère pleurer tout le temps quand mes parents s’engueulaient ».
Morgan : « Ils peuvent s’expliquer avant de prendre une décision aussi radicale, il y a des conseillers conjugaux, il faut tout essayer pour sauver son couple, surtout quand on a des enfants ».

Quelles peuvent-elles être les causes du divorce ?

Louis : « Ils ne sont pas d’accord sur le budget, sur la manière de dépenser l’argent pendant les courses ».
Yann : « Dès fois, on croit qu’on s’entend bien quand  on ne vit qu’à deux, mais on découvre plus tard qu’on n’est pas d’accord sur l’éducation des enfants ».
Sarah : « Parfois les parents se rendent compte qu’ils sont trop différents à force de vivre ensemble. Ou les choses qu’ils acceptaient au début, ça devient insupportable au bout d’un moment ».
Morgan : « Sur la monotonie dans la vie quotidienne, ils s’ennuient ensemble et, à force,  ils ne s’aiment plus ».
Garçon 6ème : « Si un des 2 parents rencontre une autre personne et qu’il retombe amoureux… ».

Comment les enfants vivent la séparation des parents ?
Sarah : «Pour les plus petits, ça peut être difficile parce qu’on doit se sentir différent, on n’a plus le modèle du papa et de la maman comme la norme. Par exemple dans les livres pour enfants où quand c’est la fête des mères ou des pères et qu’on prépare un cadeau. Ça doit nous rappeler que nos parents ne sont pas ensemble».
Eléonore : « C’est mieux quand l’enfant est petit, parce qu’il n’a pas eu le temps de s’habituer à la vie de famille avec ses 2 parents ».
Yann : « Ce n’est pas sympa pour les enfants, parce que,à cause de la garde, il y a un des parents qu’ils ne voient moins ».

Quelle est la bonne organisation  pour les enfants dans les familles séparées ?
Jude : « C’est la garde alternée : une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre ».
Eva : « C’est compliqué quand les parents n’habitent pas dans la même ville ».
Sarah : « Une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre,  ce n’est pas facile d’avoir 2 maisons,  surtout pour ses affaires… on ne peut pas avoir tout en double ».
Morgan : « Il doit se sentir chez lui quand il est dans la maison de son enfance ».

Comment acceptons-nous les beaux-parents ?

Eva : « Soit tu as de la chance, soit tu n’en as pas ; ça dépend du beau parent qui arrive ».

Les enfants doivent-ils être consultés dans le choix du beau-parent ?

Morgan : « Je demanderais l’avis de mes enfants, parce que les enfants , c’est ce qu’il y a de plus important dans un couple. On peut les habituer progressivement pour voir si ça va marcher ».
Garçon 6ème : « Avant, j’avais un beau-père je le détestais, c’est comme un inconnu qui vient vivre dans votre maison ».
Sarah : « Mon petit frère est  en admiration de la fille de ma belle-mère, il est même un peu amoureux ».
Garçon 6ème : « J’avais un beau-frère mais je ne l’aimais pas  parce que c’était le fils de mon beau-père qui avait pris la place de mon père ».
Eva : « Parfois la mère peut être moins sévère avec le nouvel enfant de son nouveau compagnon  pour essayer de se faire aimer du nouveau ».
Sarah : « Pour les beaux parents, ça doit aussi être dur de s’intégrer, ils doivent aussi se faire à nous ».
Mathilde : « Ils ne doivent pas essayer de faire l’autorité ».

Quelle trace peut laisser un divorce sur un enfant ?
Fille 6ème : « Il a peur d’être abandonné »
Jacques : «A l’école, les enfants de parents divorcés réussissent comme les autres, mais ils peuvent être plus dissipés. En revanche, pour 10 % d’en eux, ils réussissent très bien car ils investissent énormément dans l’école car ils veulent être des enfants modèles, ils ne veulent pas causer de soucis à leurs parents, parce qu’ils ont trop peur d’être séparés  de nouveau ».
Eva : « Ce qui doit être dur c’est d’entendre son père ou sa mère dire du mal de son autre parents ou de son beau-parent (si on l’aime bien) ».
Morgan : « Parfois les parents divorcent mais le conflit continue avec les problèmes de pension alimentaires ».

samedi 14 janvier 2012

Café philo : les jeunes et le sport

mardi 10 janvier 2012

Café philo : quand les parents divorcent...

lundi 9 janvier 2012

A bas noël ! compte rendu !

Voilà, les fêtes, c’est du passé et l’on en sort un peu gavé, vaguement nauséeux. Pas tous, bien sûr… Il y en a qui, pour des raisons diverses, ne fêtent pas avec autant d’entrain, sinon d’outrance les fêtes de fin d’année. Au café philo, on a cherché à les comprendre et, pourquoi pas, à s’interroger sur ce qui nous pousse à pousser le bouchon de champagne un peu loin.

Pourquoi d’habitude, on dit plutôt : « vive Noël ? »
Fille 6ème : « Parce qu’on reçoit plein de cadeaux ».
Guillian : « Pour le repas de fête ».
Fille 6ème : « Parce que toute la famille se retrouve ».
Alexis : « Comme ça on finit l’année en beauté ».
Anthony : «  On voit des gens qu’on voit rarement, comme des oncles ou des tantes ».
Charlyne : « Parce que c’est une belle histoire à raconter pour les petits ».

Alors pourquoi avons-nous intitulé ce café philo : « A bas noël » ?
Anthony : « Pour ceux qui sont seuls, qui n’ont plus de familles ou qui n’aiment pas leur famille, ils doivent se sentir encore plus  seuls ».
Meriam : « C’est la période où il y a le plus de suicides ».
Félicie : « Il y a ceux qui sont contre à cause de leur religion ».
Fille 6ème : « Parce qu’on dépense trop d’argent ».
Emma : « Je connais un petit garçon de 8 ans qui a crié contre ses parents, parce qu’il avait eu moins de cadeaux que l’année d’avant ».
Séverine : « C’est gênant l’histoire du Père Noël qui ne donne des cadeaux qu’aux enfants sages, parce qu’en fait c’est en fonction des moyens des parents ».

Pourquoi on s’échange des cadeaux à Noël ?
Charlyne : « ça un rapport avec les chrétiens, les 3 rois mages qui apportaient des cadeaux à Jésus »…
Jacques : « Les cadeaux des rois, c’est plutôt à l’Epiphanie ».
 Fille 6ème : « Les cadeaux, c’est pour faire plaisir à ceux qui sont avec nous ».
Fille 6ème : « Noël, c’est la fête du partage, alors les cadeaux symbolisent le partage ».
Jacques : « Le cadeau est arrivé tard, avant on faisait un bon repas ».
Jude : « C’est Coca-Cola qui a créé le personnage du père Noël à partir d’autres personnages comme Saint-Nicolas et le père fouettard. C’est à but commercial ».

Connaissez-vous d’autres fêtes commerciales ?
En vrac : « La fête des mères, des pères, des grands-mères, des grands-pères, des amoureux à la St Valentin ». « Ce qu’on veut, c’est faire tourner la machine économique ».

Pourquoi le père Noël est gros ? (Fille 6ème)
Marielle : « Parce qu’il mange tous les petits biscuits de noël qu’on met près du sapin ».
Guillian : « Parce qu’il dort 364 jours par an et qu’il travaille qu’une nuit par an ».
Jacques : « Parce qu’il doit  représenter l’image de l’abondance ».

Noël est-elle vraiment une fête du partage ?
Garçon 4ème : « Il y a une tradition, c’est que normalement on met toujours un couvert de plus pour accueillir une personne qui viendrait frapper à la porte ».
Charlyne : « Quand on déballe les cadeaux, on peut être un peu jaloux des cadeaux de ses frères et sœurs ».
Mériam : « C’est plutôt un moment égoïste, on cherche sa satisfaction personnelle, on ne s’intéresse qu’à ses cadeaux ».

Et si le cadeau matériel était remplacé par plus de temps avec ses parents ?
Fille 6ème : « Personnellement, je ne serais pas content ».
Eva : « Parfois, pour les enfants qui ne voient pas souvent leurs parents parce qu’ils sont trop occupés, je pense que l’enfant aimerait bien ».
Anthony : « Moi, je trouverais ça bien, si on fait une activité ensemble, ça ferait un bon souvenir ».
Fille 5ème : « Les cadeaux, c’est mieux parce que ça dure plus longtemps que si c’est une journée à faire un truc avec ses parents ».

Dans l’ensemble, les élèves présents au café philo préfèrent le cadeau matériel, ce qui semble accréditer la thèse que Noel c’est plus un moment de satisfaction personnelle.

Emma : « Chez mon tonton et ma tata, on choisit 3 ou 4 cadeaux au hasard sous le sapin ».
Eva : « Quand on fabrique quelque chose à nos parents, ils sont contents. Parce que de toute façon, ils ont de l’argent pour s’acheter eux-mêmes leurs cadeaux ».
Fille 6ème : « Moi, ma tante, elle nous peint quelque chose et nous écrit un poème. Ça me fait plaisir ».

Que pensez-vous de la notion de liste de Noël, comme les listes de mariage ?
Fille 6ème : « Je n’en fais pas, parce que j’aime avoir la surprise ».
Emma : « Quand je veux vraiment quelque chose, je le marque sur un papier ».
Fille 6ème : « Je préfère faire une liste comme ça je suis sûre que le cadeau me plait ».
Garçon 6ème : « Je fais une liste pour les gens qui ne me connaissent pas trop et qui veulent me faire un cadeau et ne savent pas quoi acheter ».
Mériam : « ça ne sert à rien les listes, parce nos parents vivent avec nous et que normalement ils doivent savoir ce qui nous plait ».
Fille 6ème : « Je mets plusieurs choses sur ma liste, ma mère me prend qu’une chose comme ça je garde un peu la surprise ».