dimanche 19 décembre 2010

Maîtrise de l’information au collège : les compétences attendues

- Savoir questionner un sujet
- Savoir repérer les mots-clés
- Savoir transformer les mots-clés en langage documentaire (descripteur). Savoir interroger le logiciel documentaire et utiliser Internet (B2i)
- Savoir rechercher et utiliser des documents pertinents
- Savoir faire une lecture sélective et critique de l’information
- Savoir prendre des notes
- Savoir citer les sources d’information
- Savoir faire un plan structuré
- Savoir communiquer l’information

samedi 18 décembre 2010

L’astrologie en débat : compte rendu du café philo de vendredi

Nous sommes dans le collège Descartes, Descartes symbole de la rationalité, pour débattre de toutes les croyances sans fondements scientifique, surtout de l’astrologie si présente dans les médias.

Pourquoi certains croient aux prédictions de l’horoscope ?
Alexandar : « C’est à cause de la religion ».
Jacques : « Je ne crois pas, la religion chrétienne, en tout cas, a toujours combattu l’astrologie, car si c’est les astres qui décident, ce n’est pas Dieu ».
Antoine : « Je n’y crois pas trop, parce que quand je regarde mon horoscope, c’est toujours n’importe quoi ».
Arwen : « On peut avoir envie de le regarder, parce que ça peut soulager certaines personnes. Par exemple si on doit passer un examen et qu’on lit que on est en période de réussite on se sent plus léger. Ça peut débarrasser de certaines angoisses de l’avenir ».
Maxence : « Quand on regarde les horoscopes, ils sont souvent adressés aux adultes. Il y a des choses qui ne concernent pas les enfants ».
Victor : « Historiquement, la religion a été créé pour cimenter le peuple, la religion ça dirige le vie des gens collectivement. Alors que l’astrologie, c’est pour voir que son destin personnel ».

Pourquoi parfois ça marche ?
Victor : « c’est une histoire de statistique. En plus les croyances se réalisent que si tu y crois, parce qu’on fait tout ce qu’on peut pour que ça marche. Par exemple, on lit qu’on va se réconcilier avec sa copine, alors on va aller vers elle, lui parler et ça peut marcher ».
Manon : « L’astrologie parfois ça tombe bien ».

Pourquoi y a-t-il autant de place pour l’astrologie dans les médias ?
Geoffroy : « On le lit pour vérifier si ça marche ».
Cloé : « Les gens veulent savoir ce qui va leur arriver ».
William : « J’y crois, parce qu’à force de lire mon horoscope, j’ai vu plein de choses se réaliser ».
Alexandar : « Quand on y croit ça nous prédispose à passer une bonne journée ».
Florentin : « Les gens y croient pour se rassurer ».
Victor : « L’avenir c’est après, alors ça peut faire peur. C’est comme les enfants on ne leur a pas appris à voir dans le noir, du coup ils ont peur dans le noir parce qu’ils n’ont plus de repères, ils ne savent pas ce qu’il y a autour d’eux, alors on leur met une petite veilleuse. C’est pareil avec l’astrologie, les gens ont besoin de voir un peu de lumière ».

Manon : « Je me demande s’il y a des choses très négatives dans les horoscopes » ?
Cloé : « Globalement c’est positif sinon les gens ne le liraient pas, en plus ils ne peuvent pas mettre des trucs trop précis, car tout le monde doit pouvoir s’y reconnaitre ».
Pierre : « On a besoin d’y croire, ça nous attire, même si on sait que c’est idiot ».

Florentin : « Comment ça marche l’astrologie » ?
Jacques : « Les gens qui y croient te diront que c’est scientifique, ça marche avec le mouvement des astres, mais en réalité c’est plus sur des connaissances psychologiques. Si les astres peuvent influencer notre présent, ils ne peuvent pas influencer notre avenir ».
Victor : « C’est comme si les astres étaient des marionnettistes, qui jouaient avec nos destins, je n’ai pas envie d’y croire, parce que je n’ai pas envie de penser que je ne suis pas maître de ma vie ».
Jacques : « Coupons nos fils » !

Tout le monde connait son signe même si on ne croit pas à astrologie...
Manon : « L’horoscope ça passe à la radio, dans les magazines, il y a aussi les pubs sur internet… on ne peut pas y échapper ».
Sulivan : « Une fois, j’ai lu mon horoscope qui m’annonçait une dispute et ça m’est arrivé ».
Jacques : « Combien de fois on se dispute dans une semaine ? les formules sont toujours très ouvertes pour chacun puisse s’identifier ».

On est entre gens rationnels et pourtant il ya des gens très intelligents comme le président Mitterrand ou le président Reggan qui ont fait appel à des astrologues.
Manon : « C’est peut –être une façon de se rassurer, comme ça, si on n’arrive pas à résoudre un problème, on se dit que c’est écrit et qu’on ne peut rien y changer ».
Jacques : « On a tous parfois des comportements superstitieux, on a du mal à toujours se contrôler. On peut avoir des rituels qui échappent à notre raison. Les puissants ont des responsabilités si lourdes, qu’ils font appel à tout un tas des experts qui peuvent se tromper, alors un astrologue en plus… ».
Pierre : « Ma mère quand elle était petite, mon grand-père ne supportait qu’on mette le pain à l’envers sur la table et il se mettait très en colère. Aujourd’hui ma mère ne supporte pas que le pain soit à l’envers ».
Manon : « Il y a dans l’éducation des rituels qui se transmettent sans pour autant être superstitieux ».
Sulivan : « Il y a 2 formes de superstitions : les croyances comme l’horoscope et la 2ème c’est les fantômes comme le paranormal et le spiritisme ».
Jacques : « Ceux qui sont facilement impressionnables peuvent y croire ».
Séverine : « C’est comme quand un ado donne à quelqu’un de la drogue et en faite, c’est des carottes séchées en miettes. La personne qui pense prendre de la drogue est tellement excitée à l’idée de prendre de la drogue, qu’il fait des trucs inhabituels en pensant que c’est à cause de la drogue ».

Pourquoi l’horoscope prend-t-il tant de place dans les médias ?
Florentin : « J’écoute la radio le matin, et quand j’entend l’horoscope j’attends mon signe, même si je n’y crois pas. C’est bizarre, peut-être que c’est parce qu’on parle de moi ».
Cloé : « Les horoscopes ça captent les auditeurs, ça rapporte des sous ».

D’un point de vue économique :
Jacques : « Une consultation chez une voyante ou astrologue peut couter environ 60€. N’importe qui peut mettre une plaque d’astrologue et ouvrir un cabinet sans avoir fait aucune étude ».
Alexandar : « C’est des charlatans ».
Arwen : « Une fois, je ne me sentais pas bien, j’avais envie de réponses, alors j’ai consulté une voyante par SMS et après je n’arrêtais pas de recevoir des SMS qui disaient « je sais ce qui va t’arriver » pour que je continue rappeler ce numéro ».
Cloé : « Moi aussi, j’ai fait appel à une voyante par SMS, après je me suis rendue compte que j’avais perdu 10€ de crédit, depuis j’ai arrêté ».
Jacques : « La voyante sait lire l’implicite dans ce que dit le patient. Si par exemple quelqu’un arrive en disant « croyez-vous que je vais enfin trouver l’homme de ma vie », elle sait déjà que dans son parcours elle a connu des échecs amoureux… »

Et les croyances paranormales comme le spiritisme ?
Sulivan : « Le spiritisme c’est des âmes qui ne sont pas passées dans l’autre monde et qui errent avec nous, c’est la survie de l’esprit ».
Victor : « C’est l’envie de laisser une trace après sa mort, c’est le rêve de tout le monde ».
Alexandar : « Je ne crois pas à ces trucs parce que je ne l’ai jamais vu, c’est toujours des potes de potes qui ont vu des choses ».
William : « On peut voir des choses étranges qui existent vraiment mais c’est juste qu’on n’a pas d’explications scientifiques. Comme les feux follets dans les cimetières, avant on croyait que c’étaient des esprits, alors qu’en fait c’est des gaz produits par les corps en décomposition ».

… et bien d’autres choses encore. Le sujet est loin d’être épuisé, naviguant entre superstitions, culture, religion et envie de comprendre. A reprendre dès que possible.

vendredi 17 décembre 2010

Maîtriser l'information : une compétence essentielle (7:30 min)




lundi 13 décembre 2010

Débat sur les croyances occultes : astrologie, spirtisme, marabout, médium, voyance...

Le SIDA fait-il encore peur ? Compte rendu.

Café philo avec le docteur Primau en charge du centre de dépistage gratuit à Châtellerault

Les chiffres
« Tout d’abord, le SIDA est une pandémie, c’est une épidémie mondiale dûe à un virus, le VIH. En chiffres, ça donne : 40 000 000 de malades, 3 000 000 de morts par an et 14 000 000 orphelins. 1 personne sur 150 est porteuse du virus. Les zones les plus touchées sont l’Afrique et l’Asie. En France, 150 000 personnes sont porteuses du VIH dont 50 000 l’ignorent, selon les estimations. On a longtemps dit que le SIDA était une maladie d’homosexuel. Il faut oublier ça tout de suite, 45 % des malades du sida sont hétérosexuels. En Poitou-Charentes, il ya 790 personnes qui sont malades du SIDA, il y a 50 nouveaux cas de séropositivité par an, 50 personnes sont suivies sur le bassin châtelleraudais ».

Les définitions :
« Le VIH : virus de l'immunodéficience humaine a été découvert en 1983 par le professeur Montagnier, ancien élève du collège Descartes. Le virus entre dans le corps et il attaque les défenses immunitaires. Ensuite, quand d’autres virus attaquent, le corps n’a plus les moyens de se défendre. Donc on parle d’abord de la primo-infection, puis il y a le stade de séropositivité, puis le stade du SIDA (Syndrome de l'ImmunoDéficience Acquise) ».

Les modes de contaminations :
«Les 3 modes de contamination sont par le sexe, par le sang et par la naissance (de la mère à l’enfant).
Par le sang, c’est souvent à cause de la toxicomanie (prêt de seringue) et aussi par transfusion sanguine (mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, des tests sont effectués).
La transmission du VIH survient dans 70 à 80 % par le sexe : rapport sexuel homme /femme et homme /homme. Les rapports sexuels femme/femme sont moins contaminants. Mais les jeunes femmes sont plus exposées à un risque d’infection dans un rapport hétérosexuel : déjà parce les organes sexuels de la femme l'exposent davantage au VIH mais aussi parce que le vagin des jeunes filles n'est pas tapissé aussi efficacement de cellules protectrices que chez les femmes plus âgées.
Par la naissance, le risque est de 25%, il est réduit à moins de 2% quand la grossesse est prise en charge médicalement ».

Que faire en cas de doute ?
« Si vous avez eu un rapport sans préservatif, il ne faut pas attendre, il faut tout de suite aller dans un centre de dépistage ou aux urgences s’il est fermé car plus le virus est détecté tôt et plus on a des chances de le contenir. »

Débat avec les élèves :
Arwen : « Les jeunes n’utilisent pas toujours de préservatifs, parce que c’est cher ».
Nourelhouda : « Tu as toujours moyen d’en trouver des gratuits : à l’infirmerie du collège déjà ou dans des centres de jeunes ».

Est-ce-que le SIDA s’est banalisé ?
Nourelhouda : « On a moins peur du SIDA parce qu’il y a les médicaments ».
Manon : « On n’en a pas toujours conscience, mais on y pense toujours quand o n’a pas de protection ».
Arwen : « il n’y a pas que le SIDA, quand on fait l’amour sans protection on a peur de tomber enceinte ».

Est-ce que vous en discutez avec vos parents ?
Manon : « On est plus à l’aise d’en parler avec nos amis qu’avec nos parents, c’est plus naturel avec nos amis ».
Marion : «ça dépend si les parents font confiance à leurs enfants, s’ils savent qu’ils vont se protéger ».
Ophélie : « Tous les parents doivent en parler à leur enfant, ce n’est pas une question de confiance ».
Arwen : «Moi mon père il en parle avec ma sœur, mais pas avec moi ».
Manon : « Les parents ont du mal à imaginer que leur enfants ont des rapports sexuels alors ils n’en parlent pas ».
Victor : « Moi, ils m’en parlent tellement qu’à force j’ai l’impression qu’ils ne me font pas confiance. Mais c’est aussi qu’ils ont peur pour moi, peur des maladies, peur des responsabilités si je mets une fille enceinte».
Victor : « Moi, je trouve qu’entre amis on ne parle jamais du SIDA ».
Jacques : « La conscience du danger est moins importante chez les ados, et c’est vrai qu’il y a une vraie angoisse chez les parents ».
Manon : «Parfois, les parents sont très maladroits pour nous parler ».
Marion : « Parfois on peut avoir envie d’en parler à nos parents mais on a peur qu’ils pensent qu’on a des rapports sexuels ».
Ophélie : « Comme on en parle au collège, les parents comptent sur les profs pour nous en parler ».
Anouk : « Souvent c’est les mères qui en parlent le plus avec leur enfants ».
Annaïck : « On n’en parle pas à nos parents car on a peur de leur regard, on a peur qu’il change ».
Victor : « On ne peut pas trop demander aux parents de parler sexualité à leurs enfants, c’est un peu comme s’ils nous parlaient de leur propre sexualité ».

Conclusion du docteur Primau : « On ne guérit pas du SIDA, on ne fait que ralentir la maladie, il faut avoir peur du sida, ne pas le banaliser. Et la meilleure protection reste le préservatif ».
Le débat, en tout cas, aura concerné près de 70 élèves : le thème intéresse toujours et c’est heureux, le combat de la prévention est loin d’être terminé.

dimanche 12 décembre 2010

Compte rendu du café philo sur la culture sur Internet

Internet est un outil merveilleux qui met la culture à portée de tous. Mais comment accède-t-on à cette culture sur Internet ? Comment la « consomme-t-on » ? Le « J’ai envie, je me sers, c’est gratuit ! » n’est-il pas devenu la règle ?

Sullivan : « On vole un peu, quand on regarde une vidéo, mais tout le monde fait ça, et on peut l’avoir gratuit ».

Alors qu’est-ce qui peut pousser certains à acheter ?
Antoine : « En théorie, on l’achète parce que ce n’est pas de bien de voler, ce n’est pas moral ».

Pourquoi c’est du vol ?
Marion : « Parce que dans un magasin, on ne se sert pas comme ça ; si on veut un dvd, on l’achète. L’Internet c’est comme un magasin ».

La culture doit-elle être gratuite ?
Séverine : « La culture devrait être gratuite, mais il faudrait trouver un système de solidarité collective pour rémunérer les artistes. En tout cas, il existe les bibliothèques et les CDI, mais on ne trouve pas tout et tout de suite ».

Avez-vous déjà acheté un album pour soutenir un artiste qui vous tient à cœur?
Antoine : « Par exemple pour des petits groupes, mais si c’est des gros trucs commerciaux, je n’achète pas ».
Sulivan : « Moi j’écoute gratuitement mais, j’achète les disques des groupes que j’aime vraiment bien. Mais c’est vrai que le téléchargement c’est rapide, c’est une habitude".
Marion : « Moi, ce sont mes parents qui achètent des disques pour moi, car ils n’aiment pas trop quand je télécharge ».

Depuis la loi Hadopi est-ce que vous avez changé vos pratiques ?
Sulivan : «Non, parc que c’est les gros « téléchargeurs » qu’on traque, pas les petits « téléchargeurs » comme nous ».
Antoine : « C’est plus dangereux pour le partage de fichiers d’ordinateur à ordinateur, le peer 2 peer ».
Marion : « Mon père, il est informaticien, on a plein de programmes pour se défendre et on peut télécharger sans risque ».
Séverine : « C’est donc les petits téléchargeurs du dimanche qui n’ont pas les compétences techniques, qui peuvent se faire pincer ».

Doit-on avoir cette morale ? C’est comme les automobilistes qui ne respectent pas les règles sur la route : on ne peut réfléchir seulement à partir de la peur de se faire prendre. Comment naviguer entre payant et gratuit pour préserver l’accès du plus grand nombre à la culture et continuer à protéger la création ?

Clémence : « Je ne suis pas d’accord, sur la route y a des vies en jeu, pas sur Internet ».
Jacques : « Il y a des choix de vie en jeu, si certains artistes ne peuvent plus vivre de leur art ».
Sulivan : « Je télécharge des jeux vidéos, mais je sais aussi que d’un autre coté, ils gagnent de l’argent car ça rend le jeu populaire ».
Marion : « C’est le cas de Grégoire qui s’est fait connaitre sur Internet et qui maintenant fait du business ».
Jacques : « De nouvelles maisons de disques proposent sur Internet un catalogue de nouveaux artistes et c’est les internautes qui votent pour eux et qui décident de les soutenir en pariant leurs morceaux ».

La part de votre argent de poche consacrée à la musique ?
Réponse collective : Zéro !
Jacques : « Donc les jeunes consomment mais ne sont plus acteurs, ils ne peuvent pas influer sur marché du disque ».

Vous comptez sur qui pour faire vivre les artistes ?
Antoine : « On attend que les prix baissent ».
Clémence : « La musique c’est une envie sur le moment, on veut l’écouter immédiatement, on n’a pas envie d’attendre le lendemain pour l’écouter car le lendemain on n’en aura peut-être plus envie ».
Jacques : «La culture, ce n’est pas seulement la satisfaction d’une envie instantanée. »
Antoine F. : « Moi, je n’ai jamais téléchargé ».
Clémence : « Tu dis ça mais ça dépend de l’âge, moi en 6e-5e je ne téléchargeais jamais, mais quand j’ai découvert un logiciel de téléchargement facile, je n’ai pas hésité ».

Quelle est la dimension exploration culturelle dans l’utilisation d’internet ?
Marion : « Sur les radios on écoute la musique, on découvre des musiques et ensuite on télécharge ».
Sulivan : « Je regarde plus les clips à la télé, quand il y a un trucs qui me plaît, je note les références et j’essaye de le retrouver sur Internet ».

Et pour les films ?
Clément : « Les films que j’aime bien je vais les voir au cinéma. Le cinéma ce n’est comme la musique ! La musique c’est court, alors que le cinéma c’est un spectacle ça doit se voir ans de bonnes conditions ».
Floriane : « Les films comme c’est plus long à télécharger que la musique, les images et le son ne sont pas de très bonne qualité ».
Lise : « En plus au cinéma, on peut voir les films en 3D ».
William : « Au cinéma tu es dedans, tu n’es là que pour le film, personne ne te dérange, tu es au spectacle ».

En conclusion, l’internet est un outil formidable de démocratisation de culture, mais il ne faut pas seulement butiner, si l’on veut continuer à en savourer le miel. Il faut parfois se plonger entièrement dans une œuvre et penser que pour que la création dure il faut la financer !

mardi 7 décembre 2010

Café philo sur le téléchargement illégal jeudi 9 décembre

Attention café philo exceptionnel jeudi 9 décembre à 13 h sur le théme : "Internet, j'ai envie, je me sers : débat sur le téléchargement illégal". Et vendredi 10 décembre, 13h, c'est le café philo sur le SIDA qui avait été annulé vendredi dernier à cause de la neige. Capito ?

dimanche 5 décembre 2010

Compte rendu du café philo un peu en retard sur l'image de soi chez les adolescents

Les ados aiment se prendre en photos et les publier sur internet. Nous avons voulu réfléchir sur ce phénomène.

Qu’est ce que vous regardez quand vous vous regardez dans une glace ?
Elise : « Je me regarde moi, j’essaye de me faire une idée de moi ».
Antoine : « Je regarde ma tâche, voir si elle rétrécit ou si elle grossit ».
Maxence : « Moi je regarde mes dents pour savoir si je suis en bonne santé ».
Annaïck : « Je vérifie si je suis bien, et je vérifie surtout les détails ».
Louis : « Je vérifie si j’ai mon épi ».
Manon : « Je regarde si je suis bien peignée ».
Xavier : « Je regarde juste, si j’existe ».

Est-ce qu’on recherche ses défauts ?
Elodie : « On se sent mal si on a des défauts ».
Antoine : « Ma tâche, ce n’est pas vraiment un défaut, c’est une particularité ».
Xavier : « Il peut être content car personne ne l’a ».
Jacques : « Quand on renonce à ses défauts, on renonce un peu à être soi ».
Louis : « Mon but quand je me bats avec mes épis, c’est qu’on ne me fasse pas de remarque, qu’on me laisse tranquille ».
Annaïck : « Si je me lisse les cheveux, je le fais juste pour moi, je ne me préoccupe pas des autres ».

Quel plaisir peut-on avoir de se sentir soi ? Quand on s’arrange, c’est pour qui ?
Romain : « C’est pour soi et pour les autres, quand je me regarde, j’essaye de voir ce que les autres voient de moi ».
Elodie : « C’est par respect pour les autres ».
Séverine : « Donc si tu es moche, c’est que tu ne respectes pas les autres ? »
Elodie : « Non, c’est si tu es moche et que tu ne fais pas d’effort ».
Maxence : « On s’arrange, pour séduire, pour un rendez-vous avec une fille par exemple… »
Mehdi : « On est comme on est, je m’arrange un peu, mais je reste moi ».
Jacques : « Pour Mehdi, pas de talonnettes, par exemple… »

Et la mode ? Qu’est qui nous fait choisir certains vêtements plutôt que d’autres ?
Laura : «Le fait de choisir une mode, c’est en fonction des autres, si on voit quelque chose qui nous plait sur quelqu’un on peut essayer de le copier. Parce que c’est pas facile de penser ses vêtements tout seul ».
Xavier : « La mode c’est aussi pour se fondre dans la masse, se protéger ».
Mehdi : « Quand on est petit, c’est rigolo on a les vêtements que nos parents ont choisi pour nous, après on fait nos vrais choix ».

Et si on choisit de ne pas être la mode ?
Antoine : « C’est pour montrer qu’on est différent ».
Annaïck : « Si on cherche à être différent, c’est pour être remarqué, mais les gens à la mode pensent qu’on va les remarquer aussi mais en positif ».
Séverine : « Il y a d’autres façon de faire remarquer qu’avec les vêtements, par son intelligence, sa culture, son humour, ou quand on a talent particulier comme faire de la danse ou jouer d’un instrument de musique par exemple ».

Quand on se look, c’est pour cacher une partie de nous ou monter une partie de nous ?
(…)


Et les photos sur Facebook ?
Mehdi : « Je trouve ça bête de mettre plein de photos de soi sur facebook, les gens font ça car ils se trouvent beaux ».
Annaïck : « C’est le jeu, sur Facebook, on doit se montrer, on les choisit car elles donnent une belle image de nous ».
Antoine :"Pour être célèbre, il faut se faire aimer ».
Séverine : « Par le choix des photos sur Facebook, on veut imposer dans la tête des gens une image qui nous satisfait ».

Et les adolescents qui font des séances photos qu’ils appellent « Shooting », qu’en pensez-vous?
Xavier : « C’est de l’exhibition, on s’aime bien, on montre des photos où on est bien, on se fait de la publicité ».

Est-ce bien de s’aimer soi ?
Ambre : « C’est bien de s’aimer, pour être heureux, pas s’aimer peut nous empêcher de faire des choses, par exemple, aller à la piscine avec des copains ».
Maxence : « Bien s’aimer, c’est bien se connaître ».
Annaïck : « Il ne faut pas s’aimer tellement au point de rabaisser les gens ».

L’amour qu’on a pour soi, ne nous empêche-t-il pas de nous intéresser aux autres ?
Ambre : « Les filles toujours devant la glace, dans les toilettes à se remaquiller et à se recoiffer, elles n’ont pas le temps de s’intéresser aux autres, puisqu’il n’y a qu’elles qui les intéressent, les autres c’est de la concurrence ».

Avec le maquillage est-ce qu’on cache plus qu’on ne met en valeur ?
Théodore : « Ce n’est pas pratique à la piscine ».
Antoine : « Les filles qui se maquillent c’est plus les 3e, vers 14 ans pour séduire, c’est une sorte de parade comme les oiseaux ».

L’adolescence est effectivement une période où se regarde beaucoup, mais c’est aussi une période de grand changement, et les adolescents n’ont pas toujours le temps de se reconnaître.

Café philo reporté pour cause de neige au vendredi 10 décembre