dimanche 28 novembre 2010

Café philo spécial, journée mondiale du SIDA : vendredi 3 décecembre avec le docteur Primau

Ce n'est pas le docteur Cassan-Faux mais le docteur Primau qui vient vendredi, contrairement à ce qu'on a mis sur l'affiche ! Oups !

samedi 27 novembre 2010

Compte rendu du café philo sur l'alcool chez les jeunes

Un débat pour comprendre : d’où vient cette fascination pour l’alcool qui prend souvent à l’adolescence ? D’autant que celle-ci est compliquée aujourd’hui de comportements nouveaux : la recherche d’une ivresse la plus rapide possible, les défis à qui boit le plus… Sans parler des nouveaux produits sans cesse imaginés par les alcooliers pour prendre dans leurs filets les plus jeunes.

Pourquoi l’alcool est si fascinant ?
Annaïck : « Quand, il y a des petites fêtes à la maison, ma mère m’autorise à boire un peu »
Virgile : « L’alcool permet de décompresser du stress de la vie quotidienne ».
Maxence : « C’est convivial, on le boit à Noel par exemple, on retrouve de l’alcool sur toutes les tables de fêtes ».
Victor : « On boit dans les fêtes car le vin ça fait partie de la gastronomie française, on boit des bons vins comme on mange des bonnes choses ».

Et entre ados ?
Manon : « Dans les fêtes d’ados ce n’est pas du vin qu’on trouve mais de l’alcool fort, c’est pour être saoul, pour faire grand. Ce n’est plus la boum avec du coca et des bonbons, ça émancipe ».
Arwen : « L’alcool, ça sert aussi à se décontracter, se mettre à l’aise surtout pour les gens plus timides ou réservés ».
Manon : « C’est aussi pour oublier des choses quand on est triste ».
Maxence : « ça nous permet de découvrir nos goûts, savoir quel alcool on aime ».
Antoine : « Le gout ça vient du palais, ça s’éduque, on n’aime pas les mêmes choses en fonction de notre âge ».
Cloé : « Pas forcement, je connais des adultes qui n’aiment pas l‘alcool ».
Victor : « Dans les fêtes, le goût des alcools est souvent camouflé avec des boisons sucrées pour que ça passe mieux ».

Peut-on imaginer une fête d’ados sans alcool ?
Antoine : «Pour moi oui, mais peut-être pas chez les plus grands » .
Alexander : « Ce n’est pas obligatoire, ça dépend de ta personnalité ».
Manon : « Quand on boit, on fait des choses qui ne nous représentent pas vraiment, parfois on peut en avoir honte. On n’est pas vraiment nous-mêmes ».
Arwen : « ça dépend des personnes, moi quand je suis bourrée, je suis consciente de moi ».
Laurent : « oui mais ça peut-être une fausse impression, sur le moment on croit qu’on dit des choses très intéressantes, mais le lendemain quand on nous raconte ce qu’on racontait on se rend compte que c’était très con ».
Annaïck : « Quand on fait la fête, on n’est pas obligé d’être nous, c’est comme dans les bals masqués ».
Virgile : « Moi ce qui m’inquiète c’est de voir un jour un copain dans un coma éthylique, je ne sais pas comment je réagirais ».
Victor : « Je ne cherche pas l’ivresse, je m’intéresse au goût, comme la bière je trouve ça bon ».
Antoine : « L’alcool c’est de la drogue, ça peut conduire à l’alcoolisme, et là ce n’est plus festif ».
Amaël : « Les gens n’ont pas tous les mêmes réactions face à l’alcool ça dépend des personnalités. Par exemple, quelqu’un de violent sera encore plus violent ».
Manon : « Boire ça nous fait changer de casquette, ce n’est pas vraiment nous, ça peut être une liberté ou un moyen à un certain moment de cacher une existence plus difficile ».
Arwen : « Pour moi ça révèle quelque chose que parfois on a du mal à exprimer ».
Victor : « On n’est pas nous même quand on boit, parfois même quand on ne boit pas. Mais l’alcool peut nous faire conscience ».
Annaïck : « L’alcool peut révéler une face cachée ».
Amaël : « ça dépend ça peut avoir de graves conséquences sur la santé et aussi sur les autres comme les gens qui roulent bourrés ».
Cloé : « C’est que c’est dangereux, dans mon village, il y avait un homme toujours bourré, on s’en approchait jamais, on avait peur de lui. Un jour, on l’a retrouvé mort dans un champ ».
Séverine : « Pour les médecins le plus dangereux, c’est la répétition des excès qui est très dangereux pour la santé, surtout que plus on est jeune et plus le cerveau est fragile car il est en construction. Les chercheurs ont montré que la consommation d’alcool à un âge précoce entraîne une diminution de la matière grise. Car plus on est jeune et, moins la matière grise est présente dans certaines régions cérébrales. La prise d’alcool à l’adolescence a donc un impact décisif sur le développement du cerveau. »

Pourquoi l’excès d’alcool est séduisant ?
Amaël : « C’est pour faire comme les autres, pour se faire des amis et pas être le coincé de service ».
Arwen : « L’ado est dans une période de grands changements, c’est une étape de sa construction ».
Antoine : « C’est aussi la performance, la compétition à celui qui boira le plus ou qui sera bourré le plus vite ».
Victor : « Dès fois quand tu rencontres des gens il te demande : t’as déjà été bourré, t’as déjà fumé… et si tu réponds non, ils te dénigrent ».

Et ceux qui résistent ?
Cloé : « Je trouve ça bien, on ne s’appelle pas tous Martin, on est différent, on n’est obligé » de faire comme les autres ».
Arwen : « Ceux qui ne fument pas par exemple, c’est aussi parce qu’ils n’osent pas car ils ont peur de crapauter, pour l’alcool c’est pareil ».
Alexander : « Il ne faut pas trop d’interdiction autour de ça sinon ça nous donne plus envie ».
Victor : « Il faut parler avec ses enfants des 2 consommations ; celle pour le gout et celle pour l’ivresse ».
Amaël : « il faut résister à la pression du groupe ».






mardi 23 novembre 2010

Débat sur l'alcool et les jeunes au café philo



lundi 15 novembre 2010

Compte rendu du café philo sur la dictature de l'épilation

Comment se fait-il que le poil soit devenu l’objet d’une bataille ?

Aujourd’hui, la mode est à l’épilation, surtout chez les femmes, mais les hommes s’épilent de plus en plus. Mais en quoi lutter contre les poils limiterait-il notre liberté ? C'est en tout ce qu'affirment certaines associations comme le MIEL qui parlent d'aliénation sinon de dictature de l'épilation... Pourquoi le poil fait-il peur, pourquoi cherche-t-on avec tant d'obstination à s'en débarrasser ?

Norelhouda : "C’est moche, et en plus c’est plus propre de l’enlever".
( => raisons esthétiques, hygiéniques)
Kelly : "ça pique !"
(=> raison pratique)

Pourquoi les parties visibles devraient-elles être épilées ?
Anaïck : "Pour qu’on ne ressemble pas à un animal".


Le fait de montrer nos poils nous rappelle que nous sommes des animaux ?
Norelhouda : "Tout de suite, quand on voit des poils, ça fait penser au singe".


Séverine : "les poils des singes sont inversés par rapport à nous : ils n’en n’ont pas sur les appareils génitaux. Les nôtres sont spécifiques et sont liés à notre évolution. Chaque poil humain a une fonction particulière. La manière dont nos poils sont répartis nous distingue donc d’eux et d’autres animaux."
Antoine : "On a des poils partout, sauf sur les lèvres et les paumes et sous les pieds ! "


Marion : "La femme s’épile pour être le moins homme possible. Ce ne serait pas pour être moins animale mais plutôt pour être moins virile".

L’épilation chez la femme la distingue de l’homme ?

Jacques : "Les poils sont liés à la sexualité puisqu’ils apparaissent à la puberté. Alors pourquoi veut-on les supprimer ? A chaque fois que l’on s’épile, ne devient-on pas, au contraire, de moins en moins homme ? Pourquoi chercher à masquer ses odeurs, ses poils ?"


Marion : "Si tout le monde puait, si tout le monde avait des poils partout, on n’oserait plus se parler."
Séverine : "Par conformisme, tout le monde s’épile donc on le fait par automatisme, comme un rite. "
Mehdi : "Il n’y a plus que les vieux qui aient des poils sous les bras ou sur les jambes à la plage librement."
Jacques : "Peut-être parce qu'ils sont moins soumis à la tyrannie de la séduction... Par ailleurs, il faut noter que cette haine du poil est récente, au 19e siècle, dans son roman « Nana », Zola insiste sur l’or doré de ses aisselles et y voit une beauté supplémentaire. "
Marion : "Oui mais on n’a pas tous des poils en or (haha.) !"


Raison d’hygiène ?
Marion : "Il y a des bactéries dedans, des aliments qui restent accrochés à la barbe."
Séverine : "Avoir des poils diminue les risques d’infection parce que le peau est protégée."
Nourelhouda : "Oui mais les footballeurs sont obligés de se raser à cause des blessures."
Antoine : "Tous les sportifs ne se rasent pas : Chabal par exemple ne le fait pas."
Jacques : "Les hommes qui s'épilent ont toujours un prétexte pour s'épiler."


Raison pratique ?
Marion : "Quand on enfile des pantalons, ça accroche !"


Esthétique ?
Une fille : "Quand on fait l’amour, si on a des poils, c’est moche ! "


Pourquoi ce rêve féminin d’une épilation totale et définitive ?
Norelhouda : "ça rend la femme plus féminine."
Jacques : "Mais la féminité est arrivée avec le poil, par exemple dans la peinture de Courbet. Dans l'étotisme japonais, dans les années 70, on demandait aux photographes de gommer les poils parce qu’ils étaient trop obscènes. "

Est-ce que les poils cachent ou est-ce qu’ils sont trop obscènes ?
Marion : "C’est vulgaire parce que les poils qui dépassent du maillot de bain rappellent que sous le maillot il y a un sexe."
Séverine : "L’épilation rend la femme mineure, la ramènerait à l’étape d’avant sa puberté."
Jacques : "C’est le principe du jeunisme, on cherche à se rajeunir. On gomme le poil = On n’est pas encore sexué."
Séverine : " Dans la société actuelle, la femme doit se maquiller, s'épiler, la femme naturelle est donc une femme laide ? C’est pour ça que ne pas s’épiler, refuser le maquillage fait partie de la lutte féministe. "
Jacques :" D’où la remise en question de la liberté par le poil : est-on libre de ne pas s’épiler dans une société où l’on considère cela comme une norme ? Epilation= grosse perte de temps que l’on pourrait employer à autre chose et grosse perte d'argent."
Laurent : "Le problème peut aussi être intermédiaire : le problème le plus souvent, c’est d’être mal rasé."
Séverine : "Ce n'est pas très vrai. On accepte la barbe, la moustache, même une barbe mal rasée. Une femme qui se laisse pousser les poils sous les bras et les jambes aura beaucoup plus de remarques, de moqueries et chez les jeunes une véritable mise à l'écart."

Xavier : "D’ailleurs, on représente souvent les voleurs mal rasés ! "
Jacques : "Oui, on les représente comme ceux qui vivent dans la marge, qui n’a pas le temps de se raser. Enlever le poil, c’est se rapprocher de la pureté. Dans l’histoire les barbares sont le plus souvent poilus : vikings. Dans l’Islam, il est recommandé de s’épiler aussi, sauf le visage. "

jeudi 11 novembre 2010

Attention : la cahé philo est déplacé à lundi !


Un café philo sur un thème original proposé par la classe journalisme. Le club presse est donc décalé au jeudi 18 novembre.