lundi 31 mai 2010

Vendredi 4 juin à 13h au café philo : témoignage sur l'enfer de la toxicomanie

Vendredi 04 juin
Café-Philo sur le thème :
LA TOXICOMANIE
Avec notre invité : Patrick Fontaine

Après une jeunesse très turbulente (violence, drogues, gangs…), Il vient nous présenter une tranche de vie. Dans la chaîne de la toxicomanie, Patrick a occupé tous les maillons et a consommé toutes les drogues de son époque (années 80). Beaucoup d’amis sont morts, C’est un rescapé !

Il a ensuite été formé dans une association d’aide aux toxicomanes et aujourd’hui fait de la prévention scolaire.

Sans faire la morale et dans un style dynamique, il parle ouvertement de son expérience, apporte un regard souvent ignoré et propose des pistes de réflexion.

Il parle en connaissance de cause sans langue de bois. Venez participer activement à ce temps d’échange. Un moment de questions-réponses est prévu.

vendredi 21 mai 2010

L’école renforce-t-elle les inégalités sociales ?

Le dernier rapport de la cour des comptes met en lumière que l’école ne joue plus son rôle d’ascenseur social. Au lieu de diminuer les inégalités de chances entre les enfants favorisés et les non-favorisés, elle accroit ces inégalités.

Accroissement des inégalités
Léa : « C’est quand on regarde ce qui se passe ici dans le collège, tout le monde se fout de gueule des élèves de SEGPA ou d’UPI. Dans ce contexte, il est difficile pour eux de progresser, ils se sentent montrés du doigt ».
Anaëlle : « J’ai l’impression que les choses ont changé depuis la 6ème, les gens sont plus ouverts, mais c’est peut-être parce qu’on a grandi ».
Xavier : « Les élèves qui ont des difficultés, les profs au lieu de les soutenir, les aider ils leur crient dessus car ils ne comprennent rien ».
Maxence : « Ils font ça, car ces élèves ne font pas avancer le cours, alors ils les laissent de coté ».
Anaëlle : « Les profs ont dans la tête un sorte d’élève idéal, et ils ont des attentes qui ne correspondent pas à la réalité ».
Chloé : « Ce n’est pas que la faute des profs, les élèves y croient de moins en moins soient parce qu’ils sont faignants, soit parce qu’ils attendent rien de l’école ».
Bérénice : « Mes parents m’ont toujours dit : « Bosse avant, tu bosseras moins après » et c’est vrai que quand tu te laisses aller, il y a beaucoup à rattraper et tu ne suis plus, tu es perdu et tu te désintéresses ».
Anaëlle : « Tout évolue autour de nous, les ordi, les téléphones, l’internet sauf l’école, qui me semble bien loin de la société qui nous entoure ».
Léa : « Moi, je trouve qu’il ya des différences de traitements vis-à-vis de certains élèves de la part des profs ».
Jacques : « Les profs en général ont tendance de manière inconsciente à accorder plus d’attention à un élève qui a des difficultés dont les parents sont aisés que quand il est d’un milieu défavorisé : pour le premier on cherche à comprendre le problème, pour le second on met ça sur le compte de la fatalité ».

Des pistes :

Séverine : « Arrêter les petites fiches en début d’année qui enferment les élèves dans des cases ».
Léa : « Il faudrait plus de diversité chez les profs et des profs qui viennent de milieu défavorisé, qui en ont bavé à l’école, pour mieux comprendre les élèves en difficulté ».

mercredi 19 mai 2010

En débat vendredi : l'école en panne d'ascenseur social ?

L'image pour l'illustration de l'affiche du café philo a été trouvée sur un blog, nous ne sommes pas sûrs du copyright.

mardi 18 mai 2010

Mon orientation en ligne : "un coach orientation gratuit"


Regardez le nouveau lien dans les lien du CDI !


Vous êtes collégien(ne), parent ou encore professeur(e) : des experts de l'Onisep et des conseillers d'orientation-psychologues repondent à vos question sur l’orientation, les filières de formation et les métiers.


Alors, n'hésitez pas à le tester et parlez-en à vos parents et vos copains.


lundi 17 mai 2010

Le Tache 2 K'encre, "spécial semaine de la presse"est sorti ! Enfin !


Ce petit journal est peut-être entre vos mains dès aujourd'hui ou demain dans votre sac !

lundi 10 mai 2010

Compte rendu du café philo sur le suicide

L'actualité locale, la demande à K'eskon Attend d'aborder le sujet du mal-être adolescent : le sujet du suicide, de la tentation à la tentative, a été abordé ce vendredi. Un échange "témoignages-réflexion" qui précède une interview de psy qui pourra nous donner quelques éclairages supplémentaires. Compte-rendu.

Avez-vous déjà pensé à vous suicider ?
Chloé : « En CM2, je pensais que je ne servais à rien, que je faisais tout mal, alors j’ai pensé au suicide ».
Laurelane : « En primaire, quand, mon petit frère est né, j’ai eu envie de me suicider, je n’étais plus la p’tite dernière, je me suis sentie trahie ».
Apolline : « L’année dernière, j’avais le sentiment que mes parents ne m’aimaient pas, j’ai pensé : et si je mourrais ? »
Laetitia : « J’ai eu envie de me suicider, à un moment de ma vie où ma situation familiale était dure. Je n’arrivais pas à être avec les autres. Mon frère avait fait une tentative de suicide, j’avais l’impression que personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais ».
Léa : « Parfois, on a envie de suicider juste quand on s’est fait larguer, on veut prouver à l’autre qu’on l’aime tellement fort, qu’on est prêt à mourir. »
Laurelane : « Quand mon grand-père est mort, j’ai eu l’impression de tout perdre. Même si j’avais envie de mourir aussi, j’ai pensé à ma famille, mon geste aurait fait plus de malheur que de bonheur ».
Anaëlle : « Ma grande sœur est jalouse de moi car je suis soi-disant la chouchoute, elle me fait des remarques méchantes, alors j’y ai pensé pour quelle arrête de m’insulter ».

Le suicide est-il parfois quelque chose de légitime ?
Anaëlle : « Une personne qui souffre vraiment physiquement à cause d’une maladie, c’est insupportable ».
Apolline : « Mon grand-père est paralysé et souffre tellement, que je voudrais que la mort le soulage».
Léa : « Jean-Pierre Treber s’est suicidé car il en avait trop sur la conscience ».

Pourquoi la tentation du suicide est si forte chez les adolescents ?
Laetitia : « C’est une preuve : on veut prouver qu’on est capable de tout, c’est une preuve d’autonomie, on peut décider de notre mort ». « Parfois, c’est un défi qu’on se donne ».
Anaëlle : « A l’adolescence on est dans la transition enfance-adulte, on ne trouve pas toujours sa place, c’est pour ça qu’on est plus tenté ».
Chloé : « Quand on est ado, notre corps et notre mentalité changent très vite, on est dans notre bulle, et parfois on est trop durement confronté à la réalité ».
Laurelane : « On se pose beaucoup de questions, sur nous, sur l’avenir et quand on a un échec, on se met plus vite en cause, c’est pour ça qu’on y pense. »
Laetitia : « L’adulte a plus d’expérience, il cherche plus de solutions alors que nous, on n’a pas forcément vécu dans notre expérience des moments où on surmontait ces échecs. »
Anaëlle : « Parfois, il y a des suicides collectifs pour aider les gens à passer à l’acte… Il y a aussi les kamikazes qui sont souvent des jeunes pour qui la vie devient moins importante que leur cause ».

N’y a-t-il pas dans nos comportements quotidiens des mots où des attitudes qui puissent pousser au suicide ?
Chloé : « Chez, les jeunes, on dit souvent « casse-toi, tu sers à rien, vas te pendre ou vas te suicider » au bout d’un moment si un jeune est fragile, ça peut donner envie de passer à l’acte ».
Léa : « On entend souvent : « tais toi, raconte pas ta vie », ça peut pousser à l’isolement ».

Pourquoi cette expression : « tu sers à rien » ?
Anaëlle : « Un ado doit faire ses preuves, alors parfois il s’affirme en rabaissant les autres, en le faisant taire ».
Laurelane : « C’est pour se sentir fort ».

Comment réagir face au suicide ?
Laetitia : « Les amis comptent beaucoup dans ces moments là ».
Anaëlle : « Il faut aussi parfois du soutien dans sa famille, ou un professionnel ça dépend des cas, on ne réagit pas tous de la même façon ».
Apolline : « Moi, les psys n’ont servi à rien ».
Bérénice : « Les amis c’est bien, ils écoutent on ose se confier ».
Anouk : « Les garçons, eux, se confient moins que les filles, donc ce n’est pas facile d’en parler à leur amis ».
Laurelane : « Moi, si j’avais envie de me suicider je n’en parlerais pas à mes amis, je ne voudrais pas leur faire peser ce secret ».
Léa : « Parfois écrire, ça peut aider, on met des mots sur notre souffrance».
Anaëlle : « Si on me confiait un suicide je garderais le secret, et je n’en parlerais surtout aux parents ».
Laetitia : « Quand je pensais à me tailler le bras, j’en aurais jamais parlé à ma famille ».
Bérénice : « Si quelqu’un veut parler du suicide il n’emploie pas le mot, mais il dit : « je suis en déprime, je ne me sens pas bien », c’est un message codé ».

Quels moyens ?
Laurelane : « On cherche un moyen rapide, pour ne pas avoir à réfléchir ».
Laetitia : « Parfois, on se suicide pour souffrir, se faire mal ».
Anaëlle : « On peut se suicider tout seul sans embêter les autres, pas comme ceux qui passent sous les trains ou tombent d’un immeuble ».

Est-ce que c’est courageux de se suicider ?
Anaëlle : « Ce n’est pas courageux, on fuit la réalité, c’est la facilité, on n’affronte pas le problème ».
Apolline : « C’est courageux, car on va perdre ceux qu’on aime ».
Laetitia : « L’entourage, c’est ce qui nous fait arrêter, on ne veut pas blesser les gens ».
Bérénice : « Il y a une facette courage : se sacrifier car on ne sent pas capable d’assumer toutes les choses de la vie, mais aussi une facette lâcheté, de tout abandonner ».
Anaëlle : « Le suicide c’est plus compréhensible chez une personne âgée, ça fait moins souffrir l’entourage, car on se dit que la personne a déjà bien vécu ».
Léa : «C ‘est plus compréhensible chez les personnes très âgés quand elles ont perdu leur conjoint ».

On le voit, le sujet, difficile, a été abordé de front... Pour l'avis du spécialiste, il faudra lire le K'eskon du mois de mai

jeudi 6 mai 2010

J'ai lu pour vous : La Peste


Un classique, cette fois, a été lu par une élève de 3ème. C'est Anaëlle qui a choisi de jeter un regard sur un roman dont on sait l'importance... Elle a d'ailleurs illustré le thème par un montage qui ne manque pas d'intérêt.

J’ai lu « La peste » d’Albert Camus. Né le 7 novembre 1913 à Mondori en Algérie, Albert camus est le second enfant de sa famille.Sa mère est illettrée et presque sourde et il n’a jamais connu son père mort pendant la bataille de la Marne. Il est élevé par sa grand-mère une femme très stricte. En 1923, son instituteur le remarque et Camus lui devra en partie sa carrière. En 1934, Albert Camus épouse Simone Hié. Il la quittera en 1937.
En 1938 Camus entrte au journal « l’Alger républicain » qui soutient de front populaire. Le gouvernement interdira le journal en 1940 suite à des séries d’articles écrits par Albert.
La même année, il se maria avec Francine Faure et partit à paris.
Il devint en 1957 prix Nobel de littérature pour son œuvre sur la conscience des hommes.
Le 4 janvier 1960, Albert Camus trouva la mort dans un accident de voiture à seulement 46ans.

Le livre commence par la description de la ville d’Oran, une ville triste, sans verdure et sans charme ou vivent des personnes à qui le travail apporte le plus.
Des rats sont retrouvés morts dans les rues d’Oran ; d’abord une dizaine puis des centaines et des milliers. Ils sortent des égouts pour mourir au jour. Le docteur Rieux se pose des questions quand plusieurs personnes décèdent suite à des symptômes ressemblant à une maladie ancienne maintenant disparue.La question se pose. Est-ce que la peste est de retour ?
Ce que j’en pense
Mon personnage favori est Jean Tarrou. C’est un personnage mystérieux qui vit dans un hôtel de la ville depuis son arrivée quelques semaines auparavant. Il ne parle quasiment à personne à part à des espagnoles.
Dans un chapitre est décrit ce qui se trouve dans son carnet. Jean est étrangement fasciné par la ville d’Oran qui pourtant nous parait peut appréciable ; il apprécie dans la ville son manque de charme et de verdure ! C’est un personnage peu déchiffrable que je trouve très intéressant.
Ce livre est très axé sur la description. Dans quasiment tous les passages, il parle bien sûr de la peste mais aussi des personnages et de leur vie. Il y a parfois des passages un peu longs qui n’ont pas grand intérêt avec le sujet. Malgré ça je trouve ce livre très intéressant et bien écrit. Je le recommande à qui aime les longues histoires ponctuées de descriptions.

Anaëlle Bitaud, 3ème3

samedi 1 mai 2010

Compte rendu du café philo sur l'absentéisme


Pourquoi ce débat ?
Actuellement, une idée revient sur le devant de la scène : pour lutter contre l’absentéisme scolaire, on supprimerait les allocations familiales des parents des enfants absentéistes.


Anaëlle : « Je trouve ça idiot, ce n’est pas toujours les parents qui sont fautifs. Sanctionner des parents qui n’ont déjà plus de pouvoir sur leur enfant, ne va pas arranger les choses ».
Léa : « C’est débile, car dans les familles où il y a plusieurs enfants, et qu’un seul enfant ne va pas au collège, c’est toute la famille qui est sanctionnée. »
Juliette : « Cette mesure sanctionne plus les familles pauvres que les familles riches. Dans certaines familles, les allocations sont une grosse source de revenus ».


Alors, quelles solutions contre l’absentéisme ?
Xavier : « Je ne sais pas trop, mais il faudrait que ça touche directement les enfants ».
Laëtitia : « il faudrait les envoyer en pension, comme ça ils seraient présents à l’école par la force des choses ».

D’autres solutions que la contrainte ?
Anaëlle : « Des écoles fondées sur d’autres bases que la réussite scolaire ».
Léa : «Il faudrait réformer l’école, que ça soit moins ennuyeux, avec des cours plus ludiques. Ou j’ai une idée : si les parents deviennent invivables à la maison (plus de télé, d’ordi, frigo interdit…), les enfants trouveraient peut-être l’école plus attractive ».
Anaëlle : « Il faudrait moins d’heures de cours, c’est dur d’être toujours assis, concentré, être calme. On est des ados, pas des machines ».
Léa : «Au Danemark, ils n’ont pas cours l’après midi ».
Xavier : « On devrait sortir à 15h et avoir moins de vacances ».

Pourquoi on s’ennuie à l’école ?
Antoine : « Parce que parfois, on ne comprend pas, on est perdu, alors on attend juste la fin du cours ».
Anaëlle : « La plupart du temps, on écoute, on ne fait rien, on ne réalise rien, on ne réfléchit pas. »
Xavier : "Il faudrait profiter d’événements, comme en cours de langue par exemple pour faire des choses plus en prise avec la vie. Et, puis travailler plus ensemble».
Léa : « Parfois, il faudrait que les profs soient mieux formés. »
Anaëlle : « Les profs n’ont pas l’occasion de s’entrainer à la pédagogie ».
Séverine : « Une école ouverte sur l’extérieur, avec des intervenants dans différents domaines qui viennent à la rencontre des élèves et vice versa ».
Anaëlle : « C’est difficile de changer les choses, car ça fait longtemps que ça existe : des élèves assis face à leur prof ».
Xavier : « Dans notre nouveau programme, par exemple il ya des liens entre les matières, mais en fait comme les profs ne savent pas toujours ce que font les autres, on s’ennuie car on a l’impression de faire plusieurs fois la même chose ».
Jacques : « Il faut donner plus de responsabilité aux élèves ».

Inventer une nouvelle école ? Pour que celle-ci redevienne une aventure….