J'ai
lu "Le gone du Chaâba" écrit par Azouz Begag, publié aux éditions
Points virgule.
Ses parents, immigrés d'origine algérienne (Messaouda et Bouzid Begag),
se sont installés en France en 1949. Azouz Begag nait 8 ans plus tard (5
février 1957) à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon. Après avoir vécu 10
années à Villeurbanne, la famille déménage dans la cité de Duchère, toujours à
Lyon. Très jeune, Azouz Begag, se passionne par la littérature et à 6
ans il rêve déjà d'être professeur.
En 1967 il étudie au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse. Du 2 juin
2005 au 5 avril 2007, il est Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des
chances dans le gouvernement de Dominique de Villepin. Plus tard, il quitte
cette fonction pour prendre une part active dans la campagne présidentielle de
François Bayrou. Après des études d'économie, il est aujourd'hui chercheur au
CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) et exerce les fonctions de
spécialiste en socio-économie pour la Maison des Sciences Sociales de Lyon ; il
est aussi écrivain.
En
1986, il publie son premier roman "Le gone du Chaâba" qui a obtenu le
Prix sorcières et le Prix Bobigneries. Ensuite, il a été adapté au cinéma par
Christophe Ruggia en 1997. Depuis ce premier succès, Azouz Begag a publié une
trentaine de livres dont la plupart sont destinés à la jeunesse (l'immigré et
sa ville, béni ou le paradis privé, écarts d'identité, les voleurs d'écritures,
la ville des autres, la force du berger, les tireurs d'étoiles, le temps des
villages… Et bien d'autres encore).
Le gone du Chaâba est un roman
auto-biographique dont l’histoire se résume à une famille musulmane immigrée
dans les années 1970.
Le livre commence par la vie habituelle que
connaît le jeune Azouz qui a environ 12 ans. Sa famille et ses voisins vivent
dans la banlieue de Lyon nommé le Chaâba. Tous se contentent de peu mais tous se
déroule dans la joie et la bonne humeur. Tous les "gones" (enfants)
vont à l'école ou travaillent pour des commerçants au marché au prix de
quelques centimes par jour seulement. Azouz suit les cours de son école tous les jours, il veut être comme tous
les français, être reconnu comme un français, ne pas être différent mais
surtout bien travailler : viser la place du meilleur de la classe. Son père
ayant des problèmes avec la justice est contraint de déménager avec sa famille,
avec très peu d’argent…
La famille affronte une affreuse réalité :
quitter le Chaâba, le lieu d’enfance des petits, les habitudes de la famille,
l’attachement à cette banlieue ; comment va se passer cet atroce
départ ? La famille arrivera-t-elle a s’intégrer dans la société française ?
Mais surtout quel sera l’avenir du jeune Azouz dans une famille illettrée aux
traditions musulmanes bien ancrées ?
Ce livre m'a beaucoup plu, mais aussi il
m'a touché. J'ai passé des heures entières à me consacrer à cette lecture sans
pouvoir lâcher le livre tellement il m'absorbait. L'auteur raconte son histoire
avec une telle fluidité et facilité (alors que ce sont des situations difficiles)
que je ne pouvais m'arrêter de lire. Il a très bien retranscrit l'univers des
banlieues, le problème de l'immigration, l'intégration de la violence ou de la
pauvreté avec des mots simples mais percutants, c'est ce que j'ai adoré, qui
m'a captivé tout au long de l’histoire. Chaque personnage a un rôle bien à lui
et important, ce qui ne nous apporte pas toute l’attention sur Azouz, donc cela
devient plus attachant. Malgré cela, mon personnage préféré est bien Azouz ;
il montre tant de volonté à s’intégrer dans cette société qui le renie, il est
très attendrissant. Très jeune il arrive à faire la part des choses entre la
vie qu’il mène à la maison si différente de celle qui l’entoure en dehors, à
l’école. J’ai adoré !