samedi 10 octobre 2009

Punitions, sanctions : le débat reste ouvert

Pour qu’un collège fonctionne, les punitions vous semblent-elles nécessaires ?
Maxence : « C’est bien les sanctions, mais ça dépend des cas, ils faut qu’elles soient justifiées »

Mais sont-elles utiles ?
Salomé : « La punition ne nous empêche pas de recommencer, ça nous aide pas forcément à comprendre, surtout si on la trouve injustifiée ».
Julien : « Il faut des punitions très sévères comme l’exclusion tout de suite ».
Salomé : « Ca ne sert à rien d’exclure si l’élève n’aime pas le collège ».

Peut-on imaginer d’autres systèmes sans les sanctions classiques ?
Anaëlle : « Il faudrait un système où on discute avec l’élève, et on lui propose un suivi psychologique qui lui permette de réfléchir à son comportement ».
Gwendoline : « Il faudrait convoquer les parents de l’élève indiscipliné, c’est aux parents de punir leur enfant ».
Simon : « Les parents peuvent prendre la défense de leur enfant ».
Xavier : « Les parents ne sont pas toujours bons juges pour leur enfant, par exemple si c’est des parents qui passent tout à leur enfant ».
Théodore : « En plus ils ne sont pas là quand l’élève commet sa faute et ça dépend de l’importance de la faute ; ce n’est pas la même chose si c’est un simple bavardage ou une bagarre ».

Quand doit-on mettre des heures de colles ?
Laetitia : « Une heure de colle pour manque de respect ».
Théodore : « après plusieurs avertissements ».
Séverine : « L’heure de colle ne me semble pas toujours efficace car elle ne donne pas de réponse immédiate à l’élève, c’est une sanction différée ».
Baptiste : « L’heure de colle, c’est cool, tu fais tes devoirs et tu t’amuses avec tes copains ».
Laetitia : « Il faut que la sanction soit inconfortable comme d’empêcher de faire ce que tu avais prévu avec tes copains le mercredi, sinon elle ne sert à rien ».

Un système sans heures de colle?
Xavier : « ça marcherait que s’il y avait des élèves parfaits ».
Théo : «Il y a des élèves qui n’en ont rien à faire des colles, alors ça ne sert à rien ».
Jacques : « C’est vrai qu’en général, la majorité des colles sont toujours données aux mêmes élèves. On peut se poser la question de leur efficacité ».
Jacques « Quand un ou deux élèves perturbent la classe, ils perturbe aussi le groupe, le problème devient, pas seulement le problème du prof, mais aussi de classe. »
Laetitia : « Oui, mais quand dans une classe il y a trop de perturbateurs, ça ne marche pas ».

Et l’exclusion ?
Xavier : « L’exclusion interne est plus efficace que l’exclusion externe, l’élève isolé dans le collège et obligé de travailler est plus puni ».
Théodore : « ceux qui n’aiment pas l’école sont contents d’être exclus »

Avez-vous déjà ressenti un sentiment d’exclusion ?
Anaëlle : « Quand des personnes nous excluent, dans un groupe d’amis par exemple, on est en colère, on ne les respecte pas. L’exclusion provoque la haine ».

Que se passe t-il pour les élèves exclus ?
Kahlid : « Difficile de ne pas penser au cas d’Adame »
Anaëlle : « Il ne faut pas mettre quelqu’un dehors sans l’accompagner »

On le voit, le sujet est à la fois difficile à interroger et rétif aux solutions toutes faites... le débat n’est pas clos. Et demeure sur le chantier du café philo...


2 commentaires:

Apolline a dit…

Je regrette de n'avoir pas pu assister au débat .

cdi descartes a dit…

Apolline, c'est promis, on reprendra le sujet avec toi un peu plus tard dans l'année. Il est loin d'être épuisé