lundi 8 février 2010

Bilan de la rencontre avec Boris Ekomié, entraineur de Modibo Diarra



On a attendu…un peu mais le train de Modibo Diarra avait du retard… On a raté le champion, mais l’entraineur du champion, Boris Ekomié, lui était présent avec Khalid des minimes. Comme on avait la présence d’un entraîneur de talent comme Boris, on a voulu tout savoir : le parcours de Modibo, quels sacrifices on doit faire pour être champion…

Boris : « Modibo a commencé la boxe vers 12 ans, en 1997 dans l’association de boxe française de Châtellerault (CBF). Très vite, j’ai découvert en lui des qualités naturelles : un œil, des capacités de déplacement et de coordinations exceptionnelles. Il a rapidement fait ses preuves dans les championnats régionaux et en 1999 il était déjà champion de France minime. Aujourd’hui, il a 24 ans, il s’entraine pour défendre son titre, mais il pense aussi à sa reconversion ».

Pourquoi veut-on devenir champion ?
Charly : « Etre champion,c’est bien, tout le monde vous aime bien, a envie de vous connaitre ».
Antoine : « Moi, je fais du judo, juste pour le sport, je n’ai pas envie d’être champion et de faire que ça ».
Charly : « Etre connu, c’est aussi gagner beaucoup d’argent ».
Boris : « Modibo, au départ il a commencé la boxe pour être avec ses amis. Il s’est mis à la boxe naturellement, pas pour l’argent. Au niveau de la boxe française, il n’y a pas beaucoup d’argent comme au foot, car c’est une petite fédération. L’argent il vient des médias, de la pub et des sponsors. »

L’équipement dans la boxe française :
Boris : « C’est « l’intégrale », une sorte de salopette moulante, c’est la tenue officielle de la boxe française. Les boxeurs ont juste un protège dents et une coquille. Ils n’ont pas de casque comme dans la boxe anglaise ». « La boxe française est une boxe plus esthétique et moins « bourrine » que la boxe anglaise. Il y a beaucoup de règles à respecter ».

Comment vit-on la notoriété ?
Boris : « Les médias sollicitent beaucoup Modibo. Au départ, il ne savait pas trop comment gérer ça. Parfois, ça peut l’agacer quand il a des compétitions, car certaines questions peuvent le déconcentrer. Un boxeur a besoin d’une énorme concentration avec son match, il se met dans une sorte de bulle, et il ne parle plus qu’à ses entraîneurs. Il ne donne pas de conférence de presse 2 ou 3 jours avant ses matchs ».

Sa vie de champion :
Boris : « A partir de 2000, c’est devenu de plus en plus compliqué de l’entrainer ici, car on est un petit club de bénévoles. Il est parti au CREPS de Toulouse. Là bas, ils sont 15, ils ont 6 rings, une 20taine de sacs de frappe… et en plus il a pu faire des études à coté, il a un bac pro et aujourd’hui fait des études de commerce. Il est parti très tôt de chez lui, à 14 ans, loin de famille. Pour Modibo, la famille est très importante, ça a été un gros sacrifice. Le CREPS, c’est sport études, les élèves ont le choix de leurs formations et ont des horaires aménagés, ça les contraint à travailler dans leurs études. Souvent, la reconversion des sportifs se fait dans des jobs de consultant : ils ont besoin de savoir s’exprimer aisément. Modibo veut passer un brevet d’état et faire du coaching ».

Sport de combat et violence ?
Théo : « Les sports de combat, ce n’est pas de la violence gratuite, car il y a des règles à respecter et surtout on doit respecter son adversaire. C’est différent des gens qui se bastonnent comme dans le catch où en plus c’est truqué».
Boris : « C’est vrai que le catch peut être dangereux s’il est pratiqué sans connaissance de cette discipline. Les catcheurs, ils font le show mais ce sont des vrais athlètes qui savent tomber… Le catch c’est du spectacle alors que dans le sport de combat il y a des règles. »

Pour les frustrés qui ont ratés Modibo sachez que vous pouvez l’encourager le samedi 20 février à la salle omnisport de Châtellerault !!!

1 commentaire:

Juliette a dit…

Je suis déçu de ne pas avoir put venir parce que ça tombé pendant le stage.