dimanche 20 mars 2016

« Vipère au poing » de Hervé Bazin

 
J’ai lu « Vipère au poing » de Hervé Bazin, publié en 1948,  publié aux éditions Bernard Grasset.
Hervé Bazin (de son nom de naissance Jean-Pierre Hervé Bazin) était un écrivain et un poète français du XXème siècle. Né le 17 avril 1911 à Angers (France) et mort le 17 février 1996 à 85ans, à Angers également. Hervé Bazin est un des trois enfants de la famille aisée Bazin, son père, Jacques Hervé-Bazin est avocat de profession et docteur en droit, sa mère, Paule Guilloteaux, est la fille du célèbre sénateur de Morbihan, Jean Guilloteaux. A l’âge de 20 ans, Hervé part de chez lui, car son enfance étais bien plus que difficile auprès de ses deux parents, et plus particulièrement de sa mère, véritable marâtre. Il part donc étudier à la faculté de lettres de Sorbonne avec l’automobile de son père. Lors de son voyage, le jeune écrivain, eut un accident qui le rend amnésique, qui le condamne à une longue hospitalisation. C'est seulement quelques années plus tard, que les livres commenceront à se faire publier. En 1948, « Vipère au poing », son roman connut un immense succès après-guerre, c’est son autobiographie. Il y décrit sa douloureuse enfance.

Le livre commence tout d’abord, par un acte violent de la part du petit Jean, le personnage principal dans cette histoire, il tient en sa main une vipère, qu’il serre très fort entre ses doigt, jusqu’à voir son âme s’éteindre dans ces yeux. Ce début résume assez bien la suite du roman. Jean Rezeau est issu d’une famille très riche et très bourgeoise, car, sa mère, fille d’un sénateur possède une fortune.
Jean Rezeau, surnommé Brasse-Brouillon, a deux frères, Ferdinand, surnommé Frédie ou bien Chiffe, suite à sa personnalité, décrite comme assez timide, et enfin son cadet, et le préféré de son odieuse mère, Marcel. Ils habitent dans une très grande demeure qu’ils surnomment « La belle Angerie ».
Jean Rezeau a perdu sa grand-mère paternelle, à l’âge de huit ans, d’une maladie des reins. Il a été très attristé mais il était heureux de retrouver sa mère, Paule Rezeau, qui était en voyage avec son mari et son petit dernier, Marcel. A la gare, Jean et Frédie attendaient leurs parents avec impatience, mais, une fois arrivée, leur mère leur mit deux claques en guise de retrouvaille. Les deux frères font donc connaissance avec leur frère cadet, Marcel, petit garçon sournois mais travailleur.
Jacques Rezeau, leur père, fait preuve tout de même de tendresse, mais étant un homme assez discret, il est très soumis à sa femme. La mère des garçons est une femme d’une méchanceté impressionnante et d’une tolérance inexistante, une femme très sévère. Elle bat ses enfants et leur impose des règles bien trop strictes. Leurs domestiques décident de quitter un à un la maison, ne supportant plus de voir autant de violence. De jour en jour, ses enfants mais plus particulièrement Jean, commencent à ressentir énormément de haine à son égard. Brasse-Brouillon décide de trouver une solution, qu’il considère un peu comme une arme: la fixer, sans jamais baisser le regard.
Un jour, leur mère tombe malade, et doit partir à Angers pour se faire opérer. Leurs enfants sont très heureux et souhaitent plus que tout la mort de leur mère. Jean, Frédie et Marcel ont surnommé leur  mère Folcoche, un mixte entre folle et cochonne. Au bout de quelques semaines, ils découvrent des passions comme l’astronomie ou les insectes grâce à leur père.Mais, Jean avoue que sa mère lui manque, ce qui est assez incompréhensible… Mais il en est conscient, et pour se justifier, une phrase est sortie du texte, qui m’a assez convaincue : « On ne construit pas un bonheur, sur les ruines d’une longue misère. » Une fois que sa mère est approximativement rétablie, elle revint à la Belle Angerie.
Mais, ses enfants ont bien grandi et ils sont des adolescents à présent. Il est maintenant beaucoup plus dur de les battre, elle a donc embauché quelqu’un qui saura les punir quand ce sera nécessaire. Pendant son absence, les enfants Rezeau, se sont créé une réserve de provisions, car ils mangeaient très peu ; quand leur mère a vu cela, la guerre a été déclarée, et entre Jean et Folcoche, les pires crasses ont été commises jusqu’au moment où, Jean a tenté deux fois de l’assassiner, une fois en l’empoisonnant et une autre fois en voulant la noyer, seulement cette horrible Folcoche, a survécu à chaque fois. Lors d’une fête, Jean rencontre Madeleine, une jeune femme avec qui il semble avoir des affinités, elle lui plait. Mais Jean, ne fait pas confiance aux femmes, pensant qu’elles sont toutes comme sa mère, il se méfie donc. Jean part ensuite au Collège accompagné de ses deux frères, il rêvait de partir de chez lui, c’était chose faite, mais cette haine entre lui et Folcoche durera éternellement.

Ce que j’en pense…
Ce roman m’a beaucoup plu, j’aime beaucoup le petit Brasse-Brouillon qui garde la tête haute dans toutes les situations face à sa mère ; le titre est aussi très vrai « Vipère au poing », vipère pour Folcoche, sa mère cruelle, à son poing, qui signifie en quelque sorte qu’il a le contrôle, même en étant un tout jeune garçon, qui apprend la vie, aux côtés d’une femme malsaine. Je trouve qu’il est également très bien écrit et j’aime beaucoup l’état d’esprit de l’auteur ; on sent que ce livre a été écrit bien des années après avoir été vécu cette triste expérience, mais on a quand même la sensation que chaque instant a été réellement vécu, grâce aux expressions employées qui sont tout de même bien détaillées.
Roman touchant, assez compliqué à lire mais qui vaut la peine d’être lu jusqu’au bout.


Baert Pauline, 3°3

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