jeudi 3 mai 2012

Autre vision du livre de Barbara Samson "On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans"



J'ai lu "On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans" de Barbara Samson publié par livre de poche. C'est une autobiographie dramatique argumentative qui parle du sida et de la drogue.

Barbara Samson, née à Chartres, en 1975 a eu une adolescence dramatique : d’abord parce qu’elle fait de l’anorexie, puis elle a été contaminée par le virus du sida à l'âge de dix-sept ans. Elle est l'ainée d'une famille de trois enfants et a des rapports difficiles avec sa mère. Elle a fondé avec des associations le ruban noir qui deviendra le symbole de son désaccord avec le Sidaction. De son ouvrage a  été tiré un téléfilm et deux pièces de théâtre, une en France et une au Japon.
Le livre commence quand elle est internée à l'âge de dix-sept ans dans un centre de repos pour soigner son anorexie. Dans ce centre, elle se sent seule car elle est entourée de personnes âgées, de personnes obèses et elle maigrit beaucoup. Lors d'une balade dans le parc du centre elle voit un homme à sa fenêtre qui lit. Elle tombe sous son charme. Le soir ils se parlent et elle monte dans la chambre du garçon qui se nomme Antony. Il veut avoir un rapport sexuel avec Barbara mais elle ne veut pas. Le soir suivant elle retourne dans sa chambre et fait l'amour sans se protéger. Le lendemain elle parle avec sa copine Sophie qui est dans le centre. Elle lui dit les rumeurs qui circulent sur Antony comme quoi il est malade, toxico et séropositif...

Mon personnage préféré de ce livre est Barbara. C'est le personnage principal du livre. J'ai eu de la pitié pour elle en lisant son autobiographie.
En lisant ce livre je me suis posé des questions :"Pourquoi une anorexique n'arrive pas à manger? Pourquoi est- t-elle restée avec Antony alors qu'il était toxicomane?"
Je n'ai pas aimé cette autobiographie car je n'aime pas les livres dramatiques. L'ambiance du livre est sombre.
Mathieu Auffray

mercredi 2 mai 2012

''Stupeur et tremblements" d'Amélie Nothomb

J'ai lu "Stupeur et tremblements" d'Amélie Nothomb, chez Albin Michel. Ce roman publié en 1999 a obtenu le Grand  Prix du roman de l'Académie Française.

Amélie Nothomb est née en 1967 elle est issue d'une très ancienne famille bruxelloise, fille d'ambassadeur, elle passa le plus clair de son enfance et de son adolescence au Japon où elle y a travaillé comme interprète, puis de retour en Europe, s'est mise à l'écriture. Elle est l'auteur de nombreux romans dont "L'hygiène de l’assassin", son premier, et "Stupeur et tremblements", son autobiographie dans laquelle elle décrit le moment où elle a travaillé au Japon ainsi  que l'étroitesse d'esprit des japonais. Ses livres sont traduits dans plus de 20 langues.

"Stupeur et tremblements" est une autobiographie qui raconte par le travail d'Amélie Nothomb au Japon, la dureté du travail et de la psychologie japonaise.Dans le premier chapitre, Amélie arrive et rencontre ses patrons. Elle se lit d'amitié avec "Fubuki Mori" et commence a ne pas être en bon terme avec "monsieur Saito". Dans le second chapitre, "monsieur Tenchi" offre une chance à Amélie d’écrire un article concernant le beurre et commence à voir le vrai visage de certain de ses patrons.

Mon personnage préféré est sans nul doute Fubuki, sa complexité, sa méchanceté pure, sa fausse gentillesse. Tout ça me fascine. Vaut-il mieux être un occidental sûr de lui, qui ne se  reproche rien, pour qui la vie est heureuse ou un Japonnais qui a tout le temps peur, croit qu'on ne peut pas choisir son destin, que le suicide est la meilleure chose à faire si on a honte ,et qui pense être supérieur aux occidentaux.
  
''Stupeur et tremblements" est  un livre que j'ai apprécié. Loin d'être mon préféré, je l'ai quand même trouvé facile à lire malgré le fait que l'on doit attendre le troisième chapitre pour que ça "parte" réellement. Il est tout de même intéressant par ses pages dédiées au comportement d'Amélie Nothomb et à celui des japonais.
Raphael Herault 

mardi 1 mai 2012

" Claire obscure" de Françoise Grard par Aurélie Fournier

J'ai lu " Claire obscure" de Françoise Grard, publié aux éditions de Gulf Stream.
Françoise Grard est née en 1957. Elle est professeur de lettre dans la région parisienne et mère de trois enfants, elle a passé son enfance à visiter les pays du monde entier. Elle décide de s'installer à Paris pour suivre des études de lettres. C'est grâce à ses enfants qu'elle découvre la littérature de jeunesse, elle adresse ses premiers manuscrits a " Actes Sud" qui choisira de les publier. Le public amateur est conquit par ses belles histoires. Mais ses manuscrits sont, quelquefois, jugés comme peu accessible mais sont traités avec justesse sur des sujets profonds comme la complexité des relations familiales ou la trahison.

Le roman commence, par le jour de la rentrée des classes. On commence par faire la rencontre d'Alice Dupont, une fille intelligente âgée de 11ans qui rentre en classe de sixième. Elle a deux sœurs, une plus grande, qui approche les 15ans, et une petite. Toutes trois s'occupent à tour de rôle de leurs mère malade. En classe, un professeur lui donne la place à coté d'une autre fille, Claire. Claire Lanier. Elle a 11ans, elle est riche mais en échec scolaire. Elle font connaissance, et Alice ressent comme un "coup de foudre" pour Claire, amicalement parlant bien sûr. Ce qui n'est malheureusement pas le cas pour Claire qui utilise Alice...

Dans ce livre, mon personnage préféré est Alice, le personnage principal. Bien qu'elle ce fasse embobiner par Claire. Elle aide ses deux sœurs, pour soigner sa mère, elle souhaite devenir médecin et met toute les chances de son coté pour y arriver. On s’attache vite à ce personnage.

Au début du livre, certaine phrase m’ont donner l'impression de n'avoir aucun sens. Je m'y suis prise a deux fois pour enfin y comprendre le vrai sens. C'est un livre court, qui se lit vite. Une fois plonger dans l'histoire, difficile de décrocher.
Je trouve la description des filles dans les première pages un peu longue, mais cela vaut quand même la peine d'être lu.

jeudi 19 avril 2012

Journée de la presse : le flashmob

mercredi 11 avril 2012

Café philo : la politqiue ça s'apprend comment ?

jeudi 5 avril 2012

Compte rendu du café philo sur l'autisme


Rencontre avec Elsa, membre de l’association ALEPA, et Nadia, membre de l’association et maman d’un enfant autiste.

A la salle : « A votre avis quels sont les symptômes de l’autisme ? »
Dorine : « C’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup ».
Imen : « La timidité »
Charlyne : « Dans mon école en primaire, il avait un autiste qui nous tapait et nous crachait dessus ».
Eva : «Ils se mettent en colère très vite ».
Elsa : « C’est un handicap, ce n’est pas une maladie. Les autistes ont du mal à s’adapter à la vie quotidienne  et ils ne guérissent pas de leurs handicaps ;  ils apprennent à vivre avec et à s’adapter à leur environnement ».
Il y a 3 domaines qui posent problèmes aux autistes :
-          La communication : ils parlent peu, ou pas, ils peuvent répéter spontanément une phrase hors contexte pour exprimer un sentiment, c’est une écholalie. Par exemple, il y a un autiste qui dit « petit lapin » quand il est colère, parce qu’il a associé ce mot et sa colère.
-          Les relations sociales : par exemple, l’autiste ne ressent pas le besoin de se faire des amis. Il ressent les non-dits, mais ne les analyse pas.  Par exemple, il ne va pas de soi pour lui, quand il entre dans une classe où des gens parlent, de ne pas les interrompre et de rentrer discrètement.  Il n’analyse  pas les émotions des autres, il regarde le bas du visage alors que nous, on regarde le haut du visage, les yeux pour détecter les émotions ».
-          Les centres d’intérêts : ils vont développer des centres d’intérêts très précis et restreints. Ils  ont souvent un besoin de situations stables, connues, ils n’aiment pas le changement de situation. Par exemple, un petit bruit de fond, peut les envahir complètement et ils ne pensent qu’à ça et n’arrivent plus à se concentrer sur autre chose. 

Quand sait-on qu’un enfant est autiste ?
Nadia : « On ne peut pas le détecter à la naissance, on voit dans la petite enfance. On pourrait le détecter à 18 mois, mais en moyenne on le détecte à 6 ans, donc pour certains autistes, on le détecte très tard ». 
« Il y a différents degrés d’autisme : comme le syndrome d'asperger qui est un niveau important de l’autisme et qui affecte la vie sociale mais également la motricité. Dans 70% des cas, il n’y a pas de déficit intellectuel ».

Quelle a été votre réaction quand  vous avez découvert l’autisme de votre enfant ?
Nadia : « J’ai eu le diagnostic quand mon fils a eu 4 ans et ça été un réel soulagement, j’ai enfin pu mettre un nom sur son problème et commencer à lutter ».

Dans votre entourage et votre famille qu’elles ont été les réactions ?
Nadia : « Les réactions ont été différentes, parfois il peut y avoir des remises en questions du couple, parfois ça peut être un cas de divorce.  Il faut énormément d’énergie, d’investissement et de temps pour aider son enfant ».
« Parfois les gens s’écartent par peur de l’autre et de sa différence, de plus les autistes remettent en questions nos manières de voir.  Certains ont l’impression qu’ils n’auraient pas pu être à la hauteur, s’ils avaient eu un enfant autiste ». 

L’autisme qu’en sait-on exactement ?
Elsa : « Ils seront toujours autistes. Les autistes reçoivent les informations d’une manière différente ou particulière, mais il peut paraitre normal et s’adapter mais il restera autiste ». 

Est-ce que c’est héréditaire ?
Nadia : « Les origines de l’autisme ne sont pas encore bien identifiées : c’est une maladie multifactorielles : ils y auraient des gènes responsables mais également des bactéries dues aux pesticides  par exemples…».

Lien entre les enfants hyperactifs et autistes ?
Elsa : « C’est une autre pathologie, c’est un trouble de l’attention mais il n’y a pas de trouble dans les relations sociales. Dès fois les autistes paraissent hyperactifs mais si on leur propose des activités adaptées, tout rentre dans l’ordre».
Marielle : « Dans notre école, il y avait un enfant autiste, et les autres enfants en avaient peur. Au début, on a essayé d’être amis avec lui, mais on a abandonné parce qu’il ne nous parlait pas, il nous tapait… ».
Elsa : «  Pour un enfant autiste, il faut comprendre son mode de communication. Il faut partager un jeu avec lui, juste avec des mots, ce n’est pas possible. Pour eux les mots, c’est du bruit. Pour lui cracher, taper, c’est un moyen de rentrer à communication de faire réagir, mais pas de faire mal ».
« Ils ont des problèmes avec la généralisation, c'est-à-dire qu’ils peuvent être bien avec une personne et pas avec une autre car la généralisation ne s’est pas faite. C’est comme si nous nous étions dans une tribu  aborigène, que nous avions faim et personne ne nous comprenait, au bout d’un moment,  on perdrait notre calme. Les autistes sont dans un monde qu’ils ne comprennent pas.  C’est pour ça qu’on a créé des classeurs d’images. Pour les aider on leur fait  un emploi du temps avec des images.
« On appelle ce classeur, le classeur de communication : avec des images de la vie quotidienne, ils l’ont toujours avec eux en bandoulière. Le classeur, c’est comme la voix, ils doivent toujours l’avoir, c’est comme la cane blanche pour les aveugles. Il y a des personnes âgées autistes  qui apprennent  avec le classeur ».

Des formations pour les parents ?
Nadia : « Il y a une formation pour les parents, mais c’est l’information autour de ces formations qui fait défaut. Ces formations coutent cher, mais il y a des aides. Ces formations sont importantes, car les premiers éducateurs des enfants autistes, c’est les parents ».

samedi 24 mars 2012

Café philo sur l'autisme avec des professionnels de l'association ALEPA

vendredi 23 mars 2012

Une rencontre exceptionnelle au céfé philo avec le rappeur Médine












Rencontre avec Médine au café philo : quelques notes...

Médine : « Le rap, c’est une musique urbaine née dans les quartiers pauvres de New-York. C’est une musique de jeunes et c’est une musique qui est associée à un certain nombres de préjugés : la violence, l’agressivité, les filles sexy.
Je me définis comme un rappeur conscient, on évolue dans une société de plus en plus divisée, on a donc une responsabilité envers les autres. En tant que rappeur, on peut influencer les gens, on rentre dans les chambres des ados par l’internet, le baladeur, les disques… On doit s’interdire d’être faux, on doit être sincère et s’informer pour mieux transmettre. On doit vulgariser l’intellectuel et intellectualiser le vulgaire. On doit être capable de dire l’essentiel dans un morceau de 7min d’un bouquin de 300 pages.
Il faut créer des passerelles entre les savoirs, les gens… Susciter d’autres vocations…
Les racines de votre engagement ?
Mon engagement, il vient du 11 septembre2001 où j’ai ressenti une frustration médiatique, j’en parle dans mon morceau « Don't panique », mais aussi de mes pères en rap, des groupes comme NTM et IAM.
Pourquoi beaucoup jeunes de la 2ème, 3ème génération sont plus attirés par la religion que par l’engagement politique réel ?
« A la base, c’est plus une démarche identitaire, et d’abord ils doivent régler leur problème identitaire avant de pouvoir s’engager politiquement».


Quelques notes de l’interview de Romaïssa et Emma après le café philo

Que pensez-vous de la polémique de certains candidats aux élections présidentielles sur la viande hallal ?
« ça me gêne profondément, c’est une façon d’exclure la communauté musulmane, de mettre une population en dehors des valeurs de la république, réveiller les vieux démons en cherchant à diviser les gens.  On essaie de faire peur, chercher des coupables.
Comment on peut s’en sortir de ce genre d’attaque ?
« On doit être serein, ne pas répondre à la provocation, rester digne.  Même si on ne peut pas argumenter avec ce genre d’hommes et femmes politiques, il faut essayer de la faire. Parce que j’ai la chance d’être un artiste, de pouvoir m’exprimer et d’être entendu surtout chez les jeunes ».

Pourquoi beaucoup de rappeurs sont moins engagée que vous ?
« C’est difficile pour les rappeurs d’être diffusés en radio avec un discours trop radical, certains groupes deviennent plus consensuels avec la notoriété ». 

Comment un jeune d’origine étrangère ressent l’exclusion alors que souvent elle n’a pas vraiment choisi d’être en France ?
« C’est difficile, la stigmatisation peut être vécue différemment selon les gens, certains vont se sentir  en colère, d’autres vont avoir des choses à prouver, d’autres vont de sentir agresser… Parfois la religion peut avoir un rôle apaisant car elle canalise les égo ».


mardi 20 mars 2012

Exceptionnel Café philo avec le rappeur Médine et le réalisateur Robert Genoud

Vendredi venez nombreux à  13h au Café philo !!!!

samedi 17 mars 2012

Extrait du café philo avec la compagnie de la Trace










Le café philo a reçu la compagnie « La Trace » qui a adapté pour la scène les souvenirs d’un dame qui a traversé le siècle avec ses turbulences. A 87 ans aujourd’hui, elle raconte dans une langue particulière (faite de sa langue maternelle, de français…) ses souvenirs d’exil, de camp nazi, d’émigration, installation à Châtellerault. Rencontre.

Alain, l’auteur : « A chaque fois qu’un individu meurt quel que soit son âge, c’est plus d’une bibliothèque qui brûle. C’est des connaissances, des impressions. On voudrait que la mémoire de nos parents se perpétue, leur émotions, leur joies…
Par exemple les misérables de Victor Hugo et la Chartreuse de Parme de Stendhal parlent du champ de bataille de Waterloo. Le premier écrit comme s’il survolait la bataille en hélicoptère, le second du point de vue d’un homme sur le terrain.
« Je n’ai pas fait de réécriture de la parole de cette dame mais un choix. Il y avait 8 heures d’enregistrement et je n’ai réécrit que quelques passage du récit pour l’organisation de la pièce. On est passé de l’oralité, à l’écriture d’une langue qui n’existe pas (mélange de français, d’ukrainien et de patois). On n’a gardé que le miel de la mémoire. Comme dirait Alain : qu’est ce que c’est que la mémoire : une ruche, qui renferme  le pollen de milliers de fleurs butinées et il reste seulement le miel. « Elle a le goût et elle a un sens ». 

Quel est l’intérêt pour le spectateur de voir l’histoire d’une vieille personne ?
« C’est l’histoire d’amour entre une mère et son fils qui veut connaître l’histoire de sa mère ». 

Qu’aimeriez-vous savoir de la vie de vos parents ?
Badr : « Savoir leur vie entière ».
Karen : « Connaitre les souvenirs qui les rattachent à un objet par exemple. Partager leurs souvenirs d’enfance et d’adolescence. On veut savoir parce qu’on les aime ».
Mériam : « J’aurais peur de découvrir des choses qui me choquent.  Ils seraient un peu moins parents ».

Pourquoi on n’ose pas leur demander ?
Eva : "Parce qu’on a peur qu’ils le prennent mal".
Badr : « Parce qu’on a peur ».

Quel est le meilleur média pour transmettre la mémoire ?
Khallid : « Avec  Internet, les tonnes de photos de vidéo, vos enfants pourront  en  tapant votre nom sur Google savoir beaucoup de vous».
Séverine : « La mémoire doit peut être choisir un autre média, car ce qu’on trouve comme vidéo ou photo ne sont que des moments de vie, difficile de résumer  la complexité d’une mémoire humaine ».
Alain : « La mémoire c’est comme la feuille d’un arbre qui change de couleur, pour que quelque chose change, elle doit rester la même ».

Mémoire des anciens déportés : physiquement présent, trahir leur témoignage : le théâtre est un bon moyen.
Problème moral du témoignage.

mardi 13 mars 2012

Café philo avec la compagnie trace sur le thème de la mémoire de la guerre

vendredi 17 février 2012

Pdf du Tâche 2 k'encre n°35

http://www.scribd.com/doc/81922792/tache-2-k-encre-corrige-35


mercredi 15 février 2012

Café philo avec Stéphane Els







Rencontre avec Cécile Biasotto, chargée de l’accueil et de la communication à l’école de cirque et Stéphane Els, auteur et metteur en scène de Jardin d’enfants, une pièce sur l’enfermement et l’enlèvement. 

Pourquoi ce thème de l’enfermement ?
Stéphane : « En fait il y a plusieurs thèmes, le thème de l’enfermement, celui de l’enlèvement et de la séquestration. Ce sont des thèmes graves et légers en même temps. Les 2 personnages ont des raisons, des identités différentes. On peut explorer leurs émotions et  faire varier la gamme de leurs émotions. Montrer le point de vue de chacun : celui de la victime, celui de celui qui a commis l’acte. Que pense-t-il ? Quand il se produit un fait dramatique, on a toujours le point de vue de la victime, et c’est normal, mais on n’a jamais le point de l’agresseur. Pourquoi il a fait ça ? Est-il lui aussi victime de quelque chose ?"

Eva : « On a besoin d’avoir le point de vue de l’agresseur, car on a besoin de le comprendre ».
Garçon 3ème : « ça nous apporte quoi de savoir ça ? »

Stéphane : « Moi, je m’intéresse aux causes perdues, je me fais l’avocat du diable. Je sens que dans ce genre d’actes, il y a des choses qui peuvent être communes, comme par exemple : la colère : on l’a tous éprouvée. Comprendre ce qu’il  y a en nous. Dans cette société du tout technologique, on essaye de tout maîtriser,  mais il y a aussi nos pulsions, des choses qui nous dépassent. C’est pour ça que si on le comprend chez les autres, on se comprend mieux soi-même. Il faut comprendre les forces qui sont en nous ».

Qu’est-ce qui nous empêche de passer à l’acte ?
Élève : «La société… »

Est-ce que la colère est forcément mauvaise ?
Stéphane: « Oui, si elle a des conséquences graves : meurtres, viols, enlèvement…  mais s’il faut empêcher le meurtre, il ne faut pas empêcher la colère. Comment faire pour que la colère ne fasse pas de mal aux autres, et qu’elle ne vous fasse pas de mal à vous aussi ? »

Élèves : « On peut faire des sports de combat pour passer sa colère, on peut s’expliquer avec la personne qui nous a mise en colère,  on peut pleurer, écouter de la musique, dessiner... »

Stéphane : « Moi, je me sers de ma colère pour écrire. Avec l’écriture, j’ai compris que ma colère pouvait être utile à quelque chose. Quand je crée une pièce de théâtre, je livre un combat, je donne mon point de vue, mais je peux défendre tous les points de vue avec mes personnage, je suis donc obligé de changer mon point de vue . C’est la force de la fiction. Moi, en tant que personne je suis une personne très calme, mais en tant qu’auteur j’aime les conflits. Un conflit ça fait toujours une bonne histoire. C’est bien de comprendre son agresseur ».

Meriam : « Mais si on comprend trop l’agresseur ça peut être banal ».
Stéphane : « Une victime peut devenir agresseur, par exemple dans les violences. L’agresseur est déjà une victime. C’est donc entre l’agresseur et la victime, une rencontre de 2 victimes ».      
Karen : « Souvent on reproduit ce qu’on a vécu ».

Le syndrome de Stockholm :
Stéphane : « Pour moi, ce n’est pas une maladie, c’est normal car le seul  moyen de s’en sortir c’est de prendre le point de vue de l’autre. Ce que nous ne pouvons pas combattre, il faut l’embrasser. Par exemple, la guerre en Libye, on fait la guerre pour la paix : de la violence pour obtenir la paix, c’est dérangeant. Les hommes ça devient concrets, dans une situation de peur, il se crée un rapprochement entre les hommes quel que soit leur camps… comme dans les tranchées en 14-18 ». 

Stéphane : « Un conseil, faites du théâtre, n’écoutez pas ceux qui  vous disent que ce n’est pas fait pour vous. Écrivez c’est une activité riche et stabilisante pour l’esprit. N’attendez pas qu’on vous le permette faites le  ».

Cécile : « Parce qu’on se connaissait déjà et Stéphane avait envie d’utiliser une technique particulière du cirque : le tissu. Il voulait jouer dans un espace assez grand pour pouvoir parler d’enfermement.
L’idée de base c’est d’installer les rapports différents ente les personnages, il ne voulait pas de face à face quand la victime prend le dessus, il l’évoque visuellement avec le tissu". 

Stéphane : « Pour moi, on ne nait pas victime, on peut se défendre. Dans les journaux, les rôles sont bien faits : l’agresseur est né pour être l’agresseur, et la victime est née pour être la victime mais dans la réalité ça ne se passe pas comme ça".

Le passage à l’acte :
Stéphane : "Par exemple, quand on désire quelqu’un parfois on ne sait pas comment faire, il y a ce moment d’hésitation, je le fais, je ne le fais pas ? Mon personnage quand il a enlevé la victime, il ne sait plus quoi faire après, mais il l’a fait quand même. Quand je réfléchis aux conséquences je peux corriger les choses ».


samedi 11 février 2012

Notre collège sous la neige...



 Le collège sous la neige...