On parle en ce moment d’une loi qui interdirait la baffe et fessée. Dans les écoles, les punitions corporelles n’existent plus depuis quelques années, mais si on y regarde de plus près, le châtiment corporel est interdit dans l’école française depuis 1852, et s’il a été pratiqué bien au-delà, c’est par dérive des enseignants et acception implicite de la société. En revanche, dans les écoles anglaises, jusqu’à très récemment, (comme on peut le voir dans le film Kes), le châtiment corporel est inscrit dans le règlement intérieur, comme mode de punition. « Un élève ne sait pas sa leçon : on lui donne de la règle sur les doigts. Un autre bavarde trop haut : il va se tenir debout sur un pied. Les maîtres fouettent, menacent, grondent au hasard ; ils choisissent le mode de punition sans autre règle que leur caprice ou que leur tempérament. » (School Economy, p. 261.)
Il faut savoir que sur la main, c’est une agression notable puisque c’est la partie la plus riche en nerfs sensitifs de l’individu.
En Suède, il y a une loi qui interdit de battre les enfants depuis 1979. Le Danemark, la Norvège, la Finlande, la Lettonie, l'Autriche, la Croatie, Chypre et tout récemment l'Allemagne ont peu à peu pris la même option. La suppression des châtiments corporels n’a pas augmenté les mauvaises conduites.
Qu’en pense-t-on au café-philo ?
Léa T. «C’est n’importe quoi qu’en Suède on interdise aux parents de taper leur enfant. Une bonne baffe de temps en temps, ce n’est pas grave. A l’école, c’est normal que ça soit interdit mais les parents ont le droit avec leur enfants »
Léa A. « Je crois que Léa a raison, l’histoire du prof qui donne une gifle et qui va en prison, c’est quand même exagéré, si l’élève l’a vraiment mérité, il a le droit »
La baffe est-ce un acte éducatif ?
Pour Kévin, 6e, « ça ne sert à rien, la baffe, c’est un acte de faiblesse », mais pour Thomas « une baffe est dissuasive » et Wendy de rajouter « la baffe permet de se tenir droit »
Dans ce cas, jusqu’à quel âge est-il acceptable de taper ses enfants ?
Pour Léa T. « On ne doit plus donner de baffe après la majorité, parce que l’enfant n’est plus sous le contrôle de ses parents » Pour Kévin,3e « il faut arrêter à l’adolescence, ça peut partir en « live », si l’enfant se rebelle et se défend, ça peut se transformer en combat » La violence engendre la violence. Kévin,6e « pense que la punition est plus efficace, car elle fait appel à la raison »
Marion « Si on fait une bêtise, c’est normal que le parent perde son sang-froid, la claque n’est là que pour calmer» Pour Fabien « quand les parents nous frappent, ils ne réfléchissent pas, c’est la facilité, après ils regrettent ». Quant à Eléonore «les punitions ne servent à rien, s’il n’y a pas d’explication et de dialogue ». Wendy rappelle que parfois ça va loin, puisque ça peut entraîner la mort. Et Léa souligne que la baffe ,c’est une reproduction du mode d’éducation qu’ont eu nos parents ».
Une majorité d’élèves semblent penser que les baffes sont sans conséquences, mais des études ont montré qu’elles sont nocives et peuvent entraîner des conduites agressives et dépressives, qu’elles rendent souvent les enfants plus agressifs et peuvent détruire leur sensibilité. Les punitions corporelles sont responsables aussi d’ atteintes physiques (lésions à l’œil, perforation du tympans, syndromes de « l’enfant secoué »). L’homme fait subir à ses enfants ce qu’aucun animal ne fait jamais subir à ses petits. L’enfant frappé obéit immédiatement, mais ce n’est pas la vraie obéissance, celle qui doit être comprise. Ainsi, la plupart des personnes frappées ne se rappellent plus pourquoi elle le méritaient mais se souviennent qu’on leur disait qu’elles étaient infernales…et elles en sont restées persuadées. Rappelons que l’absence de châtiments corporels n’est pas l’absence de punitions.
1 commentaire:
Triste de pas pouvoir être venu à cause du latin :(
J'aimerai dire bravo aux gens qui choisissent les sujets cette année, car ils sont vraiment très pertinents ! Et ça donne envie de pleurer aux 3èmes qui doivent aller en latin...
(Peut être pas, quand même, mais presque !)
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