dimanche 20 septembre 2009

Compte rendu du café philo : parents, ados face aux jeux vidéo.





Quelques interventions recueillies lors du débat sur le jeu vidéo dans la famille : comment réagir face au Geek ou au no-life ?

Antoine : « Je pense que gâcher sa vie sur un jeu vidéo c’est con, c’est mieux d’aller dehors »

Alors le jeu nous détourne de l’essentiel ?
Maxence : « On joue aux jeux vidéos quand on s’ennuie »
Antoine : « J’ai le droit d’y jouer le mardi, le vendredi et le samedi, c’est mes parents qui ont fixé des limites, c’est vrai que sinon, il y a beaucoup de tentation »
Fabien : « Avant je jouais 1h30 par jour, aujourd’hui, mon ordi est cassé, ça me manque »
Son petit frère, pourtant, est content, il profite de son grand frère…

Pourquoi on joue ?
Rayanne : « Les no-life sont déçus par la vie réelle : dans les jeux en ligne, ils sont souvent meilleurs, ils ont des rôles plus importants »
Pierre-Louis : « Dans le jeu on se sent meilleur »
Maud : « Si on gaspille tout ce temps pour être meilleur dans un jeu pourquoi ne pas se donner dans la vie réelle les moyens de devenir meilleur ? »
Théodore : « Dans le virtuel, on peut faire certaines choses qu’on ne pas faire dans la vie réelle, comme conduire des voitures à 14 ans et en plus à 250 km/h »
Bérénice : « C’est toujours mieux, d’essayer d’être soi-même, même si c’est souvent plus difficile »

Est-ce mal de jouer ?
Antoine : « Je me suis lancé un défi : ne plus jouer avec ma DS pendant un an »
Et quand on lui demande pourquoi, il avoue qu’il se sent coupable quand il joue aux jeux vidéos, Théodore lui aussi se sent coupable surtout quand il fait beau dehors.
Pour Chloé, « On ne doit pas se sentir coupable de jouer, ça fait partie de notre génération. Quand on n’arrive pas à arrêter, c’est aux parents de fixer des limites »

Les jeux et leur coût
De plus, jouer aux jeux coute cher, « entre 30 et 80 € pour un jeu », nous rappelle Rayanne.
Baptiste : « Quand on achete un jeu cher, on y joue aussi beaucoup pour le rentabiliser »
Fabien : « On peut s’abonner par téléphone sans que les parents s’en rendent compte sur leur facture : sur le site de Dofus, il y a marqué que l’abonnement n’apparait pas sous le nom Dofus sur la facture."
Alexandre : « Avant je jouais plus de 6h, ça coutait 27€ par mois, plus les expansions, mais mes parents ne veulent plus que je joue car les jeux plantaient mon ordi »

Alors que doivent faire les parents ?
Antoine « les parents ne doivent pas accepter de payer un abonnement aux jeux »
Certains prônent des solutions plus radicales : supprimer l’ordinateur mais d’autres sont plutôt partisans d’une négociation : « Les parents doivent faire des pactes avec leur enfant en expliquant leur craintes et les limites »
Si Pierre-Louis rappelle que : « dans Word of war craft, il y a un contrôle parental, qui te permet de jouer que certaines heures », Alexandre lui est certain que « beaucoup de parents ne savent pas que ça existe ».

Alors ? Accro ? Reconnus ? incompris ?
Alexandre : « Dans les jeux, il y a une compétition entre la communauté des joueurs, on peut faire parti des GG, les good gamers »
Annëlle : « Il vaut mieux chercher la reconnaissance des gens qu’on connait que des connaissances virtuelles »
Pierre-Louis : « On peut se faire des vrais amis en jouant »
Fabien : « Les jeux qui rendent le plus accro, c’est les jeux de rôle où on est quelqu’un d’autre, où on a des quêtes à réaliser… »
Anaëlle : « C’est vrai que les consoles comme la Wii, c’est plus convivial »
Antoine : « Mais les fabricants de console inventent des jeux comme Cérébral Academy pour faire croire aux parents que c’est éducatif, mais on peut rester très longtemps à jouer sur la wii ! »

Filles et garçons même attitude face aux jeux ?
Les filles présentes au débat ne comprennent pas toujours l’engouement des garçons face aux jeux vidéos, même si les garçons leur affirment qu’il y a beaucoup de filles qui jouent à ces jeux même si elles sont moins nombreuses. Pour Baptiste « Les filles sont moins sur les jeux parce qu’elles ont d’autres centres d’intérêt, pas forcément plus captivants »

Cette séance du café-philo n’aura sans doute pas apporté de solutions toutes faites à ceux qui, côté adulte, voient cet engouement comme un problème. Il se sera cependant ouvert quelques pistes : peut-être peut-on réfléchir à ce lien fait de nombreuses fois entre ennui et abus de jeu ; il faut aussi entendre cet appel à la responsabilité des parents formulé par des ados qui disent volontiers que ce n’est pas à eux de fixer des limites… Et ne pas oublier que le jeu, quelque forme qu’il prenne, a un rôle à jouer dans la construction de l’individu…

2 commentaires:

Fossat a dit…

J'ai trouvé ce sujet trés intéréssantet on frere aussi

RayaNe a dit…

Euh...mon nom c'est RayaNe....