dimanche 9 octobre 2011

L'homoparentalité en question : compte rendu du café philo


L’homoparentalité concerne aujourd’hui plus de 200000 foyers qui vivent une réalité familiale qui n’est pas reconnue par la loi : les enfants de couples homosexuels sont, au mieux, considérés comme des enfants de famille monoparentales. Pourquoi ne pas reconnaître le couple homoparental comme légitime pour élever les enfants : la question a été posée pour ce 3ème café philo de l’année.

Garçon, 6e : « J’ai une tante qui est lesbienne, elle et sa copine ont des enfants et dans ma famille c’est bien accepté. Il en a une que les petits appellent « Maman » et l’autre c’est « Mama ». C’est vrai que ça peut paraître bizarre, mais ils sont heureux ».

Garçon 6e : « C’est difficile pourtant car un enfant a besoin à a fois d’une présence masculine et d’une présence masculine ».

Et dans les familles monoparentales, n’y-a-t-il pas le même problème?

« Ça dépend si les parents sont divorcés ou pas, s’ils sont divorcés ils peuvent voir toujours les 2 parents. Et si c’est une famille monoparentale, l’enfant sait qu’un jour il a eu un papa ou une maman ».

Eva : « Il y a des choses que la mère ne pourra pas apprendre à son fils comme le bricolage et il y a des choses qu’un père ne peut pas apprendre à sa fille comme le maquillage par exemple ».

Badr : « La mère apporte plus de douceur et le père est dur ».

Karen : « ça doit être à l’école le plus dur pour l’enfant parce qu’il doit assumer les regards extérieurs. Comme par exemple pour remplir les papiers d’inscription : il y a une case pour le père et la mère… ».


Badr : « Comme les enfants d’homosexuels sont moins nombreux, ils se font mal regarder, s’ils étaient plus nombreux ça se passerait mieux ».

Aujourd’hui l’homosexualité est mieux acceptée dans la vie publique, cependant l’homophonie existe encore. La vision de l’homosexualité varie en fonction des époques et des cultures.

Fille, 6ème : « Dans un couple homosexuels, il y a toujours un plus féminin et l’autre plus masculin. Alors ça s’équilibre ».

C’est quoi une éducation féminine et une éducation masculine ?

Karen : « Une femme en général, c’est plus tendre et sa fille peut la prendre comme modèle surtout quand elle est petite. Avec son père, ça se passe mieux à l’adolescence, quand la fille part en rébellion contre sa mère, elle se rapproche de son père ».

Garçon, 6ème : « On dit qu’une femme c’est plus tendre. Moi, ma belle-mère elle n’arrête pas de crier tout le temps ».

Fille, 6ème : « Moi, j‘ai une belle-mère depuis un an et bien elle est moins proche de moi que de son enfant. Quand on n’est pas les vrais enfants on est moins proches ».

Garçon, 6ème : « Moi, mon père est devenu beaucoup plus tendre depuis le décès de ma mère, pour compenser ».

Quand on est un couple homosexuel, vaut-il mieux avoir un garçon ou une fille ?

Fille 6ème : « Les homosexuels hommes préfèrent avoir une fille, puisse qu’ils sont plus féminins et moins machos».


Et quand il y a changement de modèle ?

Fille 6ème : « Mes parents ont un ami homosexuel qui avant était avec une femme et avait des enfants mais il ne se sentait pas bien, il voulait être « normal », mais ça le rendait malheureux, alors il s’est mis avec un mec. Seulement à l’école, les autres enfants se moquent d’eux ».

Eva : « Si notre mari nous quitte pour un homme ça doit être terrible car on doit se sentir impuissante, on ne peut plus rien faire ».

Karen : «En plus si on y réfléchir après coup, ça doit être traumatisant de penser qu’il pensait aux hommes quand il était avec nous ».

Adopter un enfant pour un couple d’homosexuel est très compliqué, alors d’où vient ce désir d’enfant ? Pourquoi se compliquer la vie ?

Eva : « Ils veulent des enfants, pour être comme les autres. Pour se reconnaître comme un vrai couple ».

Karen : « C’est pour partager, et pour avoir une descendance ».

Garçon, 6ème : « Pour faire de la vie à la maison ».

Karen : « On a des enfants pour donner de l’amour ».

Garçon, 6ème : « Pour donner autre chose à sa vie. Avoir l’occasion de faire des activités avec ses enfants ».

Que veut-on transmettre à ses enfants ?

Fille, 6ème : « On veut transmettre ses gènes, son histoire, ses jouets, toutes les choses qui nous tiennent à cœur ».

1 commentaire:

Clément 6e7 a dit…

C'est dur la vie de tout les jours quans les parents sont divorcés.