mercredi 4 février 2015

« Ca t’apprendra à vivre » de Jeanne Benameur

J’ai lu « Ca t’apprendra à vivre » de Jeanne Benameur des éditions « Seuil».
Jeanne Benameur est un écrivaine française du XXème et XXIème siècle. Elle est née en 1952 à Ain M'lila en Algérie. C’est la benjamine d’une fratrie de 4. Son enfance est bercée par de multiples origines : tunisiennes par son père, italiennes par sa mère et françaises par son exil à l’âge de 5 ans de l’Algérie vers La Rochelle des suites de la guerre d’Algérie. C’est d’ailleurs la principale source de son inspiration qu’elle développera très tôt puisque sa mère lui aura appris à lire et à écrire avant son entrée à l’école. Jeune, elle, écrit des contes, des poèmes, des pièces de théâtre et prend des cours au conservatoire d’art dramatique. Plus tard, elle étudie les lettres, de philosophie et d’histoire des arts à Poitiers et continue ses cours au conservatoire, mais de chant cette fois. Elle obtient son CAPES et devient professeur de lettres à Mauzé-Sur-Le-Mignon dans les Deux-Sèvres puis en région parisienne jusqu’en 2001 où elle décide de se consacrer entièrement à l’écriture. Ses premières publications de texte poétiques dataient de 1989 aux éditions Guy Chambelland. En 2001, elle reçoit le prix UNICEF pour son livre « Les demeurées ». En 2007 le prix du centre du Livre de Poitou-Charentes pour « Laver les ombres ». En 2011, 3 prix dont Paroles d’encre pour « Les Insurrections Régulières » et en 2013 le prix RTL Lire pour « Profanes ». Elle consacre aussi beaucoup de temps à animer des ateliers d’écriture dans les prisons et à l’association dont elle est membre : Parrains par Mille, qui aide la jeunesse en détresse.
Le livre commence en en Algérie en pleine guerre, sa mère est blonde aux yeux bleus et son père tunisien. La petite fille ne se voit qu’en étant deux moitiés. Sa famille et elle sont considérées comme des Français qu’on n’aide pas ou des arabes non-tolérés. Suite à une attaque, toute la famille s’exile à La Rochelle où son père est gardien de prison. La petite fille se sent seule et vit très mal le changement de pays. Il y a beaucoup de secrets et de non-dits dans la famille. Très tôt elle se réfugie dans l’école et travaille très bien. Elle commence à écrire un journal qui sera le commencement d’une carrière d’écrivain. C’est une écriture sensible qu’on trouve dans ce récit, on se sent concerné par cette histoire très touchante. L’auteur s’en sert en quelques sortes de journal intime pour « régler ses comptes ».
Ce que je pense :
Mon personnage préféré est le père de Jeanne. Sa capacité à être admiré mais à la fois se faire respecter autant par sa petite fille m’intrigue et me le fait admirer à mon tour, je me dis que ça devait être vraiment quelqu’un de bien. Le fait qu’il travaille dans un milieu difficile me montre que c’était quelqu’un de fort. Le fait qu’il mente ne me dérange pas, ça montre qu’il veut préserver sa famille à tout prix.
Durant la lecture de ce livre je me suis demandé ce que je ferais à la place de cette petite fille : « Serais-je aussi forte qu’elle ? » « Dans quelle type d’activité je me réfugierais ? » « Comment je vivrais le fait d’être loin de mes origine ? ».      
J’ai trouvé ce livre intéressant mais sans plus, l’histoire est touchante mais j’ai eu du mal à le lire car j’ai eu du mal à me repérer dans les temps de récit.      
Melissa Parra-Ruiz

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