lundi 18 janvier 2010

Mobilité internationale avec le Service volontaire européen


Au café philo nous avions ce vendredi trois invités : Augustin, Armand, de l’espace Rasseteau, et Khalid, qui nous faisaient découvrir le service volontaire européen.


Armand : « Le Service Volontaire Européen, te permet de découvrir une autre culture et d’acquérir de nouvelles compétences. Tu dois avoir entre 18 et 30 ans, un projet et une structure d’accueil pour t’accueillir ». En effet, Armand, à l’espace Rasseteau, fait partir des jeunes à l’étranger mais en reçoit lui aussi. Augustin, qui est Argentin fait son SVE à l’espace Rasseteau. « L’Argentine c’est dans l’Europe ? Bien sûr que non, mais le SVE déborde des frontières européennes et s’étend vers des pays partenaires comme les pays du nord de l’Afrique et de l’Amérique latine. » Il souligne que « les volontaires peuvent travailler dans différents secteurs : la culture, l’animation avec des jeunes, le sport, l’environnement, la communication… »


Augustin nous raconte son parcours. Il est parti après avoir achevé ses études en sciences politiques. Pour lui l’Europe a toujours été un rêve. Le SVE était une occasion de rester longtemps, d’être vraiment immergé dans la culture française et d’améliorer sa maîtrise du français. « Devenir volontaire, c’est aussi un moyen de mieux se connaître soi-même ». Avant de venir, il avait des préjugés, par exemple il se demandait « Est-ce que les gens vont être froids ? », mais à son arrivée il a « fait beaucoup de barbecues » et a rencontré des gens très chaleureux.


Pendant son séjour, il va à des séminaires où il rencontre d’autres volontaires. « C’est intéressant car on a tous des expériences différentes. Moi, je suis dans les plus vieux, mais certains n’ont pas encore fait leurs études, ils se posent tout un tas de question sur leur orientation, ils se cherchent encore un peu ».


Il travaille à l’espace Rasseteau, il fait l’accueil, aide surtout dans l’utilisation de l’informatique. Il est aussi utile dans les séminaires pour se transformer en traducteur. Il a même, pour les 400 ans du pont Henri IV, travaillé avec la délégation espagnole, pour accueillir des invités hispanophones.


Questions

Armand : « On peut partir sans parler la langue du pays qui nous accueille, le minimum c’est d’avoir quelques notions d’anglais, pour ne pas être complètement perdu à l’arrivée ».

Laetitia : «Je trouve ça enrichissant de partir juste après le bac, ça permet de découvrir un autre pays, d’autres personnes et de réfléchir sur ce que l’on veut vraiment faire »

Armand : « Ce qui est avantageux, c’est que ça te permet de partir sans argent, tu es logé chez l’habitant ou tu as un appart . Tous est pris en charge par l’association qui t’accueille. L’association doit aussi te proposer des cours de langue ».

Augustin : « Les freins au départ, c’est souvent un manque d’autonomie et également le temps d’attente avant que ton projet soit accepté. Pour faire ton projet, il existe des sites Internet pour t’aider : tu coches le pays où tu voudrais aller et on te propose des profils. La partie la plus importante du SVE, c’est d’augmenter ses connaissances en langue, apprendre un métier, rencontrer des gens mais c’est surtout se retrouver dans une situation où tu es tout seul, savoir de quoi tu es capable ».

Et les proches ?

Augustin : « Mes parents ont très bien accepté mon départ, car dans leur jeunesse ils ont beaucoup voyagé, car à cette époque là : 1 pesto équivalait à 1 dollar. Mais depuis la dévaluation de la monnaie, voyager est devenu un luxe. De plus aujourd’hui, avec l’Internet, je peux communiquer souvent avec ma famille sans dépenser d’argent. Mais parfois c’est dur de ne pas voir sa famille, ses amis et ce n’est pas facile de retrouver des liens aussi forts ».

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