jeudi 5 mars 2015

J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Christine Arnothy

Née à Budapest, Christine Arnothy a fait de solides études à Paris et est devenue l’un des écrivains français les plus traduits (notamment onze best-sellers aux Etats-Unis). J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir (Grand Prix Vérité du Parisien Libéré en 1954) est paru chez Fayard. Traduit en vingt-sept langues, devenu lecture conseillée dans les lycées et les collèges de plusieurs pays, ce journal de guerre d’une adolescente est considéré aujourd’hui comme un livre culte. Plusieurs générations ont été marquées par ce texte, des millions de volumes ont circulé dans le monde. En langue française, on compte plus de trois millions et demi d’exemplaires jusqu’à ce jour. La suite de J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir suit les traces de ce premier grand succès. L’ultime autobiographie de Christine Arnothy, Les Années cannibales, est parue en 2008 chez Fayard.

Pendant la seconde guerre mondiale à Budapest en Hongrie, Christine âgée de 15 ans et sa famille se réfugient dans la cave de leur immeuble ainsi que tous ceux qui y habitent. Ils vont y rester pendant deux mois avec très peu de nourriture et aucun confort. Un jour, un jeune homme, nommé Pista, les rejoint dans la cave et va essayer de les aider comme il peut en allant chercher de l'eau et de la nourriture dans la ville. Mais les bombardements ne s arrêtent guère et il en subira les conséquences. Quelques jours plus tard, le Danube déborde et inonde la cave. Les allemands les font sortir et les installent dans une pièce de l'immeuble. Une fois que les soldats sont partis de la ville, Christine et sa famille partent et vont rejoindre leur villa qui devait leur servir de refuge à eux et leurs amis. Mais une fois arrivée, ils s aperçoivent que leurs amis ont épuisé tous les vivres. Ils repartent donc en emmenant le peu qu’il restait. Ils vont dans leur autre villa mais qui est loin de celle-ci. Ils doivent donc prendre le train. Une fois dans le wagon ils s’aperçoivent qu’ils sont transportés en tant que déportés et non en tant que voyageurs car le train ne va pas du tout vers la destination souhaitée. Après avoir réussi à descendre, ils marchent pendant plusieurs kilomètres jusqu’à leur maison où ils vont y rester pendant trois ans. A cause des persécutions politiques, ils partent à Vienne mais ils n'ont pas de papiers, ils doivent donc se cacher. Christine et ses parents ont entendu parler d'un camp de réfugiés, c'est est ici que Christine rencontre Georges, un jeune homme de son âge et c'est est également ici que les parents de Christine vont habiter mais elle préfère ne pas y rester et partir en France. Christine va en France car elle y a trouvé un travail de nurse pour deux mois. Elle espère enfin avoir une vie normale, comme toutes les jeunes filles de son âge. Elle retrouva Georges et ils restèrent en contact. Christine pendant son temps libre écrit des nouvelles et des romans, elle va chez une éditrice pour tenter sa chance mais sans succès. Elle trouve un travail de nurse bien agréable mais pour un mois seulement. Après, Georges et elle décident de gérer un bistrot mais ce projet échoua. Tous les deux ont trouvé un travail dans une même famille, ce qui leur permet d'être ensemble. Mais Christine va rapidement quitter ce travail car elle est enceinte. Elle va donc trouver une chambre de bonne pour dormir. Plus tard, ils vont en Autriche rejoindrent les parents de Christine mais ils doivent repartir dès le lendemain car ils n'ont pas de papier. Par la suite, Georges apprend le hongrois à des jeunes étudiants et Christine continu d'écrire car un éditeur d'intéresse de près à son travail. Ensuite, ils quittent Paris et Christine met son premier enfant au monde à vingt ans.

C’est un roman autobiographique historique d’une jeune hongroise pendant la seconde guerre mondiale, l’histoire relate le siège de Budapest, l’enfermement dans une cave jusqu’à l’arrivée de l’armée russe, pour se terminer par sa fuite vers l’Autriche. Cette autobiographie est écrite avec une certaine distance tout en révélant des moments et des pensées de l’auteur, qui nous transporte dans l’ambiance de l’horreur de cette guerre et a crée nos propres émotions, dans cette aventure humaine.

Christine est mon personnage préféré, elle arrive à nous donner une belle leçon de vie et de courage face aux épreuves qu’elle traverse lors de son adolescence. Comme elle dit, son autobiographie, est le résultat d’une lutte d’adolescente durement menée. Elle nous démontre que quelle que soit notre souffrance, on peut trouver un échappatoire pour l’extérioriser, dans son cas l’écriture.
Elle arrive à nous transmettre un autre regard sur la vie, la guerre, les relations entres les individus. Je suis admirative sachant que c’est une œuvre d’adolescente dont l’écriture n’a pas été changée pour la publication, sa maturité l’a mené au bout de sa conviction l’écriture : écrire son livre. Et puis, son histoire d’amour avec Georges, m’a touché, je la trouve magnifique car leur destinée est de se retrouver où qu’ils aillent, comme si tout  était écrit!

Christine Arnothy a écrit son histoire pour quelle raison?
Laisser un témoignage sur les horreurs de la guerre, évacuer toutes ses angoisses de son adolescence?
Automédication à son épreuve face à la mort?
Adolescente du même âge, comment aurais-je réagi à la même situation, aurais-je trouvé également un échappatoire pour survivre… 

 J’aime ce livre, il m’a permis déjà de façon ludique d’améliorer mes connaissances historiques sur la seconde guerre mondiale, principalement sur l’épisode hongrois. Également, de relativiser ma vie d’adolescente d’aujourd’hui avec tout son confort, «le luxe», la modernisation, le droit de s’exprimer…
C’est une manière de me remettre en question sur moi-même, sur la vie de manière générale, sur le dessin de l’existence… Même si notre époque vit de conjoncture économique difficile, notre pays n’est pas enclin à la guerre, autrement comment le vivrais-je? Qu’elle échappatoire? Comme dit Christine Arnothy : «Ainsi passe et nait la vi
Océane Delepaule

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